
TRADESCANTIA DISCOLOR.
F a m . des J o n c s . J u s s . — H e x a n d r i e m o n o g y n i e . L i n .
Tradescantia discolor. T. acaulis lævis, bracteis equitantibus compressis, foliis
lanceolntis subtùs coloratis. Smith, ic.pict. p. 10. t. 10. * Swartz. FI. înd. occid.
i . p. 607. * TVilld. Spec. sî. p. 18. Pers. ench. i.p. 347.
Tradescantia discolor. T. spathâ triphyllâ compressa; floribussubexsertis, foliis
lenceolatis subtùs violaceis. Uher. sert. angl.p. 8. t. 12. Lam. illuslr. t. a.si6.f. 2.
Tradescantia discolor. T. acaulis lævis, foliis oblongo-lanceolatis canaliculatis
carnosis discoloribus. Ait. Kew. 1 .p . 403.
Tradescantia spatbacea. T. acaulis, foliis sessilibus, scapis radicalibus. Swartz.
prod. S 7.
ÉPHÉMÈRE BICOLORE.
D E S C R I P T I O N .
Celte plante se reconnaît sans difficulté à ses feuilles vertes en dessus, et
d’un beau rouge-pourpre en dessous. Ce caractère frappant, et qui lui est particulier,
a aussi motivé le nom spécifique qu’elle porte. Sa racine est composée
de plusieurs fibres cylindriques et blanchâtres. Sa tige est une souche courte
garnie de feuilles, souvent rameuse dès le collet, longue de 1 à 2 décimètres,
et trop apparente pour que, dans la plupart des cas, la plante puisse être
dite acaulis, terme qui d’ailleurs n’est jamais exact. Les feuilles sont glabres,
ainsi que le reste de la plante, un peu lisses, de consistance ferme, un peu
épaisses, légèrement courbées en gouttière, lancéolées, pointues, longues de
deux à trois décimètres, sur 4 à 6 centimètres de largeur.
De l’aisselle de chaque feuille inférieure sort un pédoncule glabre, tendre,
cylindrique , épais, long de 4 centimètres , caché sous les feuilles, terminé
par deux bractées membraneuses, fermes, concaves, rougeâtres en dehors, lisses
et blanchâtres en dedans, larges, obtuses, et qui enveloppent une tête de i 5
à 20 petites fleurs : dans l’intérieur même des bractées, se trouvent quelques
fragments membraneux de bractées avortées. Les fleurs sont serrées, peu apparentes,
blanchâtres, portées chacune sur un pédicelle court, un peu charnu et
de nature analogue à la fleur, d’abord droit, ensuite tortueux.
Le périgone est en cloche, composé de six lanières disposées sur deux rangs
très-distincts; les trois extérieures sont un peu fermes, membraneuses, persistantes,
ovales-oblongues; les trois intérieures, plus analogues à de vrais pétales,
sont très-minces, et se roulent sur elles-mêmes du sommet à la base, peu après
la fécondation.
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