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 F am .  des  ï r i d é e s .   J z r s s .   — T r i a n d r i e  m o n o g y n ie .  L i n . 
 CAR. GEN.  Corolla  supera,  sexpartita, rotata, regularis, marcescens.Stamina  
 tria, libéra. Ovarium cylindraceum vix bisulcatum. Stylus  unicus.  Stigmata  
 tria  non  petaolidea.  Capsula  trivalvis trilocularis. Receptaculum  centrale,  
 valvis  debiscentibus  liberum,  seminiferum.  Semina baccata. 
 B E L A M C A N D A . 
 C A R A C T È R E   G É N É R I Q U E . 
 Corolle  supérieure, marcescente,  à  six divisions  régulières, en roues. 
 Étamines au nombre de  trois,  à filets  libres. 
 Ovaire presque  cylindrique, marqué de  trois  sillons peu  visibles. 
 Style  unique,  surmonté  de  trois  stigmates  simples. 
 Fruit. Une  capsule  à  trois loges et  à  trois  valves  qui  en  se  séparant  laissent  
 libre  un  réceptacle  central,  alongé,  chargé  de  graines  enveloppées  d’une  
 substance  charnue.  . 
 O  B   S   E   R  V A   T   I   O  N   S. 
 C ’est primitivement à ce genre que Linné avait donné le nom d’Ixia.Ce nom,  
 qui  rappelle  la  roue  d’Ixion,  lui  convenait  en  effet,  à  cause de la  forme de  la  
 corolle.  Dans  la  suite,  on y   a  réuni  mal-à-propos  un  grand  nombre  d’autres  
 plantes  à  fleurs  tubuleuses,  auxquelles  l’usage  a  fait conserver le  nom  d’Ixia,  
 trop  répandu  maintenant pour  qu’il  soit  possible  de  le  changer.  Nous  avons  
 donc  préféré le nom de Belamcanda  sous  lequel Rheede l’a décrit,  et qui a  été  
 adopté par Adanson,Medikus,Moench. Cette plante ne peut demeurer  associée  
 avec les Ixies, en raison de sa corolle parfaitement en  roue, dépourvue de tube,  
 et divisée presque  jusqu’à  la  base;  ses  stigmates, nullement dilatés en  pétales,  
 la séparent des morées. Enfin,  elle  offre dans ses graines un  caractère qui l’éloi-  
 gne non-seulement de ces deux  genres, mais aussi de toutes les ïridées; en effet,  
 ces  graines  ont  un  tégument  extérieur  pulpeux,  elles  sont  attachées  à  un  
 réceptacle  libre, central,  semblable à une  colonne,  et  elles  n’adhèrent  point  
 au  bord  interne  des  cloisons  que  portent  les  valves. Ce  dernier  caractère  se  
 retrouve parmi les  ïridées, dans  le  seul  genre Genosirs  (*), qui d’un autre côté  
 est très-distinct  du Belamcanda  par sa corolle tubuleuse  et  à  trois divisions. 
 Ce  genre ne  renferme qu’une  seule  espèce. Moench lui a  réuni, mais à tort,  
 l'Ixia  Cocrata,  qui  est  une véritable espèce d’Ixie. Persoon la considère comme  
 un sous-genre des Ixies, et y  a rapporté également plusieurs autres espèces d Ixia ;  
 le  véritable  caractère  de  notre  genre  lui  ayant échappé,  son  rapprochement  
 devient  inexact. 
 (*) Ce  genre vient récemment d’être publié par M. Labillardière dans ses plantes de la Nouvelle-Hollande. 
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