
Le fruit est une capsule triangulaire, à trois loges,à trois valves, inégalement
ridée avant sa maturité totale, chargée sur toute sa surface de petits tubercules.
H I S T O I R E .
Cette élégante espèce de Glayeul est indigène du Cap-de-Bonne-Espérance. 2|..
Elle est cultivée au Jardin des Plantes de Paris, où nous l’avons vu fleurir
à l’entrée de l’été.
O B S E R V A T I O N S .
Cette plante diffère de toutes les autres espèces de Glayeul, par ses six stigmates,
sa capsule tuberculeuse et sa corolle presque régulière; aussi M.Pourret
en avait formé un genre particulier, nommé Lapeyrousia, du nom de M. Picot-
Lapeyrouse, auteur de la Flore des Pyrénées. M. Gawler a adopté ce genre,
en le nommant Anomalheca, et en transportant le nom de Lapeyrousia à un
autre nouveau genre d’Iridée. Lés caractères que nous avons désignés ne nous
ont pas paru sufflsans pour la formation d’un genre ; la division des trois
Stigmates en deux lobes existe dans un grand nombre de Glayeuls et d’Ixia;
mais elle est seulement ici plus profonde qu’à l’ordinaire; et cette espèce ne
mérite pas davantage d’être séparée des Glayeuls, que l’Ixia bulbocode (qui a
aussi six stigmates) ne doit l’être des Ixia. Quant aux tubercules de la capsule,
ils sont si peu considérables, et influent si peu sur le reste de l’organisation,
qu’ils ne peuvent être regardés que comme un caractère spécifique : la corolle
est régulière, il est vrai, comme dans les Ixia; mais les étamines se déjettent un
peu de côté, ce qui indique une tendance à l’irrégularité; et d’ailleurs le port
de la plante, la disposition des fleurs, la forme des bractées rapprochent cette
espèce des Glayeuls.