
jV P R É F A C É .
pendant de puissans secours, soit de plusieurs
Botanistes distingués qui ont daigné me communiquer
diverses Prêles étrangères , soit
principalement de mon excellent compatriote
et ami M r. De Candolle, qui m’a prodigué ses
conseils et les secours de son magnifique herbier,
avec une complaisance sans égale. Mais ce
n’est que par le moyen des monographies qu’on
peut avancer la connoîssance de l’Histoire naturelle
: cet ouvrage ne doit donc être considéré
que comme un appel que je fais aux Botanistes
pour qu’ils veuillent bien en relever les imperfections
et me communiquer les nouvelles
espèces qu’ils possèdent : je profiterai de leurs
observations pour imprimer une fois, s’il est
nécessaire, un supplément qui rendra mon travail
moins défectueux, et plus digne de l’attention
des Naturalistes,
Genève le i8 Avril.
MONOGRAPHIE DES PRELES.
Hisloire générale et physiologique du genre.
Par M. le Professeur VAUCHER.
{Mémoire lu à la Société d'Histoire naturelle et de Phy sique, en Février 18 18 .)
J-/ES Prêles dont j’entreprends la monographie, constituent
en Botanique un genre tellement distinct qu’il suffit
d'en connoître une espèce pour distinguer avec facilité
toutes les autres.
Elles sont désignées en latin par le nom d’Equisetum
(crin de cheval), qui exprime assez bien l’apparence des
espèces communes et qui leur avoit déjà été donné par
Pline et Dioscoride. Cependant les plus anciens Botanistes
modernes, tels que Dodonæus et Lobelius, les avoient
appelées Hipuris d'un mot grec qui signifie queue de
cheval, mais qui a été abandonné depuis que Linné l’a
appliqué à un genre de plantes fort différent des Prêles.
Jusquà présent on s’est peu occupé de l’étude sérieuse
de ces singuliers végétaux. Bauhin dans son Pinax n’en
mentionne qu’un petit nombre d’espèces qu’il caractérise
assez mal, et les restes de l'herbier de cet homme célèbre
soni extrêmement défectueux à cet égard. Tournefori