
et qui, dans cette supposition, ne seroient que desfragmens
épars d’un ordre naturel bien plus parfait que celui que
nous avons sous les yeux. Au reste, la plupart de ces
idées sont déjà indiquées dans un beau mémoire que
M. Alexandre Brongniart a publié dernièrement dans
les annales des mines, année 1821 , et elles seront encore
plus développées dans un ouvrage du même auteur
qui ne tardera p,as de paroître, et qui renfermera une classification
de ceux de ces végétaux pétrifiés qui ont déjà
été étudiés. Quelques auteurs Allemands, et en particulier
M. de Stemberg se sont déjà occupés de ces objets.
C A R A C T È R E N A T U R E L
D E S P R È L E S .
JU es Prêles ont une tige plus ou moins simple, dont les branches
sont loLijours verlicillées. Cette tige, ainsi que ses rameaux, est
formée d’articles allongés, munis h leur point de jonction d ’une gaine
dentée. L ’appareil d e là fructification est porté sur un épi terminal,
conlcpte, serré et composé de corpuscules pédicellés assez semblables
à des tètes de clous : en dessous sont placés des cornets membraneux,
qui s’ouvrent sur leur face interne par une fente longiludinale. Ces
cornets renferment des globules verdâtres , sphériques , qui sont
autant de semences acotylédones; chacun d’eux est surmonté par
quatre lames brillantes, élargies à leur sommet, roulées et appliquées
autour des globules lorsqu’elles sont humides, étalées et ouvertes
en croix lorsqu’elles sont sèches. Ces lames sont recouvertes
de pulviscules sphériques , au moment où les graines sortent de
leur cornet, et l’on ne peut guères douter que ces pulviscules ne
soient la poussière fécondante , que le mouvement élastique et
hygrométrique des lames répand sur les graines.
La fructification des Prêles n’a aucun rapport avec celle des’
autres piaules actueliemeut connues , mais leur structure et surtout
leur port ont quelque ressemblance avec la structure et le por
des Casuarines et des Cliaragnes.
Dans le tableau synoptique suivant, les dents, ainsi que le s '
glandes, sont toujours comptées vers le milieu de lu lige prlnci-
pale. ■ '