
encore quelques différences à cet égard selon l'étendue de
leur acia-oisseineiit ; mais ces variations sont comprises
entre certaines limites quéiles ne dépassent jamais et
qui suffisent pour la distinction des espèces. Ainsi, par
e.Aeniple, dans la Prèle fluviatile le maximum des dents
varie à peu près de 28 à 4o, dans la limoneuse de 17 'à 22 ,
dans celle d’hiver de i4 à 18 , dans celle des champs, de
9 à 12 , dans celle des marais, de 6 à 8 , et tians ceile des
bois de 10 à 12. 11 est bien entendu qu'il ne s’agit ici que
des tiges, car les rameaux ont proportionnément beaucoup
moins de dents, et les ramilles ou rameaux secondaires
encore moins-.
Le troisième caractère est celui de la tige qui est tantôt
cylindrique , tantôt plus ou moins anguleuse , tantôt lisse
et unie , tantôt striée et raboteuse. Les aspérités plus ou
moins marquées, qui placées au bord des sillons, donnent
à la Prêle cette propriété de polir pour laquelle elle est
employée dans les arts , ne se rencontrent ni dans les
hampes, ni dans les Prêles qui habitent les e au x , comme
la limoneuse ; elles varient en intensité dans la même espèce,
selon le lieu où elle a c ru ; mais, prises dans certaines
limites, elles peuvent fournir de très-bonnes distinctions.
Le quatrième caractère est celui de la régularité des rameaux
, certanies espèces ont leurs verticilles toujours
complets, principalement les espèces à hampe, tandis que
les autres les ont toujours incomplets ou même nuls. Cè
caractère pourra donc être employé, soit pour séparer
absolument certaines espèces, dans lesquelles il n’y a que
MONOGRAPHIE DES P R E L E S . 2 7
peu ou point d’avortemens, soit pour distinguer celles qui
ont peu de rameaux , de celles qui n’en ont point; il faudra
observer toutefois que, dans les Prêles privées de hampe,
les rameaux ne se développent guères qu’après la chute
de l’épi à l’époque où ils commencent à recevoir la sève
avec plus d’abondance : on en peut voir des exemples
frappans, dans les Prêles des limons et des marais. Toutes
les fois que la Prêle multiforme développe une tige
principale, cette tige est chargée de ram e au x , tandis
que les autres en sont privées.
11 existe enfin un derniei- caractère auquel j’ai été obligé
de recourir pour distinguer dans les mêmes groupes des
espèces malheureusement trop voisines , c’est celui des
glandes corticales; caractère qui se trouve par hasard très-
varié dans les Prêles. Je ne sais pas si la même chose a lieu
dans d'autres genres, mais ici on peut dire avec vérité qu’il y
a, selon les espèces de Prêles, une très-grande différence dans
la forme, le nombre et la distribution de ces glandes : je
me suis déjà étendu sur ce sujet. J ’ajouterai seulement
i c i , que la figure de chaque espèce sera accompagnée de
celle de ses glandes, et qu’on pourra toujours recourir à
cette noie distinctive dans les cas difficiles , et lorsque
les au’ res manqueront.
Indépendamment de ces caractères principaux , il en
est ü’aulres accessoires qu’on ne doit pas entièrement négliger.
le l est celui des tubes intérieurs , qui varient pour
le üoml)re des rangs et pour la forme, (yielques Prêles ont
deux iMiigs de tubes , tandis que d’autres en ont trois ; la
plupart sont cylindriques , cependant ceux de la Prèle des