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beaucoup plus considérable de ses dénis ; loule.s les deux ont leur
lulio central eiilouré d'un seul rang de cylindres.
C'Ile espèce, la plus conununo de toutes dans nos rllmals , se
plai'l dans les glaises l'.umides , où l’on ne peut |)arvenir à la détruire.
File fleurit au mois d’Avril , et perd promiilemont scs
banipes, mais les liges subsisleni jiiscpi’aux premiers froids. Sou
])orl est Irès-variable, ordinairement cdle est droite, quelquelois
cependant elle est coucbée. Ses rameaux sont aussi plus ou moins
étalés, mais elle se distinguo toujours facilement des autres espèces.
Elle est sujelle à la maladie dont j ’ai parlé dans le discours préliminaire,
et qui est nue espèce de rouille.
Je n’ai jamais vu dans celte espèce les tiges stériles porter des
fleurs.
Elle babile dans toute l’Europe , et se trouve encore dans l’A mérique
septentrionale , selon llumboUlt et Blgelow.
A. Celle variété a c te cueillie par Bory-Suinl-Vincent, dans les
plaines d’Etlau : elle se distingue de XEquiseium mvense par ses
anneaux yilus rapprochés, ses rameaux plus serrés, et qui sont toujours
Irigones ; c'est pourquoi elle a été désignée par le nom d E -
q u i s c t n m Inqnelruni ; mais ces différences ne suffisent pas pour
constituer une espèce, d’autant plus que j ’ai souvent observé dans
l’espèce ordinaire des rameaux Irigones; la même variété a été
cueillie en Scanle par A g a rd li, et se trouve dans l’herbier de M.
Des Fontaines.
Plancb. I. Fig, I. Prèle des champs.
Fig. 2. Hampe de la Prêle des champs.
F i" . 5. E p id e rm e a v e c ses g lan d e s vu e s au m ic ro sco p e .
Fig. 4 - Section horizontale de la lige avec ses différens
ordres de tubes.
Fig. 5. Graines avec leurs lames élastiques.
Fig. 6. Les mêmes, dans leurs différens degrés de développement.
MONOGRAPHIE DE,S P R E L E S .
V IN G T - S IX A t r e n t i ; d e n t s .
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Equiseluin /hieialde. Prèle fluviatile.
Caule sleriti c y lin d riio , glabro ,deniibu s et rainis circiter Iriginfa:
caidc JriicliJicanle nudo, evanido , invoiucris ia x is , siriis triginla.
Syn. Equiseluin Jhn'iatiie , Lin.
EqiiiscUnn palustre longiorihus setis. C. B. Pm. i 5.
Equiseluin maximum. La Siarck. Flor. Fr.
Eqiiisc/uin heleocharin, Ebrli. Plant, crypt.
Equisetum leliiiateYa Ebr. Plant, cryp. exsic. 3i.
Equiseluin chirrneuin Sclireb. Rolli, Cat. Bot. I . pag. 128.
Equisetum inacrostachioii, Poiret. Diet. Bolan.
L a lige est droite , fistuleuse , et souvent remarquable par sa
blaiicheur et sou poli. Sa coupe horizontale offre deux rangs de
cylindres dont le nombre moyen va a u -d e là de trente. Les dents
de la gaîne , toujours en même nombre que les cylindres intérieurs
, sont étroites , noirâtres , et serrées contre la tige ;
celte espèce est celle qui présente le plus de régularité dans ses
parties. Ses rameaux n’avortent jam a is , au moins dans les verticilles
inférieurs. Ils sont octogones ou décagones , à huit ou neuf articulations
, et jamais subdivisés ; ils sont serrés contre la lige à l’époque
de leur développement, et s’étalent ensuite.
Celle espèce, plus grande et plus développée que la précédente,
atteint tinelqtiefois la grandeur de quatre pieds; elle se rencontre
le long des haies humides et des ruisseaux; ses différens aspects ont
trompé quelques Botanistes , qui l’ont décrite sous deux noms
différens.
Sa hampe paraît au printemps , h la même époque que
la Prèle des champs , dont elle ne se distingue guères que par
ses dimensions doubles on tri|iles. Celte b.nmpe rougeâtre est revêtue
(le gaines fort amples et fort allongées. Leurs dents, aiguës