
Equisetum incauum. Prèle blanchâtre.
Equisetum caulibus fiUformïbus, incanis ¡profunde sulcatis, dentibus
septenis octonisve, ramis paucioribus, irrcgulariter dispositis,
dentibus quiñis, scariosis caducis, vaginulis mediocrihus.
Syn. Equisetum ramosissimum. Grande Ganarle. Clirist. Smilb,
publié par de Buch.
Ses tiges sont minces, allongées , blanchâtres, douces an loucher,
et marquées de sillons profonds. Elles alleigiienl la hauteur de huit
ou fli.x pouces dans récbanlillon que j ’ai sous les yi ti.v , et sont irrégulièrement
ramifiées. Les gaines de la tige n’ont que sept ou
huit dents , et celles des rameaux quatre ou cinq. Les sonimités
des liges portent sûrement des épis , mais la plante que j ’ai sous
les yeux en est entièrement dépourvue.
Celle espèce a un très-grand rapport avec la Prèle multiforme
et en particulier avec la variété fi , mais comme elle n’a pas
été recueillie en Europe, et qu’elle en diffère à certains égards,
j ’ai préféré' de l’en séparer. Je ne sais pas pourquoi elle a été désignée
sous le nom de ramosissimum par les premiers Botanistes
qui l ’ont cueillie , car elle n’a de ressemblance ni avec la plante de
Des Fontaines, ni avec celle de Humboldt, ni avec celle de Wildenow.
Je l’ai désignée sous le nom à'incanum , pour éviter une
plus grande confusion dans la synonymie.
Ses glandes sont ovales, sur deux rangs,ordinairement simples.
Plane. .XIII. Fig. i. Prêle blanchâtre.
Fig. 2. Glandes grossies de la Prêle blanchâtre.
Equisetum elongatum. Prèle allongée.
Equiselum caulibus sex sulcatis, scahriusculis, ramis paucioribus
irregulariter dispositis, elongatis, vaginis mediocribus, dentibus dia-
phanis aristatis, caducis.
Syn. Equisetum elongatum. Wlldenow.
MONOGRAPHIE DES P R E L E S . 55
Equisetum hyemale. Bory St.-Vincent.
E.vclus. Syn. Equisetiramosissimi. Des F. Fl. Ail. V . 2. p. 3g8.
Les tiges sont hautes de deux ou trois pieds, grêles et peu consistantes
, à huit ou neuf sillons dans leur plus grand développement.
Elles sont simples,ou bien elles émettent, dans quelques-unes de leurs
articulations, un, deux ou trois rameaux qui varient beaucoup dans
leur grandeur ; les uns ne comprennent que deux ou trois verli-
cilles, tandis que les autres atteignent presque la longueur de la
tige ; quelquefois ceux qui partent de la base sont divisés. Toute
la plante est assez douce au toucher , ses racines sont profondes ,
sa couleur , quand elle est desséchée, est d’un gris sale, et ses gaînes
ont la même teinte ; elle perd irrégulièrement ses dents transparentes
et aiguës. Les épis qui terminent les liges , et sans doute
quelquefois les rameaux principaux, sont courts et n’ont rien de remarquable.
Cette espèce a été cueillie par Bory St.-Vincent dans les lieux
humides et marécageux des îles Maurice et Bourbon. Il l ’a désignée
nial-à-propos sons le nom de Prêle d’hiver , car elle n’a
point de rapport avec cette espèce. AVildeiiow essaie d’y rapporter
VEquiselum ramosissimum de Des Fontaines , Fl. Atl. Y . 3. p. 398,
qui en diffère beaucoup. Il croit aussi l’avoir cueillie sans fructification
dans les haies humides des environs de Venise; et l’avoir
reçue des sables de Bordeaux , par Bory St-Vincent.
Elle est mentionnée dans l’herbier du Musée de Paris comme
ayant été trouvée dans l'île Bourbon, par Perrolet et Commerson.
On peut la confondre avec les variétés de la Prêle niiilliforme , mais
elle en diffère essentiellement par la forme et la disposition de ses
glandes , qu’on trouvera représentées dans les figures. Comme
celle forme de glandes doubles ne m'a paru apparlcnir jusqu'il |)ré-
sent il aucune espèce d’Europe, je ne puis croire encore que la Prêle
cueillie û Venise par AViideiiow , et à Bordeaux par Bory Saiut-
Viucenl lui même, se rapporte h uolre Prêle allongée.