
clans le* royaume de Tunis, au pied des- montagnes de Lovvau. Elle
ressemble pour le port à la Prêle gigantescjue de llu u ib o ld l, niais
elle s’en dislingue par ses stries moins nombreuses , et par se?
gaînes beaucoup plus grandes, plus lâches et colorées en brun.
Les glandes diflêrent aussi de celles de la Prèle gigantesque.
Elles sont disposées sur .deux rang s, comme on peut le voir dans la
Fig. 2 de la Plane. AT. L a Prêle gigantesque a au contraire trois
rangs de glandes.
Wildenow assure l’avoir cueillie près de A’ enise, sur les bords des
haies Imnildes où elle çroissoit avec X x lnm d o doniix. M. Adolphe
Bronguiarl à la complaisance duijuel je dois plusieurs renseigne-
meiis sur le genre des Prèles , possède la même espèce trouvée au
Lido sur le bord de la mer. Wlldenow , qui la décrit sous le nom
d'elongaliiin , croit qu’elle est la même que Bory Si -Vincent désigne
sous le nom A’hyemale et qu’il a rencontrée dans les sables de
Bordeaux et dans l’île Bourbon. Quoiqu’il en soit, celte espèce
est assez distincte pour cju’elle ne puisse être long-temps confondue
avec les autres.
Plane. V I. Î ’ig. I . Prêle ramifiée.
Fig. 2. Epiderme et glandes vues au microscope.
Equiseluin giganteum. Prêle gigantesque.
Equisetum caule semel ramoso, dentibus vaginarum menihrana-
ccis, cadiicis, circiter viceiiis, ramis numerosis, plus mimisre regula-
riter disposais , hexagonis aut etiam octogonis spiciferis.
Syn. Equiselum ramosissimum AAbldenow.
Equisetum giganteum. Caule striato arborescente , Jrondibus
siinplicihus , striatis spiciferis. Lmn. La jMarck. Diet.
Equiseluin allissimum ramosuin. Plum. Spec. i i . Icon. l a S ,
fig . 1 . Setis simplicissimis spiciferis patentihus , iiodosis.
Equisetum ramosissiinuin HuniboliU et Bonplancl.
Equisetum Humholdtii. L a Marck , Dict.
La li"e s’élève a plus de cinq pieds : elle est à sa base de la grosseur
du doigt, lisse au loucher quoique striée , et d’un vert cendré.
Les gaînes , dans leur plus grand développement , sont blan-
chiBres, terminées par vingt dents membraneuses, transparentes et
caduques. Les premières arllculollons ne contiennent qu’un petit
nombre de rameaux souvent iinilalères , mais les supérieures en
fournissent à peu près douze qui garnissent uniformément la lige.
Ils vont ensuite en diminuant jusqu’au près du sommet', où la lige
reste simple quoique pourvue encore d’une dizaine de dents ou
stries. Les rameaux partiels sont à six , sept ou huit faces , les inférieurs
sont allongés, les supérieurs sont plus courts, les uns et
les autres portent frérjuemment des fleurs. Leurs gaînes, ainsi que
celles de la lige principale, n’ont rien de remarquable; elles sont
médiocres et blanchâtres.
Celte belle plante habite ù Saint-Domingue où elle a été trouvée
par M. Berlers qui l’a communiquée à AI. Balbis ; c ’est la
même que Plumier avait recueillie à la Jamaïque et à la Alartinique,
et que Humboldt a rapportée dernièrement des Caraques. Elle ne
ressemble que peu à la Prêle des marais à laquelle l’herbier de Banks
paroît la rapporter. AA’ ildeno*iv la décrit deux fo is , d’abord sous le
nom de ramosissimum et ensuite sous celui de giganteum. Il en
est de même du Dictionnaire de L a M a rck , qui l’appelle tantôt
Prêle gigantesque et tantôt Prêle de Humboldt. Alais je suis convaincu,
par l’inspection des échantillons et des figures, que ces dénominations
s’appliquent toutes à la même espèce.-
Ses glandes sont irrégulièrement disposées sur trois rangs.
Plane. V I I. Fig. i . Partie inférieure de la lige de la Prêle gi-
gantesc|ue.
Fig. 2., Partie supérieure.
Fig. .3. Epiderme et glandes vues au microscope.