
Equisetum limosum. Prêle des limons.
Equisetum caule glabro , Jis tuloso, strüs dentibusque fe r e qua-
tuordecim , ramis simplicibus soepius ahortivis.
A . .Equisetum limosum polyslachion. Seringe , inéd.
Syn. Equiselum nudum layvius. Raj. Synop. i 5 i. t. 5. f. 2.
Equisetum limosum. Wildeiiow.
Equisetum fluviatile. Linnæi herbar.
Equisetum N .® 1677. var. Hall. Stirp. Helv.
Equisetum uliginosum. Wild. Muhlenb. in litteris?
Les tiges sont fistuleuses, lisses , très-peu consistantes et rayées ,
d’environ quatorze stries. Les dents sont aiguës , courtes, noirâtres
et étroitement appliquées contre la tige. Les épis avant
leur développement sont n o irs , plus courts et plus compacts
que ceux des autres espèces. Tant que ces épis subsistent,
les tiges sont nues, ou du moins garnies de rameaux courts et
comme avortés, mais lorsqu’ils sont tombés, les rameaux s'allongent
et donnent à la plante un aspect tout différent. Du reste, il
n’y a point d’espèce qui varie autant dans le nombre et l’étendue
de ses rameaux ; quelquefois tout le verticille se développe, quelquefois
une partie seulement ou un seul rameau, et l’on distingue
très-bien sur la tige les points où les avortemens ont lieu.
Quelques auteurs ont distingué comme variétés les deux états extrêmes
de la Prêle des limons. Haller réunit cette espèce avec celle des
marais , sous la variété (3. Alais nous verrons que ces deux plante»
«ont bien distinctes et doivent former par conséquent deux espèces.
L a Prêle des limons est commune dans les eaux vives , et même
un peu stagnantes de toute l’Europe. Elie se retrouve dans l’Amérique
Septentrionale. S a floraison a lieu à la fin du printemps ou au commencement
de l’été dans un intervalle de peu de jours. Les racine»
sont traçantes et forment des enlrelacemens si multipliés que toute»
les tiges, qui paroissent au premier coup-d’oeil séparées, appartiennent
probablement à la même plante.
La variété A. polyslachion, trouvée par Al. Seringe , est assez
commune aux environs de Berne. Elle se distingue de l’espèce principale
par ses rameaux supérieurs chargés d ’épillels fertiles : celte
disposition des rameaux n’est pas propre h la Prêle des limons, elle
se rencontre bien plus fréquemment dans celle des marais.
JdEquisetum Uliginosum ou Prêle des tourbières de Alulilenberg,
ne diffère point de notre Prêle des limons , quoique Wlldenow et
après lui Poiret dans le Dict. Bot. en aient fait une espèce. Elle a
exactement la même tig e , les mêmes gaînes , les mêmes stries et
le même épi ^ seulement les échantillons que j ’ai sous les yeux ont
été cueillis à l’époque où la plante n’étolt pas encore entièrement
développée ; c’est pourquoi Wildenow dit qu’elle n'a que quatre rameaux
, mais on aperçoit les rudimens des autres q u i, dans leur
complet développement, doivent toujours égaler le nombre des stries.
Ces rameaux sont tétragones vers le sommet, comme cela arrive aussi
ù ceux de la Prêle des limons, ils ont huit ou dix stries quand iis
prennent naissance plus près de la racine.
Scbkuhr qui a donné une bonne figure de la Prêle des limons a
bien observé les stries blanchâtres qui distinguent ses tiges, mais il n’a
pas vu les pores du second ordre que présente la coupe horizontale.
Linné l’a décrite sous le nom de Fluviatile, et elle existe sous cette
dénomination dans son herbier avec la phrase suivante ; E q u iselum
caule striato, frondibus subsimplicïbus. Spec. pl. 15 1 7 .
Flor. Lapp. 3g 5. L a Telmateya est dans une autre feuille , sous le
nom de F lu v ia t ile , provenant de l’herbier de Miller. Ces détail»
m’ont été fournis par M. De Candolle.
Piano. V I I I . Fig. i . Extrémité supérieure fructifère de la Prêle
des limons.
Fig. 2. Tige sans fleurs.
Fig. 3. Variété prolifère.
Fig. 4. Graines avec ou sans leurs lames.
Fig. 5. Graines dans différens degrés de développement.