
et courtes, sont aussi nombreuses que celles de la tige stérile. C’est
une erreur d’imaginer comme l’a fait E o lli, que la hampe fructifère
pousse des feuilles après la cliûte de l ’épi; il n’y a point de
r.npport entre l’organisation delà tige stérile et celle de la hampe;
cette dernière meurt constamment après avoir répandu ses graines.
Celte espèce est sujette h la rouille {u r e d o ') , comme l ’espèce
précédente. Elle se développe pendant tout le cours du printemps
et périt jusqu’il la racine par les premiers froids.
Elle présente quatre variétés ou monstruosités fort remarquables.
D.ans la première, la hampe est divisée jusqu’à la base en quatre
ou cinq épis iiarlicls.
Dans la seconde , les tiges stériles , entièrement semblables aux
autres, sont terminées par des épis très-bien formés qui donnent
des graines fécondes.
Dans la troisième, les tiges, non-seulement portent des épis
semblables à ceux des hampes, mais elles ont de plusieurs rameaux
pourvus d’épis plus petits et fructifères.
D.ins la quatrième, les verticilles sont contournés en spirale depuis
le bas de la plante jusqu’à son sommet. Voyez. Plancb. II. A.
La première de ces variétés a été rencontrée près de Nyon, en
Suisse. La seconde et la troisième près de Nyon et de Berne, et
la quatrième près de Tbun, C ’est M. Trog,, Botaniste de cette ville
qui l ’a communiquée à M. De Candolle.
\SEquiselum macrostachion de Po iret, trouvé en Barbarie , près
du bastion de France, n’est sans doute qu’une variété Aa fluviatile,
quoiqu’on ne connoisse pas encore ses liges stériles.
yiauc. I I. Fig. I . Tige stérile de Prêle fluviatile,
2. Hampe ou lige fertile.
5. Semences de Prèle fluviatile dans leur premier
état.
5'. Les mêmes pourvues de leurs lames élastiques.
4. Senjences dans différens degrés de développement.
5. Epiderme de la lige vu au microscope , et dépourvu
de glandes.
6. Section horizontale vue au microscope.
Plancb. II. A. Prêle fluviatile contournée en spirale.
Prêles à hampe imparfaite.
D IX A QUATORZE DENTS.
Equisetum syhalicurn. Prêle des bois.
Equiseluin caille sterili, fistuloso slriato, denlibus et ramis cir-
citer duodecim, ramis repelito ramosis , arcuato d e fe x is ; caule
f n i c l i f caille , fere nudo, vaginis Iaxis, ramis paucioribus, depau-
peraiis.
Syn. Equiseluin syhaticum Linn. L a Marck. Dicl. Bot. et
omnium Je r e auclorum.
Equisetum capillare Iloff. Germ. crypt. 3.
Equisetum sylvaticuin ienuissiniis setis Bauli. Pin. i 6.
Sa tige est striée , fistuleuse , fragile et épineuse à la loupe.
Ses gaînes sont roussâtres , allongées, inégalement dentées. Ses
verticilles sont complets et réguliers dans les tiges stériles ou dans
celles qui ne portent que des épis courts et minces. Les rameaux
sont anguleux, plusieurs fois divisés, recourbés, d’abord quadran-
gulaires et ensuite triquèlres. Les liges fertiles sont rougeâtres,
formées de sept ou huit articulations dont les inférieures sont dépourvues
de rameaux ; dans les supérieures ces rameaux sont
courts , avortés et souvent teints en brun.
Celte plante présente un beau passage entre les Prèles qui sont
pourvues de hampes et celles qui en sont privées. Ou y voit
manifestement que le développement de l ’épi nuit à celui des
rameaux, et que plus le premier est considérable , plus les rameaux