
proprement dites, A'ienne de ce que ces dernières sont exposées
à l’action de l’air et de la lumière, tandis que les
autres sont ensevelies dans le sol. 11 est sûr, au contraire,
que si on eiweloppoit de terre les tiges des Preles, elles
seroient promptement détruites, tandis que les racines
subsistent quoiqu’exposées assez long-temps à l ’air, et semblent
conserver une force indéfinie de vitalité, au moins
clans leurs noeuds.
Pour acbever d’émettre mon idée, je dirai qu’on doit
considérer ce qu’on appelle communément racine dans
les Prêles, comme une suite continue de collets ou de
centres de végétation, qui, toutes les fois qu’ils seront
placés dans des circonstances convenables et assez près
du terrein, donneront naissance a des tiges, et ces tiges
feront toujours avec la racine d’où elles sont sorties
un angle aigu du côté du sol. Mais comment ces racines
des Prêles pénètrent-elles à une si grande profondeur
dans les terreins les plus argilleux, et comment sont-
elles terminées ? c’est ce que je ne connois pas encore
avec une entière certitude.
L ’organisation des rameaux est la même que celle des
tiges. Ils ont extérieurement leurs divers rangs de cylindres
concentriques. Leurs verticilles sont pourvus de
gaines ou collerettes, et dans quelques espèces, comme
la Prêle des bois en particulier, ces rameaux donnent
naissance à d’autres rameaux secondaires ou même tertiaires.
Mais ces cylindres, ainsi que les dents des gaines sont
beaucoup moins nombreux , à mesure que l’on s écarte
de la tige principale, et les uns et les autres finissent
par s’évanouir à peu près, aux dernieres sommités.
Le nombre des rameaux que fournit une Prêle à chaque
articulation, lors du moins qu’il n’y a aucun avortement,
est exactement égal à celui des tubes du premier ordre
auxquels ils correspondent, tandis qu’ils sont alternes à
ceux du second rang. 11 en est de même du nombre des
dents de chaque collerette qui indique toujours le
nombre complet ou possible des rameaux. Toutes les fois
que les tiges des Prêles sont striées, ce qui arrive fréquemment,
la dent est le prolongement de la partie
élevée et le rameau est placé dans l’enfoncement.
Ce rameau est entouré à sa base de quatre ou cinq
petites écailles qui ont été considérées quelquefois comme
des feuilles, mais qui sont uniquement destinées à
le protéger avant son développement : quelques auteurs
ont comparé , avec plus de raison, ces collerettes
aux gaines de graminées, et les dents aux ligules des
feuilles ; il est bien vrai qu’il y a beaucoup de ressemblance
entre les gaines des graminées et des Prêles :
mais comme jamais les dents de ces dernières ne se prolongent
en feuilles, nous dirons que c’est là un de ces
rapports nombreux qui existent entre des êtres qui
semblent n’être que des modifications d’un même type,
et nous conserverons à ces appendices, qui existent dans
toutes les espèces de Prêles, les noms synonymes de
collerettes, d’involucres ou de gaines.
La surface de la tige des Prêles est couverte de ces
glandes corticales qui se trouvent plus ou moins dans tous
les végétaux, et que Mirbel a déjà observées dans une
des espèces de ce genre : elles sont placées dans les en