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and manufacture. The cedar, cypress, and other stately and fragrant
trees were common in most parts of the land. Nor must
we omit the evergreen shrub, that produced the celebrated balm
of Gilead. Large herds of cattle and flocks of sheep were fed in
the hilly country; which not only afforded them variety and plenty
of pasture, but also of water, that descended thence into the valleys
and plains, and promoted their fertility. From the lake of
Tiberias and the Mediterranean sea the people were supplied with
'fish, which constituted a considerable article of their subsistence;
and the lake Asphaltites yielded abundance of salt, which was
-affirmed by Galen to be the best in the World. The bread of this
country too was highly praised; and great quantities of corn, beside
wine, oil, raisins, and other fruits, were annually exported
from it.
To those who visit the Holy Land in it’s present state such
an account of it’s fertility appears hardly credible ; and from this
many infidel writers have taken occasion to question the veracity
turellement et s’y manufacturaient. Les cèdres, les cyprès et d’autres grands arbres
odoriférans étoient communs dans la plupart des cantons de cette terre. Nous .ne devons
pas oublier l’arbuste toujours vert qui produit le célèbre baume de Giléad. Des
troupeaux considérables de boeufs et de moutons y paissoient sur les collines, qui leur
fournissoient non seulement une nourriture abondante et variée, mais aussi de l’eau,
qui se distribuant de là dans les vallons et dans les plaines y portoient la fertilité. Le
lac de Tibériade et la Méditerranée fournissoient à ses habitans du poisson, qui étoit
la partie la plus considérable de leur nourriture et le lac Asphaltite leur donnoit une
grande quantité de sel, le meilleur, selon Galien, qu’il y eut au monde. Le pain de ce
pays étoit aussi fort estimé, et les exportations annuelles en bled, ainsi qu’en vin, en-
huile, en raisins et autres fruits y étoient considérables.
Le récit de cette fertilité paraît à peine croyable à ceux qui voient la Terre Sainte
dans son état actuel; et de là plusieurs écrivains infidèles ont pris occasion de révoquer
en doute la véracité des Ecritures. Malheureusement pour leurs chicanes et pour leurs
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of the Scriptures. Unfortunately for their cavils and objections
however, the account does not rest on scripture authority alone,
but is supported by the direct testimony of numerous writers,
jews, greeks, and romans; who not only attest in general terms
the fertility of Palestine, but many of them, entering into a particular
detail of circumstances, prove it from the nature of the
climate, the qualities of the soil, and the excellency and variety
of it’s productions. These testimonies are confirmed by a multitude
of collateral facts, and many of them proceed from persons,
whose competency cannot be questioned, and whose impartiality
cannot be doubted. Among these need only be mentioned the
philosophical Pliny, and Julian the apostate.
That the face of the country should be’greatly changed from
what it was, cannot be a matter of wonder: when fully inhabited
by a flourishing and industrious people, no doubt all the capacity
of a fertile soil and favourable climate was called forth to the utmost;
but when the country was ravaged, the towns depopulated,
objections, ce fait n’est pas fondé sur l’autorité seule de l’écriture, mais il est encore
appuyé sur le témoignage direct d’un grand nombre d’écrivains Juifs, Grecs et Romains,
qui non seulement attestent en termes généraux la fertilité de la Palestine, mais dont
plusieurs, entrant dans des détails circonstanciés, la prouvent par la nature du climat,
les qualités du sol, et l’excellence et la variété de ses productions. Ces témoignages
sont confirmés par une multitude de faits qui y sont liés, et que rapportent des écrivains,
dont les lumières ne peuvent être contestées et dont l’impartialité ne sauroit être un
objet de doute. Parmi ces écrivains on ne citera que Pline le naturaliste, et Julien
l’Apostat.
Ce ne peut être un objet d’étonnement, que la face du pays soit bien différente de
ce qu’elle a été: lorsqu’un peuple nombreux, florissant et industrieux l’habitoit, on ne
peut pas douter qu’il ne tirât le parti le plus avantageux de la vigueur d’un sol fertile,
et de l’influence d’un climat favorable; mais lorsque ce pays fut ravagé, ses villes dépeuplées,
et ses habitans conduits en captivité chez les nations étrangères, on ne de-
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