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the sword. However it remained in the hands of the persians little
more than ten years, being recovered by Heraclius A. D. 624.
When Mohammed had promulgated his doctrines with success
in the deserts of Arabia, and his followers continued to propagate
his religion by the edge of the sword, the land that had been appropriated
to the followers of the law of Moses, and had given
birth to the dispensation of Christ; the divine mission of both of
whom he acknowledged, while he called himself the prophet of
the same true God; was naturally an object of early desire to the
moslems. To them, as well as to the jews and Christians, it was a
holy land. Omar, the second of the successors of Mohammed,
directed his general, Abu Obeidah, to reduce Palestine under his
yoke; and in the year 63 Y, the l6th of the hejira, entered Jerusalem,
which had surrendered to his arms. The articles of capitulation
granted by Omar were very favourable* and by him they
were religiously observed; but his followers and their dependants,
a herd of ignorant enthusiasts destitute of his moral virtues, and
delà de dix ans entre les mains des Perses, ayant été reprise sur eux par Héraclius
624.
Lorsque Mahomet eut publié avec succès sa doctrine dans les déserts de l’Arabie, et
que ses sectateurs continuèrent à propager sa religion les armes à la main, la terre
qui avoit été la patrie des observateurs de la loi de Moïse, et le lieu où Jesus-Christ
avoit exercé son ministère (car Mahomet reconnoissoit la mission divine de l’un et de
l'autre, tandis qu’il se donnoit à lui-même le nom de prophète du même vrai Dieu), de-
voit naturellement être pour les musulmans un vif et prompt objet de désir. Pour eux
ainsi que pour les juifs et pour les chrétiens, c’étoit une terre sainte. Omar, le second
des successeurs de Mahomet, donna ordre à son général, Abou Obéide, de réduire la
Palestine sous son obéissance; et en 637, la 16e“ année de
salem, qui s’étoit rendue à ses armes. Les articles de <
étoient très-favourables, et il les observa religieusement
suite/ tas d’enthousiastes ignorans destitués de ses vertu.'
: l’Hégire, il entra dans Jéru-
:apitulatioi1 qu’Omar accorda
: mais ses lieutenans et leur
; morales, et instruits dès le
taught from their cradles to look on every one who was not a follower
of islam with hatred and contempt, soon forgot or despised
the terms, to which the moderate and humane khalif had assented.
Long had the pilgrims, who annually visited the country where
Christ was born and suffered, repeated throughout Europe their
complaints of the distresses endured by the Christians at Jerusalem.
At length a native of Picardy, Peter the hermit, blew the latent
sparks into a flame, and excited a commotion, that did not totally
subside for two centuries. In the pontificate of Urban II, who
strenuously urged all Christendom to this religious war, Peter set
out with three hundred thousand men, under the guidance of
Walter the Pennyless, a soldier of fortune, to rescue the holy
sepulchre out of the hands of infidels. After this undisciplined
horde had experienced the miseries of famine, and been thinned
by the swords of those, whom they had wantonly provoked on
their march, the remnant of them, about thirty thousand, crossed
the Bosphorus, and encamped on the asiatic shore in a wretched
berceau à voir avec haine et avec mépris tous ceux qui 11e professoient pas l’islamisme,
négligèrent et enfreignirent bientôt des clauses, auxquelles la modération et l’humanité
du calife l’avoient porté à consentir.
Les ’pèlerins, qui visitoient tous les ans le lieu où Jesus-Christ étoit né et avoit
souffert, faisoient entendre depuis long-temps dans toute l’Europe leurs plaintes sur le
triste état où étoient réduits les chrétiens de Jérusalem, lorsque Pierre l’ermite, né en
Picardie, fit un embrasement des étincelles cachées au fond des coeurs, et excita une
commotion, dont deux siècles virent à peine la fin. Sous le pontificat d’Urbain II, qui
porta avec vigueur toute la chrétienté à entreprendre cette guerre religieuse, Pierre partit
avec trois cent mille hommes, dont il donna le commandement à Gaultier sans argent
officier de fortune, pour arracher le Saint Sépulcre des mains des infidèles. Après que
cette horde-indisciplinée eut éprouvé toutes les horreurs de la famine, et qu’elle eut
été réduite à peu de chose par les armes de ceux qu’elle provoqua follement dans sa
marche, le reste qui n’étoit que d’environ trente mille hommes, passa le Bosphore et
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