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quatre de ces iustruments construits avec soin par
notre habile artiste Bunten.
Le thermométrographe, enfermé dans un étui de
verre, était recouvert d’une enveloppe d’étoffe de
laine, puis introduit à frottement dans un cylindre
de cuivre se fermant à vis, à ses deux extrémités; on
mettait un peu d’eau dans le cylindre métallique, afin
que la température des couches liquides se communiquât
plus promptement au thermométrographe.
L’appareil ainsi disposé était amarré par ses deux
bouts à dix brasses de l’extrémité d’une ligne de
son de, à laquelle on attachait un plomb de 4o à 5o
kilogrammes, quand on voulait le faire parvenir à
une grande profondeur. Lorsque l’instrument était
arrive a la profondeur dont on voulait avoir la température,
on l’y laissait séjourner i 5 à 20 minutes;
l’expérience nous avait appris que ce temps était
suffisant pour que le thermométrographe, disposé
comme nous le faisions, prît la température du milieu
dans lequel il était plongé. Dans toutes les expériences
, le thermométrographe était comparé à un
thermomètre, avant et après l’observation.
Pour les expériences faites avec l’appareil de M. Biot,
nous avons suivi en tout point les instructions données
par ce savant physicien.
Un petit udomètre avait été mis à la disposition de
l’expédition ; cet instrument a été placé sur l’arrière
d’une embarcation mise en porte-manteau à bâbord
derrière : dans une pareille position, le récipient
ne pouvait recevoir la moindre quantité d’eau pro-
DE LA BONITE. •'i
venant des voiles ou des manoeuvres; il était élevé
de 5 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Dans un grand nombre de circonstances, on a pris
la température de la pluie, en suivant exactement les
indications prescrites par les instructions de 1 Académie.
Les dépressions de l’horizon ont ete obtenues au
moyen de l’arc additionnel adapte au cercle a reflexion
; pour ces observations on a toujours choisi
des circonstances favorables, c’est-a-dire, une mer
belle et un horizon net.
Les dépressions portées aux tableaux qui suivent,
sont les moyennes résultant de douze observations
croisées : quelques-unes ont été prises sur la dunette
de la corvette, d’autres sur le banc de quart. Dans
le premier cas, l’oeil était élevé de 6 metres i , et dans
l’autre de 5 " i au-dessus du niveau de la mer : la
lettre B ou la lettre D, mise à côté de la dépression,
indique que l’observation a été faite sur la dunette
ou sur le banc de quart.
Aux observations météorologiques faites à bord,
on a joint quelques observations faites à terre pendant
les relâches, et qui se rapportent aussi à la
météorologie, telles que les températures de puits;
celles du sol à un tiers de mètre de profondeur, etc.
La position du bâtiment fournie par l’observation,
et celle résultant de l’estime, sont données poulie
midi de chaque jour. Les longitudes sont comptées
du méridien de Paris ; nous avons appelé longitude
observée, la longitude conclue pour midi, des obser