pératiire approche du ternie de l ’ébullition à moins de
vingt degrés centigrades ( i) ? Si quelques relations vagues
ne nous trompent pas, les Philippines, et l’île de Luçon en
particulier, pourraient bien faire disparaître cette lacune.
L à , au surplus, comme dans tout autre lieu où il existe
des sources thermales, les données à recueillir les plus
dignes d’intérêt seraient celles d’où pourrait résulter la
preuve que la température d’une source très-abondante
varie ou ne varie pas avec la suite des s iè c le s , et surtout
les observations locales qui montreraient la nécessité du
passage du liquide émergent à travers des couches terrestres
très-profondes.
Si la relâche de la Bonite aux îles Sandwich doit avoir
quelque du ré e , il pourra paraître convenable de mesurer
le Mowna-Boa barométriquement. Les observations thermométriques
faites au sommet de cette montagne isolée ,
comparées à celles du rivage de la m e r , donneront, sur le
décroissement de la température atmosphérique et sur la
limite des neiges perpétuelles, des résultats que l ’éloignement
des continents rendra particulièrement précieux.
L ’officier qui gravira le Mowna-Boa ne devra pas négliger
de n oter, à chacune de ses stations, la direction du
vent (2).
Baromètre,
11 y a peu d’années on se serait fortement récrié contre
toute idée d’une différence permanente entre les hauteurs
barométriques correspondantes aux diverses régions du
(1) Nous n e comprenons pas ic i dans les catégories des sources thermales ,
les Geysers d ’Islande e t autre s phénomènes analogues q u i d épendent é rid em-
men t de volcans actuellement en acUvité. La plus chaude source thermale
p ro p rem en t d ite q u i nous soit c o n n u e , celle de Chaudes-Aigues , en Auvergne
, marque - t- 80° centigrades.
(2) V o ir plus b a s , page x x x y i, lé motif de cette d e rn iè re recommandation.
CONCERNANT LA PHYSIQUE DU GLOBE. x ix
g lo b e , au niveau de la mer. Aujourd’hui de telles différences
sont regardées non-seulement comme possibles,mais
encore comme probables. MM. les officiers de la Bonite
doivent donc s’attacher, avec un soin scrupuleux, à conserver
leurs baromètres en bon é ta t, afin que les observations
de toutes les relâches soient parfaitement comparables.
Il ne faudra jamais négliger de tenir note de la
hauteur exacte de la cuvette du baromètre au-dessus dit
niveau de la mer.
11 existe de nombreux mémoires sur la variation diurne
du baromètre -, ce phénomène a été étudié depuis Iéquateur
jusqu’aux régions les plus voisines des pôles , au niveau
de la mer, sur les immenses plateaux de l’Amérique, sur
des sommets isolés de très-hautes montagnes, et néanmoins
la cause en est restée jusqu’ici ignorée.
Il importe donc de multiplier encore les observations.
Dans nos climats, le voisinage de la mer semble se manifester
par une diminution sensible dans l ’amplitude de
l’oscillation diurne ; en est-il de même entre les tropiques ?
Pluie.
Les navigateurs parlent des pluies q u i, parfois, tombent
sur leurs bâtiments pendant qu’ils traversent les régions
équinoxiales, dans des termes qui devraient faire supposer
qu’il pleut beaucoup plus abondamment en mer qu’à terre.
Mais ce sujet est resté jusqu’ici dans le domaine des simples
conjectures ; rarement on s’est donné la peine de procéder
à des mesures exactes. Ces mesures, cependant, ne sont
pas difficiles. Nous v o y on s , par exemple, que le capitaine
ïu c k e y en avait fait plusieurs pendant sa malheureuse expédition
au fleuve Zaïre ou Congo. Nous savons que la
Bonite sera pourvue d’un petit udomètre. Il nous semble
donc convenable d’inviter son commandant à le faire placer
sur l’arrière du bâtiment, dans une position où il ne