lement attirée en liant et en bas; d on c, malgré les apparences
, il y avait affaiblissement réel.
Cette diminution de la force magnétique avec la liau-
teur, semble aussi résulter des observations faites en 1829,
au sommet du mont Elbrouz ( dans le Caucase ) , par
M. Kupffer. Ici l’on a tenu un compte exact des effets de la
température, et cependant diverses irrégularités dans la
marclie de l ’inclinaison , jettent quelque doute sur le résultat.
Nous croyons donc que la comparaison de l’intensité
magnétique, au bas et au sommet d’une montagne, doit être
spécialement recommandée aux officiers de la Bonite. Le
Mowna-Boa , des îles S an dw ic li, semble devoir être un lieu
très-propre à ce genre d’observations. On pourrait aussi les
répéter sur le Tacora, si l’expédition s’arrête seulement
trois ou quatre jours à Arica.
On a souvent agité la question de savoir si, en g én é ra l,
dans lin lieu déterminé , l’aiguille d’inclinaison marquerait
exactement le même degré à la surface du s o l , à une
grande hauteur dans les airs et à une grande profondeur
dans une mine. Le manque d’uniformité dans la composition
chimique du terrain , rend la solution de ce problème
très-difficile. Si l’on observe en ballon, les mesures ne sont
pas suffisamment exactes. Quand le physicien prend sa station
sur une montagne, il est exposé à des attractions
locales ; des masses ferrugineuses peuvent alors altéi-er notablement
la position de l’aiguille sans que rien en avertisse.
La même incertitude affecte les observations faites
dans les galeries de mines. Ce n’est pas qu’il soit absolument
impossible de déterminer en chaque lieu la part des
circonstances accidentelles ; mais il faut pour cela avoir
des instruments très-parfaits ; il faut pouvoir s’éloigner de
la station qu’on a choisie, dans toutes les directions, et
jusqu’à d’assez grandes distances ; il faut enfin multiplier
les observations beaucoup plus qu’un voyageur n'a ordinai-
CONCERNANT LA PHYSIQUE DU GLOBE. x x v ii
rement les moyens de le faire. Q u o iq u ’il en puisse être,
les observations de cette espèce sont dignes d’intérêt. Lear
ensemble conduira peut-être un jour à quelque résultat
général.
M É T É O R E S L U M IN E U X .
Étoiles filantes.
Depuis qu’on s’est avisé d’observer quelques étoiles filantes
avec exactitude, on a pu voir combien ces plié-
nomènes si longtemps dédaignés, combien ces prétendus
météores atmosphériques, ces soi-disant traînées de gaz
hydrogène enflammé, méritent d’attention. Leur parallaxe
les a déjà placés beaucoup plus haut que, dans les théories
adoptées., les limites sensibles de notre atmosphère ne sembleraient
le comporter. En cherchant la direction suivant
laquelle les étoiles filantes se meuvent le plus habituellement,
on a reconnu, par une autre v o ie , que si elles s’enflamment
dans notre atmosphère, elles n’y prennent pas
du moins naissance, qu’elles viennent du dehors. Cette
direction la plus habituelle des étoiles filantes semble diamétralement
opposée au mouvement de translation de la terre
dans son orbite.
Il serait désirable que ce résultat fût établi sur la discussion
d’une grande quantité d’observations. Nous croyons
donc qu’à bord de la Bonite , et pendant toute la durée
de sa navigation, les officiers de quart devront être invités
à noter l’heure de l’apparition de chaque étoile filante , sa
hauteur angulaire approchée au-des.sus de l’horizon , et
surtout la direction de son mouvement. En rapportant ces
météores aux principales étoiles des constellations qu ils
traversent, les diverses questions que nous venons d indiquer
peuvent être résolues d'un coup d’oeil ; voilà donc un
sujet de recherches qui n’occasionnera aucune fatigue. En
tout cas, pour que nos jeunes compatriotes s’y attaclient.