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lequel ils cesseront d’y être aperçus , avec l’angle de disparition
observé dans nos climats, semlde devoir conduire à
des résultats météorologiques qu’aucune autre méthode, au-
join d’hui comme, ne pourrait donner.
Halos.
Dans les latitudes élev ées, dans les parages du cap
Horn, par exemple, le soleil et la lune paraissent souvent
entourés d’un ou de deux cercles lumineux , que les météo-
l'ologistes appellent des halos. Le rayon du plus petit de
ces cercles est d’environ 22“ ; le rayon du plus grand diffère
à peine de 40". La première de ces dimensions angulaires
est à pou de cliose près la déviation minimum que la lumière
éprouve eu traversant un prisme de glace de 60“ ;
l’autre serait donnée par deux prismes de 60“ ou par uu
seul prisme de 90“.
11 seml)lait donc naturel de cliercber, avec Mariotte , la
cause dos lía lo s , dans des rayons réfractés par des cristaux
flottants de neige, lesquels présentent ordinairement, comme
tout le monde sa it, des angles de 60 et de 90“.
Cette tliéorie, au surplus , a reçu une nouvelle vraisemblance
, depuis qu’à l’aide de la polarisation chromatique,
on est parvenu à distinguer la lumière réfractée de la lumière
réflécliie. Ce s o n t , en effet, les couleurs de la première
de ces lumières ( de la lumière réfractée) que donnent
les rayons polarisés des líalos. Que peut-il donc rester à
éclaircir dans ce phénomène ? Le voici :
D’après la théorie , le diamètre horizontal d’un lialo et
le diamètre vertical devraient avoir les mêmes dimensions
angulaires; or, on assure que ces diamètres sont quelquefois
notablement inégaux !
Des mesures peuvent seules constater un pareil fait ; car
s i , par liasard , on n’avait jugé de l’inégalité en question
qu’à l’oeil nu , les causes d’illusion ne manqueraient pas
CONCERNANT LA l’ IlYSIQllE DU GLOBlî. xxxv
pour expliquer comment le pliysicien le plus exercé aurait
pu se tromper. Les cercles de Borda à reflexion se prêtent
à merveille à la mesure des distances angulaires en mer.
Nous pouvons d o n c , sans scrupule , recommander a
MM. les officiers de la Bonite, d’appliquer les excellents
instruments dont ils seront tous pourvus, à la détermination
des dimensions de tous les halos qui leur paraîtraient elliptiques.
Us verront bien eux-mêmes, que le bord intérieur
du halo , le seul qui soit nettement terminé, se prête
beaucoup mieux à l’observation que le bord extérieur ; mais
il faudra, quant au soleil , qu’ils ne négligent pas de noter
s’ils ont pris le centre ou le bord pour le terme de comparaison.
Nous regarderions aussi comme indispensable que,
dans chaque direction , on mesurât les deux rayons diamétralement
opposés , car certains observateurs ont cité des
halos circulaires, dans lesquels, à les en c roire, le soleil
n’occupait pas le centre de la courbe.
V E N T S .
Vents alizés.
Peut-être s’étonnera-t-on de nous entendre annoncer que
les vents alizés peuvent être encore l’objet d’importantes
recherches; mais il faut remarquer que la pratique de la
navigation se borne souvent à de simples aperçus dont la
science ne saurait se contenter. A in s i , il n’est point v r a i ,
quoi qu'oii en ait dit, qu’au nord de l’équateur ces vents
soufflent constamment du nord-est; ipéau sud ils soufflent
constamment du sud-est. Les phénomènes ne sont pas les
mêmes dans les deux hémisphères. En chaque lieu ils
changent d’ailleurs avec les saisons. Des observations journalières
de la direction réelle , e t, autant que possilile, de
la force des vents orientaux qui régnent dans les régions
équatoriales, seraient donc pour la météorologie une utile
acquisition.