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Le voisinage des coiitinciits, celui des côtes occiden-
lalcs surtout, modifie les vents alizés dans leur force et dans
lem- direction. 11 arrive même quelquefois qu’un vent
A'ouest les remplace. Partout où ce renversement du vent
se manifeste, il est convenable de noter l’époque du phénomène,
le gisement de la contrée voisine, sa distance, et,
(piand on le peut, son aspect général. Pour faire sentir
Futilité de cette dernière recommandation , il suffira de
dire qu’une région sablonneuse, par exemple, agirait plutôt
et beaucoup plus activement qu’un pays couvert de
iorcts ou de toute autre nature de végétaux.
La mer qui baigne la côte occidentale du Mex iq ue , de
Panama à la péninsule de Califo rnie , entre 8° et 22" de
latitude nord, donnera aux officiers de ta /fomVel’occasion
de remarquer une inversion complète de l’alizé ; ils trouveront,
comme nous l’apprend M. le capitaine Bazil Hall,
uu veut d’ouest à peu près permanent, là où l’on pouvait
s'attendre à voir régner le vent d’est des régions équinoxiales.
Dans ces parages, il sera curieux de noter jusqu’à
(juelle distance des côtes l’anomalie subsiste; par quelle
longitude le vent alizé reprend pour ainsi dire ses droits.
D’après l’explication des -vents alizés le plus généralement
adoptée, il doit y avoir constamment, entre les tropiques,
un vent supérieur dirigé en sens contraire de celui qui
souffle à la surface du globe. On a déjà recueilli diverses
pieuves de l’existence de ce contre-courant. L ’observation
assidue des nuages élev é s, de ceux particulièrement qu’on
pommelés, doit fournir des indications précieuses
dont la météorologie tirerait parti.
L ’époque, la force et l’étendue Ae moussons, forment,
cnfm, uu sujet d’étude dans lequel, malgré une foule d’im-
püiTaiils travaux, il y a encore à glaner.
P H É N O M È N E S D E L A M E R .
Courants.
L’Océan est sillonné par un grand nombre de courants.
Les observations astronomiques faites à bord des navires
qui les traversent, servent à déterminer leur direction et
leur vitesse. 11 n’est pas moins curieux de rechercher d’où
ils émanent, dans quelle région du globe ils prennent
naissance. Le thermomètre peut conduire à cette découverte.
Tout le monde connaît les travaux de Franklin, de
lllagden, de Jonathan 'Williams, de M. de Humboldt, du
capitaine Sabine, sur le Gulph-Stream. Personne ne doute
aujourd’hui que ce Gulph-Slream ne soit le courant équin
o x ia l, qui, après s’être réfléchi dans le golfe du Mexique,
après avoir débouché par le détroit de Bahama, se meut
du sud au nord à une certaine distance de la côte des
Etats-Unis, en conservant, comme une rivière d’eau chaude,
une portion plus ou moins considérable de la température
qu’il avait entre les tropiques. Ce courant se bifurque. Une
de ses branches v a , dit-on, tempérer le climat de l’Irlande,
des Orcades, des îles Shetland, de la Norwége ; une autre
s’infléchit graduellement, et finit, en revenant sur ses pas,
par traverser l’Atlantique du nord au sud à quelque distance
des côtes d’Espagne et de Portugal. Après un liien
long circuit, ses eaux vont donc rejoindre le courant
équinoxial d’où elles étaient sorties.
Le long de la côte d’Amérique, la position, la largeur
et la température du Gulph-Stream ont été assez bien déterminées
sous chaque latitude pour qu’on ait pu, sans charlatanisme,
publier un ouvrage avec le titre de Navigation
\h.erinQ\nélCu\u.e(frhermotnetrical Navigation), à l’usage des
marins ipil atterrissent sur ces parages. Il s’en faut de beaucoup
que la branche rétrograilc soit connue avec la mcmc