
I 2 2 P A P I L L O N S
M ê m e P l a n c h e , N u m é r o 5 8 8 .
C H E N I L L E D E L* O R T 1 E-
LE V E R T D O R É .
P R E M I E R É T A T .
I j A Chenille qui produit cette Phalène vit folitaire. Nous ignorons fi elle
paffe l’hiver dans eet état, mais on la trouve petite au commencement du
Printemps. Il y en a de moins hâtives ; de-là vient que fa Phalène paroît
depuis le mois de Juin jufqu'au mois d’Août. Schwarz croit qu’il, y en a
deux générations par an. Elle vit communément fur l’Ortie. Sa couleur, d’un
verd clair, Fig. 588. a , fes raies fines longitudinales, la diftinguent peu des
autres de cette Famille qui, comme nous l’avons déjà remarqué, ne diffèrent
prefque pas entr’elles.
S E C O N D É T A T .
L orsqu’elle approche du temps de fa transformation , elle fe fabrique un
cocon fpacieux , gris - blanchâtre , affez tranfparent pour laiffer appercevoir
la Crifalide qui, d’abord brune, Fig. y 8 8. b , devient enfuite d’un verd
olive. La Phalène en fort au bout de quinze jours ou trois femaine*.
É T A T P A R F A I T .
C ette Phalène eft tantôt plus, tantôt moins brillante. Les unes n’ont que
deux raies tranfverfales dorées fur chaque aile fupérieure > les autres ont ces
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ailes prefque toutes couvertes d’or, comme le mâle:, Fig. 388. c ; d’autres
enfin ont les ailes fupérieures traverfées de deux larges raies d’or réunies par
une autre petite, ce qui forme une efpèce d’H , comme a la femelle,
Fig. y 88. e. De Géer a cru que ce caractère indiquoit le male ; il s eft
trompé , puifque nous le voyons ici à une femelle.
La figure y 88. ƒ , eft une autre femelle, dont les raies dorées tirent fur
le verd. ^
La figure y 8 8. d, eft le deffous du mâle. Celui des deux femelles eft a-
peu-près femblable, il eft feulement un peu moins brun & plus jaunâtre.
On voit cette Phalène le foir dans les jardins, occupée a fucer les fleurs
avec fa longue trompe, fans fe pofer defïus, mais fe foutenant en 1 air par le
mouvement répété de fes ailes. Elle vole avec rapidité.
Cette efpèce eft commune en France, en Allemagne & dans beaucoup
d’autres parties de l’Europe, à en juger par le grand nombre d’Auteurs Ento-
mologiftes qui l’ont décrite, mais il paroît qu elle manque en Italie.
Linné s’eft trompé dans fon Syft. Nat. en citant comme fynonime de
cette Phalène, qu’il nomme Chryfitis, le n°. > 7 de Geoffroi, qui eft
l’Atriplicis, notre n°. 464 , PE C C LX X X II ; mais cet Auteur a été induit
en erreur par Geoffroi lui-même, qui, à fon n°. 3 7 , cite la Chryfitis de la
Faun. Suec, ; ouvrage que Linné avoit compofé avant fon Syft. Nat, Il en eft
de même de la Tab. X X X I de R ô fe l, Tom. I , Cl. I I , que Linné cite à la
Chryfitis d’après Geoffroi, ôc qu’il cite dp nouveau, avec rajfon, .a 1 Atri-
pliçis. Plufieurs Auteurs , après Linné, ont commis les mêmes fautes.
Les principaux Ouvrages dans lefquels on trouve décrite 011 figurée la
jtfoéZ. Chryfitis, font :
Linn. Syfi. Nat. id. X I I Sj tom. I , part. U , pag. 843 , n\ 126.
Habitat in Galeopfids, Mentha, Urtica.
____ Faun. Suec. ed. nov. n°. 1 1 6g. „
Cat. Syft. des Pap. des env, de Vienne , pag. 32 , No3, Fam. Z , n°, s .
Ex larva Galeopfidis tetrahit.
P. a