
fur les branches élevée! des vieux arbres, dont elles ne defcendent que
lorfqu’elles ont pris toute leur croiffance. Si on veut les avoir plutôt ,
il faut fecouer les arbres , elles en tombent facilement. Quand elles font
attaquées , elles fuyent rapidement en fautant.
Le fond de leur couleur , tantôt gris de cendre, tantôt blanchâtre ,
fouvent brun, eft chargé de différentes taches plus ou moins fombres ,
Fig. y 6 8. a, qu’il eft impoflible de décrire. Toute leur fuperficie , par ■
dernièrement fur les côtés, eft couverte de petits tubercules. Sur la bofîe
du huitième anneau il y a une plaque jaune , & le onzième porte deux
élévations pointues très-fai liantes. Le ventre eft blanchâtre, & fur chaque
anneau il y a une tache d’un brun roux fombre.' Toutes les Chenilles Li~
ch criées ont cette même tache , mais pas de la même couleur.
S E C O N D £ T A T.
V ers le milieu de Juin elles fe conftruifent, comme les .précédentes,
entre des feuilles, un tiffu mince & cependant fort, l’achèvent en vingt-
quatre heures, ôc s’y changent enfuite en Crifalide d’un rouge clair, recouvert
bientôt après d’une pouffière d’un bleu tendre , tirant fur le gris
de lin, Fig, y 68. b. Dès qu’on la touche, elle a des mouvemens très-
vifs, êt fe porte de côté ôc d’autre avec la rapidité de l’éclair. On voit
paroître la Phalène dès le commencement de Juillet. Dans les éducations
particulières, il faut avoir foin, dès que la Phalène eft fortie de la
Çrifalide , d’ouvrir promptement le vafe qui la renferme, car aufïi - tôt
qu’elle eft développée fit féchée, elle vole rap id em en t& gâterait. fes
ailes contre les parois du vafe.
E T A T P A R F A I T .
D e toutes les Phalènes Lichenées , aucune n’a le fond d’es ailes fu-
périeures en deffus aufïi fombre que la mâle de celle-ci j Fig. y 68. c.
Il
Il l’eft quelquefois tellement, qu’on y apperçoit à peine les lignes noises
qui le traverfent, Fig. y (S 8. e. La forme ôc la direction de ces lignes
rendent l’efpèce très-aifée à reconnoître. La première s’éloigne davantage
du corps, ôc approche fort près de la tache en rognon , remarquable par
fon contour blanchâtre , d’où fortent plufieurs pointes. A côté d’elle eft
une autre tache claire. La ligne noire en chevrons du côté du bord extérieur
, accompagnée, comme dans la Nupta n°. y 6y , d’une ligne
grife, eft d’ailleurs très-différente par fes chevrons prefqu’égaux , ôc par
fa direôtion prefque droite. Enfin la ligne dentellée du milieu a aufïi fa
forme particulière. Dans les'mâles noirâtres, comme celui Fig. y 68. e ,
les lignes ôc les taches claires des ailes fupérieures difparoiffent pref-
qu entièrement. Les uns, ôc les autres ont le rouge des ailes inférieures
très-foncé. La bande noire qui les borde ôc celle du milieu , ont des
courbures très-profondes, qui, dans la dernière, figurent plutôt des chevrons
que des ondes. La frange des ailes fupérieures eft brune , & celle
des inférieures blanche.
En-deffous , Fig. y 5 8 . d , les bandes blanches des ailes fupérieures
font très-étroites, Ôc tout le refte de ces ailes eft noirâtre ou gris brun.
Au-deffus de la bande noire du milieu des ailes inférieures, il y a une
tache noire qui tient d’un côté à cette bande. Elle eft bien plus épaiffe
que celle en croiffant que l’on a remarquée au même endroit , à la
Nupta , Fig. y 6y. d. La frange des quatre ailes eft coupée de brun ôc
de blanc.
Les femelles , toujours moins fombres en-deffus que les mâles , ne font
pas cependant ordinairement aufïi claires que celle Fig. y 6 8. ƒ. C’eft une
variété du Cabinet de M. Gerning.
Les figures y 68. g , h, montrent un male de cette efpèce, qui nous
a été envoyé de Florence ; il eft bien plus. grand que les nôtres. Le
rouge de fes ailes inférieures, en-deffous, eft moins étendu qu’au deffous
y 68. d ; mais plufieurs de nos Phalènes, entr’autre^, la femelle y 68. f ,
reffemblent, en deffous, au y 68. h.
Cette efpèce, plus commune que la précédente, a , comme les autres,
Tome V III. M