
É T A T P A R F A I T .
D ans ce dernier état, notre Phalène ne peut plus fe confondre avec les
précédentes ni avec les fuivantes. Le fond de fes ailes fupèrieures d’un rofe
tendre, couvert dans beaucoup d’endroits d’ombrages bruns, deux lignes
dorées ferpentantes près le bord extérieur, & fur-tout un V d’or & une
petite tache à côté , placés au milieu de ces ailes, font les caraétères qui la
dillinguent. A la vérité , tous les individus de cette efpèce ne font pas
aufli beaux, aulfi frais que le mâle Fig. y .92. b. Celui y 5 2 . d , a le fond
plus pâle, & le V du milieu, ainfi que la tache à' côté , font moins brillans.
Dans la femelle , Fig. 5 5 2 . e , toutes les nuances font fort claires , & elle a
peu de brillant doré ; mais dans toutes ces variétés, on retrouve tous les.
caractères qui conftituent l’efpèce.
La figure 392. c , eft le deffous du beau mâle y 9 2. b. Celui y y» 2. d, a le.
deffous un peu plus foncé ; & la femelle, au contraire, eft en deffous un peu;
plus claire. A cela près, tous trois fe reffemblent parfaitement en deffous.
La figure yy>2. ƒ , eft une femelle à laquelle il ne manque, pour avoir
tout-à-fait les caraftères de notre efpèce, que le V & la petite tache à côté..
Si nous avions plufieurs individus femblables * nous n’héfiterions pas à être de:
l ’avis de M. Efper, qui a repréfenté cette femelle, & l’a donnée dans fon Ouvrage,
des Pap. d’Eur. fous un nom particulier , en l’appellant P h. Noä. Infcripta ,
Tab. C X I I I , fig. y. Il dit qu’il en a trouvé deux pareilles aux environs de
Bareith. Son deffous reffemble à celui de l’autre femelle.
C’eft principalement fur les fleurs du Chèvrefeuille Lonicera , que l’on
trouve cette Phalène le foir dans les jardins. Nous ne la poffédons pas en
France, & ne la connoiffons que de l’Allemagne, où elle.eft rare. Elle eft
plus commune en Autriche ; & cependant les Auteurs du Cat. Syft. difent
que cette efpèce leur manque : l’auroient-ils confondue avec la fuivante-, en
prenant celle-ci pour l’autre l
P H A L È N E S . I 3 K
Les Ouvrages dans lefquels elle eft décrite ou figurée font :
Linn. Syft. Nat. éd. X I I , Tom. 1 , Part. I I , pag. 844., n°. 139.
N o â . Iota.
Naturfors. ou le Natur. 3 e. Cah., pag. 2 7 . -
___ io \ Cah. pag. 54., Ph. Iota. Tab. I I , fig. y , 6. Chen. ôc Phal.
Cathol. J. pag. 424. Ph. Iota.
Goety, Sup. Eut. Part. I I I , Tom. I I I , pag. 1 2 7 , n0. 130.
Fuesfty, Cat. Inf. de la Suiffe , pag. 38 , n°. y t j . Très-rare en Suiffe.
Fahr. Syft Entom. pag. 6 0 8 , 1 1 . 7 6.
----Spec. Inf. tom. I l , pag. 228 , n°. 58.
____ Fiant. In f tom. I I , pag. 1 6 3 , n°. 183.
Efper, Pap. d’Eur. tom. I V , pag. 2 2 y ,ta b . C X I I I , Noä. 3 4 , f ig 1-4.
Il donne celles 1 , 2 , fous le nom de notre efpèce fuivante ; ce qui prouve
qu’il ne la connoiffoit pas , car il auroit vu que fes couleurs font bien plus
fombres, & qu’aucune de fes figures n’en a les caradères.
Gefenius, Eff. d’une Encycl. Lipid, pag 143 , n°. 3 1.
De Vill. Entom. Lin. pag. 21 y , n°. 152 . Z ’Iota. Nous lui aurions
confervé ce nom , fi nous ne l’avions pas déjà donné , d’après M. Geoffroi, à
l’efpèce 3 61 . PL C C X L V , Tom. VI. Voy. l’Errata du Tom. VI.
Cramer, Pap. Exot. Tom. I V , pag. 2 4 4 , Tab. CCCC,fig. M , donne,
fous le nom de Noä. Protea, une efpèce de Surinam fore reffemblante à
ïlota. »