
a, b, telle que nous la trouvons fur les Chênes, qui font fa nourriture ordinaire.
Elle eft commune dans nos environs ; nous la voyons dès le mois de
Mai. Il y en a de tardives que l’on-rencontre en Juillet. Communément elles
s’enfoncent en terre pour fe transformer, ôc cependant ne conftruifent qu’un
cocon léger. Quelquefois elles font un tiffu hors la terre entre des feuilles. Les
premières •Chenilles donnent leur Phalène au mois d’A o û t, les dernières
relient tout l’hiver en Crifalide, Fig. 9 99- ■ & les Phalènes en forte« au
mois d’Avril ou de Mai de l ’année fuivante, félon que la £ufon eft plus ou
moins chaude, _
É T A T P A R F A I T .
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L a couleur du fond des ailes fupérïeurps de la Phalène , en defliis , varie
“beaucoup. Le plus fouvent elle eft grife , plus ou moins pâle , quelquefois
verte plus ou moins foncée. Notre Planche en préfente de différentes nuances
dans ces deux couleurs, & la nature en offre encore de beaucoup d’autres
intermédiaires. Le-s caraftères remarquables ôc diftinctifs de l’efpèce font les
deux lignes-jaunes ttanfverfales bordées dp noir de fes ailes fupérieures, entre
lefquelles fe trouvent un point noir ôc une tache que les Auteurs appellent
Lunule , & qui eft plutôt une tache en forme de rein , laquelle ordinairement
eft remplie d’un brun noir , ôc d’autrefois n’eft marquée que par fon contour
noir. Près de la naiflance de ces ailes , fe voit fouvent un point noir, La plus
grande des lignes tranfverfales eft fuivie en dehors dune bande brune, Ôc peu
après il y en a .une autre qui avoifine le bord extériéur. Au-deffous de la
frange, il y a un point noir entre chaque nervure. Les ailes inférieures font de
diffé'rens gris. La partie, du côté du corps eft la moins brune; après e lle, il y
a une ligne claire, enfuite une partie très-brune ou noirâtre qui fe termine à
.quelque diftance du bord extérieur, lequel eft un peu plus clair.
Les figures 999- d , e , repréfentent deux mâles en deffus, & celles 999.
g ,h , i , trois femelles; il eft rare cfen* trouver de la couleur des deux dernières.
Les deux fexes ne fe diftinguent que par la forme du corps.
En jdeffous, leurs ailes font d’an gris jaunâtre ou brun plus ou moins clair.
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Le bord extérieur eft plus foncé que le refte. La figure 9 99. f . eft le deflous
du mâle 999. e. Celui du mâle ôc de la femelle, Fig. 999. d, g , eft un peu
plus clair, & celui des deux femelles Fig. <999. h, i , eft un peu plus foncé.
Nous avons reçu cette efpèce de plufieurs parties de l’Allemagne ôc de
1 Italie; elle manque dans le Nord de l’Europe. Elle eft défignée fous le nom
de Lunaris par les Auteurs du Cat. Syft. des Pap. des env. de Vienne, pag.
5 4 , Nodt. Fam. A a , n°. 1. E x larvâ Quercûs roboris•
Elle a été figurée ou décrite fous ce même nom, par {
Hühner, Sup. d’Ent. tom. 7 , part. 7 , pag. t 6, tab. I I , fig. 7. Aux envi-«
rons d’Augibourg.
Goege, Sup, Ent. part. 1IT, tom. 111 , pag. 224, re°. 228.
Jung, Ind. des Pap. d’ Eur. pag. 8 3 , & 2e. e'd. pag. 332 .
Fahr. Mant. Inf. tom. I I , pag. 1 y 3 , n°. 13 p.
Gmelin, Nouv. éd. de Linn. tom. I , part. V,p a g . 2S40 , n°. t o i t *
Lang, Cat. des / ap. des environs d’Augsb. 2e. êd. pag. 1 62, nos. 1 14 4 ,
•11^5. Près d’Augibourg.
De Vill. Ent. Linn. tom. I V , pag. 4C4. La Lunaire.
Efper, Pap. d’Eur. tom. I V , tab. L X X X V 11, Noä. 8 , fig. 4 , & Tab.
fuiv. fig. 1 , repréfente une Phalène que nous ne pourrions douter être la
même efpèce, fi nous ne confultions que fes figures ôc plus encore fa defcrip-
tion pag. 57 ; mais il y joint une Chenille , tab. L X X X V I I , fig. 9 , 6 , qu’il
donne pour être celle de la Phalène, ôc qui ne reffemble pas du tout aux
nôtres, Fig. 999. a , b. Efper nomme fa Phalène Augur, la rapportant à
celleainfi appellée par Fabricius, dont cependant il n’y a que la defcription.de
la Chenille qui s’accorde avec les figures d’Efper. Il en convient, ôc malgré
cela, dit qu’il eft fûr que c'eft la même. En admettant cette aflertion , U en
faudroit conclure que les Phalènes Augur tc Lunaris fe reflemblent parfaitement
, ôc ne fe diftinguent que par la Chenille. Comment le croire, en lifant
dans Fabricius les defcripdons fi différentes qu’il fait de ces deux Phalènes?
Nous ne déciderons donc rien fur l’identité de la Phalène Augur d’Efper avec
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