
P l anche CCCXXV111, N uméro
L A N Y MP H E .
É T A T P A R F A I T .
( y ’ E S T par l’Italie que nous avons d’abord connu cette efpèce à laquelle
on a donné le nom de Nymphoea. M. de Villers l’a , depuis peu, trouvée aux
environs de Lyon. On a alluré à M. Efper qu’elle fe rencontrait aulG dans le
canton de Fribourg en Suifle; & on lui en a envoyé, de là , un individu qui
reffembloit parfaitement à ceux d’Italie.
Par la forme des lignes qui traverfent fes ailes fupérieures, cette Phalène a
de la reffemblance avec notre y 70, la ConjunSa, qui eft auffi une efpèce d’Italie
; mais elle en diffère beaucoup par le fond de ces mêmes ailes. Dans la
Nymphoea , il eft d’un gris jaunâtre, comme au mâle, Fig. y 72. a , ou d’un
gris ardoife, comme à la femelle, Fig. y 72. c. Les bandes noires des ailes
inférieures ont, tant en dedans qu’en dehors, beaucoup de linuolités, & celle
extérieure s’écartant du bord à l’angle d’en haut, découvre le fond qui y forme
comme une grande tache jaune.
Les figures y 7 2. b , d , sont les deffous des. deux fexes. Celui de la femelle
diffère de celui du mâle par fon jaune plus clair, & par la bande blanche de
fes ailes fupérieures ; mais ces différences ne font que des variétés, & ne ca-
raâérifent pas les fexes.
La figure y 7 2. e , eft une variété femelle, remarquable par le brun qui termine
le jaune de fes ailes inférieures. Ses ailes fupérieures font auffi plus
fombres que dans les femelles ordinaires de fon efpèce. En deffous,au contraire,
fes couleurs font plus pâles.
P H A L È N E S .
Cette Phalène n’a été figurée que par :
Efper, Pap. dJEur. tom. I V , pag. 1 58 , tab. C V , Noä. 2 ff, fig. 4 , la
femelle, & Tab. C V , Noä. aff. B , fig. 4 , le mâle. La defcription de la dernière
figure n’a pas encore paru.
Lang fait mention de la Nymphoea dans fa afi. éd.. pag. 1 y 2 , n0!' 1 oÿ y,
& i o p d j 6c dit qu’elle eft d’Italie.
P lanche CCCXXIX, N uméro
C H E N I L L E D Û P R U NJ E R-,
L A P A R A N Y M P H E .
P R E M I E R É T A T .
Il toutes lès Phalènes à ailes inférieures aurores avec des bandes noires,
*elle-ci eft la première connue, quoique,cependant allez nouvellement. G’eft
la feule décrite par Linné, & feulement dans fa 1 2e. édition. Plufieurs Natu-
raliftes ont élevé fa Chenille, qui paraît au commencement de Mars, lorfque
les Pruniers font en fleurs. Sa couleur eft un gris-de-cendre, & quelquefois
plus fombre, Fig. y 73. a. Elle a beaucoup de rapports pour les moeurs avec
celles des Lichenées rouges. Son caractère diftinûif eft une élévation charnue
très-allongée fur le huitième anneau, laquelle, d’abord perpendiculaire fur le
dos, fe courbe en forme de crochet, lorfque la Chenille a atteint fon âge parfait,
ce qui arrive au commencement de Juin.
Cette Chenille fe nourrit de feuilles de Prunier; elle fe tient communément
aux branches baffes des plus gros Pruniers, & on la fait allé " “-ne tomber en