
557. c. fe diftingue de celui de l’efpèce précédente, par la tache blanche
de fes ailes fupérieures, que n’a jamais 1 autre. Dans toutes les deux la
frangé eft des deux côtés partie blanche , partie noirâtre.
Linné , dans fa Phal. Leucomelas, Syft. nat. éd. 12'. pag. 8 î 6 »
n°. 183, décrit lurement une de ces deux efpèces ; mais il eft difficile
de déterminer laquelle des deux. Sa phrafe alce ( fuperiores ) (2 ) nigri-
cante nebulofoe macula alba, peut s’appliquer a toutes les deux, parce
qu’elle n’exprime pas où la tache blanche eft placée : cependant, comme
dans notre dernière I cette tache eft plus invariable & plus caractériftique
que dans la première, les Editeurs du Cat. fyft. des Pap. des environs
de Vienne , n’ont pas héfité à .rapporter notre y y 7 a la Leucomelas de
Linné. S’ils ont raifon, Linné a commis une erreur en citant P Alchymijle
de Geoffroi , qui eft-bien fùremeno-notre n°. y y 6 ; mais il y a été
induit par Geoffroi lui-même , qui , à fa Phalene l Alchymijle , cite la
Leucomelas de Linné, éd. 10.“ , parce que ne connoiffant qu’une
des deux efpèces , & trouvant qu’elle s’accordoit allez bien avec la def-
cription de Linné , il l’y a rapportée ; cependant il paroit que lâ tache
blanche manquoit à l’individu qu’a décrit Geoffroi, comme a notre y y 6. b,
puifque cet Auteur n’en parle pas ; c’eft fans doute ce qui 1 a déterminé,
en rapportant la phrafe de Linné, à fupprimer les mots macula alba ,
croyant, apparamment que c’étoit un caraclèrc accidentel.
Une autre difficulté s’élève encore dans les citations de Linné , c eft
celle de Clerck, Tab. I , fig. a , dont la Phalène ne s’accorde pas avec
celle de notre n°. 5 y 7 , parce quelle n’a pas la tache blanche du bord
d’en haut des ailes fupérieures ; elle conviendroit mieux a notre Phalène,
n» j y g f d’autant plus qu’ elle a un peu de blanc au bord extérieur de
ces ailes, mais fon deffous ne convient ni a 1 une, ni a 1 autre, car la
moitié des ailes fupérieures eft blanche.
Il eft réfulté de toutes ces incertitudes que les Auteurs qui n’ont décrit
que l’une ou l’autre de ces deux efpèces , les ont rapportées en même
tems à YAlchymifle de Geoffroi, à la Leucomelas de Linné, & à la Phalène
(1) Faun. Suec. éd. nov. n°. 1 194. de
de Clerck. Nous avons dans notre Synonimie attribué à l’une & à l’autre les
citations qui leur conviennent.
La Phalène Y Alchymijle fe trouve en France ; l’autre ne s’y eft jamais
vue, ce qui feul prouveroit que ce n’eft pas elle que Geoffroi a décrite,
car il ne parle que des Infeûes des environs de Paris. Sa «Phalène a dix
lignes de longueur, & jamais la Phalène la Pie n’a atteint cette grandeur.
Nous ne connoiffons la Chenille d’aucune des deux efpèces. Nous favons
que celle de la première vit fur les. Chênes. Elle eft décrite dans le 2e. toro.
du Nouv. Mag. Eut. de Fuesfly , pag. 380. Sa couleur eft comme celle de
la Phalène , partie blanche -, -partie noire. Elle a fur le premier anneau,
immédiatement derrière la tête, une raie jaune. Ses pieds de devant font
jaunes. Elle a plufieurs des cara&ères de celles dé la Famille fuivante , en-
tr’autres la marche en forme d’a rc, produite par le peu de longueur des
deux premières paires de pattes membraneufes. Efper dit que dhns fes environs
. on la trouve fur le Prunelier ou Prunier fauvage ; il n’a jamais
pu réuffir à l’élever jufqu’à fa grandeur parfaite. Sa Crifalide eft , comme
celles de la Famille fuivante , foupoudrée d’une pouffière bleue , mais d’une
nuance plus fombre. Cette pouffière qui ordinairement tient à peine, eft dans
cette efpéce fort difficile à effuyer. La Phalène parole en Juillet & Août.
Elle fe trouve, en France, en Allemagne, dans l’Autriche, la Hongrie,
& aux environs de Florence.
Les Auteurs qui l’ont décrite ou figurée , font :
Cat■ Syjl. des Pap. des env. de Vienne , pag. 8g , No3. Fam. W , n°. 'S.
Alchymifta.
Geoffroi, FUJI. Inf. tom. I l , pag. 1 4 g , n°- 80. L’Alchymifte.
Nouv. éd. de Linn. par Gmelin, tsm. I , part. V , pag. z 5 yS , n°. 1 IJ4-
Alchymifta.
Jung, Ind. des Pap. d’Eur.pag. y 8. Leucomelas ,
Alchymifta.
Tome V I I I , ty g z .
& Nouv. Ind. pag. 18.
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