
P lanche C C C X X X V I l , N umé\ro 5 9 2 ,
C H E N I L L E D E L ' O R T I E -
L E V D * O R.
P R E M I E R & S E C O N D É T A T .
C e n’eft pas par les Chenilles que l’on peut diftinguer les Phalènes de toute
cette Famille. Elles ont trop de reffemblance entr’elles; & fi l’on trouve
dans les portraits que nous en donnons, quelques différences, ce ne font
que des variétés qui fe rencontrent également dans chacune des efpèces. Une
couleur verte ^ des lignes longitudinales claires , voila les caractères conftans
de chacune , mais les nuances varient. Quelques Naturaliftes ont cru que le
temps où elles paroiffoient pouvoit indiquer leur efpèce. Dans le i oe. cahier,
du Naturalifte, par exemple, il eft dit que celle-ci J Fig. {9 2 . a , fe trouve
au mois d* Avril j tandis que celle de la Gamma. , a laquelle elle reffemble
beaucoup, ne paroît que dans l’Été. Cette affertion eft fauffe ; on trouve
celle-ci au mois de Juillet aufli bien qu’au Printemps, & celle de la Gamma
de même ; ce qui donne fieu de croire que toutes ces efpèces pourroient bien
avoir deux générations par an, comme nous 1 avons dit a notre p 8 8 , le
Verd doré. Thaï. Chryfitis. Plufieurs fe nourriffent des mêmes plantes, 6c
particulièrement de l’Ortie & de la Sardane, vulgairement appelée herbe
aux teigneux. Leurs*cocons fe reffemblent aufli, ils font blancs, mois ÔC
tranfparens. Les Crifalides qu’ils renferment s’ouvrent au bout de trois
femaines. 9or .