
Celle-ci, dans les individus les plus grands, comme le male 576’. a 3
n’atteint jamais la grandeur des natures ordinaires de l’autre efpéce. Sa
taille habituelle eft comme celle de la femelle, Fig. y 7 6. c. Dans ce fexe,
le fond des ailes eft toujours un peu plus clair qu’au mâle, mais rarement
celui du mâle eft aulli foncé qu’à la figure y 7 6. ai aulfi apperçoit-oti à peine,
dans cette variété, les deux bandes brunes qui traverfent les ailes fupérieures
de cette efpéce, & qui font très-fenfibles à la femelle, Fig. y 7 6. c. Le fond
des ailes inférieures eft d’un jaune plus pâle que celui de l’efpéee fuivante, ôc
il eft bien plus couvert par les bandes noirâtres qui font beaucoup plus
épaiffes, fur-tout celle qui borde ces ailes.
La figure y7<y. b , eft le delfous du mâle foncé, & celle y 7 6. d, le
deffous de la femelle. On remarque encore, de ce côté, des différences très-
fenfibles avec l’autre efpéce. Le fond des ailes en eft.plus clair, & les parties
noirâtres qui le couvrent ont beaucoup plus d’étendue.
Cette efpéce nous a été envoyée, ainfi qu’à M. Hubner, de Vienne en
Autriche, et cependant les Auteurs du Cat. Syft. n’en font pas mention,
L ’auroient-ils prife pour une variété de la fuivante ?
Nous ne croyons pas qu’elle fe trouve en France, cependant M. de
Villers en repréfente une, tom. I I , PI. V I , fig. \ o , qui reffemble à celle-là;
mais il place la fienne parmi les Pyralides. Il la nomme Parallelalis , les
Parallèles , pag. 4.y 2. Habitat in Bressioe nemoribus.
Les Auteurs qui ont décrit ou figuré notre Phalène, font :
EfperJ Pap. d’Eur. tom. I F , pag. 163 , tab. CVI, Noä. a y , fig. 2, 3.
Ph. No ä. Puella.
• Hubner, Sup. d’Ent. tom. I , part. I V , pag. 21 , tab. I I I , fig. Q. Ph.
No ä. Cælebs.
Lang, Cat. des Pap. des env. d’Augsb. 1 n éd.| pag. 5o , n°. 4 4 t , 442.
Phal. Géom. Avec les ailes inférieures couleur d’orange, & 2'. éd. pag. i 5 2 3
n°. 1 t o t - t 103. Phal. N o ä . Puella. Des environs d’Augsbourg.
Harris, tab. 3 6 , fig. 1 , 2. L ’aile inférieure orange.
Nota. M. Efper, Pap. d’Eur. tom. IV , pag. 1 6 4 , tab. CVI , No£l. 2 7 ,
fig. 4 , donne fous le nom de Famula une efpéce qui fembleroit devoir être
placée ici; mais nous ne fommes pas du fentiment de ce Naturalifte, &
nous la croyons une Arpenteufe. Elle eft commune auprès de Lyon.
P l a n c h e C C CXXXI , N u m é r o 577.
C H E N I L L E D U B O U L E A U -
L ’ I N T R U S E .
P R E M I E R É T A T .
T a A Chenille de cette Phalène vit fur le Bouleau ; on la trouve aulfi quelquefois
fur les Chênes & les Châtaigniers. Elle a , comme toutes les autres de
cette Famille, les deux premières paires de pattes membraneufes plus courtes
que les autres ; ce qui la fait marcher à la manière des Arpenteufes. Sa
couleur eft , dans fa jeuneffe , un verd clair. Parvenue à fa parfaite grandeur,
au milieu de Juin, elle eft d’un verd de pré, Fig. 777. a; fon corps eft
rayé, dans fa longueur, de trois raies d’un verd plus foncé, bordées de lignes
jaunes extrêmement fines , & parfemé de quelques points blancs très-
petits. La tête & les pieds de devant font d’un verd bleuâtre. Elle a coutume
de couvrir de foie les endroits où elle fe repofe. Peu avant fon changement
en Crifalide, la tête 6c le corps prennent une teinte brunâtre. Les lignes
jaunes deviennent d’un blanc mat & les pieds feuls relient verds. Alors elle
paroît inquiète, & fe tourmente pour choifir le lieu de fa retraite.
S E C O N D É T A T .
L orsque cette Chenille eft en liberté, elle prépare pour fa métamorphofe