tence devient plus difficile à constater dans la plupart des oseilles,
parce que le tube de l’entonnoir disparaît insensiblement, de sorte
que, dans quelques espèces , ce n’est guère que par analogie qu’on
peut l’admettre.
Les Rumex digynus, et spinosus différens de leurs congénères
sous d’autres rapports, s’en distinguent encore sous celui qui nous
occupe.
Le R. digynus semble en effet dépourvu de cet organe.
Les fleurs mâles ou hermaphrodites' du R. spinosus se trouvent
dans le même cas , tandis que les fleurs femelles se distinguent
aisément de toutes les autres de ce genre , à cause de la forme
bizarre du calicule que nous décrirons plus loin.
L ’Atraphaxis spinosa offre sur chacune des deux parties inférieures
du périgone une tache verte, lisse, en relief, qui n’en occupe pas
tout-à-fait la surface , et qui se prolonge, conjointement avec celle
du côté opposé , jusqu’à l’articulation du pédieelle. Il paraît que
c’est le calicule qui est en entonnoir, se divisant au sommet en
deux parties, mais extrêmement minces.
Il manque dans les Polygonum, si l’on en excepte néanmoins ceux
dont les fleurs sont, comme on dit , carinato-alati, tels que le
P . dumetorum. Comme dans les patiences , Je calicule p a rt, dans
ces fleurs, de l’articulation qui existe vers la partie inférieure du
pédieelle, et monte jusqu’à la fleur, où les trois parties qui le
constituent se séparent pour se souder avec les trois parties inférieures
du périgone. Il én diffère seulement en ce que le dos de
chacune de ces trois parties se prolonge longitudinalement en une
petite aile membraneuse. Peut-être existe-t-il aussi dans les espèces
qui constituent le groupe Atraphaxoides L.
Je ne connais le genre Podopterus que par la description qida
donnée M. Kunth (i) du P. Mexicanus, mais je présume que la
structure de la fleur est semblable à celle du Polygonum dumetorum.
(i ) JSov. gener. et spec. planter. Polygoneee.
Les genres Calligonum L. (i) , Eriogonum Mich. (2), Coccoloba
et Rheum , semblent manquer de calicule.
Les pédicelles des fleurs du Brunnichia cirrhosa sont, d’après
la'figure et la description de Gærtner , très-épais et aplatis , et
à la grandeur près, ils ressemblent assez à ceux du Rumex buce-
phalophorus ; et comme ces derniers ne doivent leur forme remarquable'
qu’au calicule dont ils sont revêtus , on est d abord tente
de croire qu’il en est de même dans le Brunnichia. Mais en supposant
que le calicule existât dans les fleurs de ce genre , il faudrait
supposer aussi que ses parties sont en nombre égal à celles
du périgone ; c a r , s’il était moindre, on apercevrait très-probablement
au - dehors 'de celui - ci des inégalités correspondantes ,
dont Gærtner n’aurait pas manqué de faire mention : or , ce
nombre serait supérieur à celui des styles , relation differente de
celle qu’offrent ces organes dans les autres genres ., et qui semble
répugner à la symétrie des fleurs de cette famille. Ces raisons
tendent donc à faire penser que le calicule manque aussi dans le
Brunnichia , et que l’aspect du pédieelle est dû à la forme du périgone
lui-même.
Je n’ai aucune donnée sur l’existence du calicule dans les genres
Kamigia ni Triplaris , mais on peut tirer de l’examen de cet organe
dans les préçédens les conclusions suivantes :
i.° Les parties qui composent le calicule , soudees par en bas,.
sont opposées et en nombre égal aux parties inferieures du perigone
avec lesquelles elles sont soudees (3).
(1} Il ne me parait pas douteux que le Pterococcus aphyllus de
Pallas ( Païlasia capsica de Linné fils) n appartienne a ce genre.
(2) Le genre que mon savant compatriote M. Lagasca a établi sous
le nom de Spinosa (Elench. Hort. Madrit. , 18x6, p. !-i■ ) , me semble
devoir être rapporté à celui-ci.
(3) La position et la nature de ces deux organes rendent suffisamment
raison de leur soudure : il ne serait pas étonnant qu on les trouvât
libres.