
 
        
         
		éclairer  l’histoire  de  la  famille dont  elles  font  partie  ,  je  crois  utile  
 de  les  insérer  dans  ce  Mémoire,  ainsi  que  le  tableau  des  genres  
 tels  que  je  les  conçois. 
 Plusieurs  personnes  recommandables  ont  bien  voulu  me  seconder  
 dans  ce  travail,  en  me  donnant  les  conseil?  et  les matériaux  qui  
 m’étaient  nécessaires.  Je  dois  témoigner  particulièrement ma reconnaissance  
 à  l ’illustre  M.  De  Candolle,  qui  a  eu  la  bonté  de  me  
 communiquer  son  herbier  ,  avec  les  renseignemens  qui  pouvaient  
 m’être  utiles;  à M.  Bouchet,  qui  a  mis  à ma  disposition  sa  bibliothèque  
 et  son  herbier  de  la  manière  la  plus  obligeante  ;  à  MM.  
 Sprengel  ,  Gay  ,  Schultes,  Audibert,  ainsi  qu’à  mes  compatriotes,  
 MM.  F.  Pagés ,  J.  Folch  et R.  Carreras ,  qui  ont  envoyé  à M. Dunal,  
 ou  à  moi,  des  graines  et  des  échantillons  intéressans.  M.  Dunal  
 surtout  a  contribué  puissamment  à  ce  travail,  en  me  fournissant  
 les  matériaux  qui  étaient  en  son  pouvoir  ,  en  m’aidant  constamment  
 de  ses  lumières,  et  en m’encourageant  avec  la  générosité  et  
 le  zèle  qui  distinguent  les  amis  sincères  de  la  vérité.  Ayant  eu  
 l ’avantage  ,  dans  son  dernier  voyage  à  Paris  et  à  Londres  ,  de  
 visiter  les  vastes  collections  de  MM.  Bancks,  Smith,  Lambert, De  
 Jussieu,  Desfontaines,  Delessert,  et  celles  du Muséum,  il  m’en  a  
 apporté des  notes  précieuses  surtout pour  la  synonymie,  les  herbiers  
 de Tournefort,  de  Linné,  etc.,  faisant,  comme  on  sa it,  partie  de  
 ces  collections. 1 
 MONOGRAPHIE 
 DES  RUMEX. 
 V U E S   G É N É R A L E S   
 SUR   LA  FAMIL LE  DES   P O L Y G O N É E S . 
 C ette  famille  établie  par  Adanson  (i)  ,  et  adoptée  par  M.  Ant.  
 Laur.  De  Jussieu  ,  dans  son  immortel  Généra  ,  est  sans  doute  au  
 nombre  de  celles  que  la  nature  avoue.  Des  rapports  nombreux,  
 joints  à  un  port  très-prononcé  ,  lient  étroitement  les  espèces  qui  
 la  constituent,  et  s’il  était  possible  de  bien  connaître  un  être  sans  
 le  comparer ,  la  connaissance  d’une  espèce  suffirait  presque  seule,  
 dans  l’état  actuel  ,  pour déterminer  le  plan  d’après  lequel  la  famille  
 est  formée,  prévoir  pour  ainsi  dire  les  altérations  apparentes  
 qu’il  éprouve  ,  et  fixer  les  limites  dans  lesquelles  il  est  circonscrit.  
 Passons  successivement  en  revue  les  organes  de  la  reproduction  et  
 ceux  de  la  nutrition. 
 (1)  Elle  avait  déjà  été  entrevue  par  des  Botanistes  antérieurs  ,  et  
 surtout  par  Bernard  De  Jussieu.  Les'  genres  que  ce  dernier  comprend  
 dans  ses  Polygonées ,  et  la  place qu’il  assigne  à cette  association ,  annoncent  
 son  génie ,  et  les  progrès  futurs  de  la  science  justifieront  peut-  
 être  en partie  ses  vues.