
 
		a.0Leur  présence  ou  leur  absence  n’est  nullement propre à grouper  
 les  genres  ;  mais  ce  sera  peut  -  être  une  circonstance  suffisante  
 pour  en  former. 
 3.°  Les  espèces  qui  se  ressemblent  par  la  forme  du  calicule  ,  se  
 ressemblent  aussi  par  l’ensemble  de  leur  organisation. 
 P é r ig on e .  Les  parties  qui  le  composent  sont  toujours  plus  ou  
 moins  soudées  par  en. bas  ,  et  par  conséquent  persistantes.  Dans  les1  
 Rumex, Rheum ,  Atraphaxis , Eriogonum  et Polygonum ,  elles sont  
 disposées  sur  deux  plans  ;  celles  du  plan  supérieur  opposées  et  en  
 nombre  égal  aux  faces  de  l’ovaire  ;  celles  du  plan  inférieur  alternes  
 avec  les  premières, opposées  et  en  nombre  égal aux  angles  du même  
 organe.  Mais  la  soudure  des  parties  du  périgone  entr’elles  ,  celle  
 des parties  inférieures  avec les  sépalules (i) ,  l’avortement enfin  d’une  
 ou  de  plusieurs  de  ces  mêmes  parties  ,  sont  autant  de  circonstances  
 qui  altèrent  souvent,  du  moins  en  apparence,  ce  nombre  et  cette  
 disposition.  Les  deux  dernières  tombent  sous  les  sens.  Ainsi:  i.°  le  
 procédé que  nous avons  indiqué  pour  le Rumex  Alpinus  ,  démontre  
 que  ,  dans  les  fleurs  pourvues  de  calicule  ,  les  parties  inférieures du  
 périgone  se  dérobent  à  l’oeil  de  l’observateur ;  a.0  dans  les  Rumex  
 dont  le  périgone  n’offre-  quelquefois  que  trois  parties  ,  tels  que  le  
 R.  lunaria  ,  dans  les  Polygonum  où  il  n’est  jamais  qu’à  cinq  ,  tels  
 que  le  P.  jrutescens  ,  d a n s   ces  espèces,  dis-je  ,  où  le  nombre  des  
 parties  du  périgone  est  moindre  que  d'ordinaire |  on  voit  la  place  
 de  celles  qui  manquent  ,  et  dès-lors  cela  ne  peut  être  regardé  que  
 comme  un  accident.  On  voit  que  c’est  une  des  parties  inférieures  
 qui  manque  dans  le  P . frutescens  ,  tandis  que  ce  sont  les  trois  
 supérieures  qui  ayortent dans  le R.  lunaria.  Il  est même à remarquer,  
 quant  à  ce  dernier  ,  que les  trois  parties  supérieures  existent  réellement  
 quoique  extrêmement  petites  ,  et  qu’en  été,  au  moins  dans  
 nos  climats  ,  elles  acquièrent  tout  leur  développement. 
 ;( 0   C’est  ainsi  que  je  désignerai  désormais  les  parties  du  calicule. 
 Lorsqu’au  contraire  les  parties  du  périgone  sont  soudées  entre  
 elles  dans  la  plus  grande  partie  de  leur  longueur ,  comme  cela  a  
 lieu  dans  les  Fagopyrum  et  Ristorta  ,  ce  n’est  le  plus  souvent  que  
 par  analogie  qu’on  peut  admettre  la  disposition  que  nous  avons  
 indiquée.' 
 Il  est  à  croire  que  cette  disposition  entre  dans  la  symétrie  de  la  
 famille  ,  et  qu’on  la  retrouvera  par  conséquent  dans  tous  les genres  
 qui  en  font  partie ,  à  mesure  qu’on  les  examinera  avec  attention  ,  
 et  qu’on  tiendra  en  compte  les  circonstances  qui  peuvent  la  masquer. 
   Cela  est  d’autant  plus  probable  que  l’importance  des  parties  
 qui  constituent  chacun  des  plans  du  périgone  paraît loin  d’ôtre  égale.  
 Dans  les  genres  cités,  en  effet,  i.°  la  forme  des  parties  inférieures  
 est  extrêmement  analogue, quelle que  soit  d’ailleurs  celle  des  parties  
 supérieures  ;  3.°  celles-ci  changent  quelquefois  de  forme  après  la  
 fécondation  ,  en  prenant  un  accroissement  extraordinaire  ;  la  forme,  
 au  contraire  ,  des  parties  inférieures  est  toujours  la même  ,_ et  leur  
 accroissement beaucoup  moindre  ;  3.q enfin  , l’avortement  des  parties  
 supérieures  a  lieu  presque  sans  inconvénient  pour  l’habitude  de  la  
 plante  ,  tandis  que  celui  d’une  seule  partie  du  plan  inférieur  se  lie  
 avec  une  foule  d’autres  modifications. 
 Quant  à  la  nature  du  périgone,  il  ne  me  paraît pas  douteux  que  
 cette  enveloppe  ne  soit  essentiellement  formée  de  deux  lames  ,  dont  
 l’ une  extérieure  foliacée ,  et  l’autre  intérieure  pétaloïde.  On  peut  s’en  
 convaincre,  soit  en  l’examinant  avec  soin  dans  les  oseilles,  par  
 exemple,  soit  surtout  en  étudiant  comparativement  les  propriétés  
 qu’elle  présente  dans  les  diverses  espèces,,  propriétés qui  démontrent  
 évidemment  que  souvent  une^des deux  lames  ,  tantôt  l’extérieure  ,  
 tantôt  l’intérieure ,  avorte plus  ou  moins  complètement. 
 Cet  avortement  même  est  très  à  considérer ,  en  ce  que  celui  de  
 la  lame  extérieure  ou  foliacée  entraîne  aveo  lui  celui  du  calicule,  
 tandis  que  celui  de  la  lame  pétaloïde  semble  donner  lieu  à  un  plus  
 grand  développement  de  la  lame  foliacée  et  du  calicule  :  aussi  est-il  
 convenable  de  le  désigner  par  une  épithète  particulière  (Perigonii  
 indoles  petaloidea  çel  calycina  Cela  est même  important  ;  car.