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 petits  groupes.  Dans  celles  qui  composent  le  premier,  les  parties  
 intérieures  du  périgone  sont,  lors  de  l ’épanouissement  de  la  fleur,  
 au moins  aussi  grandes  que  les  extérieures  et n’avortent  jamais ; dans  
 celles  du  second,  ces  mêmes  parties  intérieures  sont  ,  à  la  même  
 époque,  beaucoup  plus  petites  que  les  extérieures,  et  avortent  
 quelquefois  ;  enfin ,  dans  les  espèces  qui  font  partie  du  troisième  
 groupe,  les  parties  intérieures  du  périgone  ne  sont  pas  en  coeur  
 apres  la  fleuraison  comme  celles  des  deux  groupes  précédens  ,  mais  
 de  la  forme  des  faces  du  cariopse  ,  avec  lesquelles  elles  se  soudent  
 très-souvent. 
 Disons  les modifications  qu’éprouve  chaque  organe  dans  ces divers  
 groupes. 
 Or g an e s   d e   l a   N u t r it io n , 
 Racines.  Des  fibres  longitudinales  ,  unies  au  moyen  d’un  tissu  
 cellulaire  plus  ou  moins  dense  ,  et  disposées  par  couches  concentriques  
 ,  forment  les  racines  des  Emex  ,  Iturnex  et  Oxyria.  Leur  
 coupe  transversale  (i)  offre  de  dedans  en  dehors  ,  i.°  au  centre,  
 un  rond  forme  par  un  faisceau  de  fibres  noyées  dans  une  grande  
 quantité  de  tissu  cellulaire,  duquel  partent  des  rayons  qui  vont  
 vers  la  circonférence ;  2.0  des  zones  concentriques  d’autant  plus  
 dures  qu  elles  sont  plus  extérieures  ,  diversement  colorées,  la  couleur  
 devenant plus  foncée  par  le  contact  de  l’air;  3.°  l’écorcé  qu’on  
 sépare  assez  facilement  et  qui  est  épaisse  ,  d’un  tissu  très-serré,  
 lisse  et  polie  ,  sur-tout  dans  sa  face  interne  ,  recouverte  extérieurement  
 par  une  épiderme  molle  et  peu  adhérente  ,  et  traversée  
 dans  divers  points  de  sa  longueur  par  les  radicelles  qui  poussent  
 de  l’intérieur  sans  ordre  apparent. 
 Ces  racines  sont  tantôt  vivaces,  tantôt  annuelles.  Elles  sont 
 (x)  Voyez  la  planche  7  de  l’Anatomie  de  Grew,  et  les  pages  90,  §.  
 47 >  et  95  ,  §.  66  et  67  du  même  ouvrage. 
 ordinairement  fusiformes,  épaisses,  pivotantes  et  bifurquées  dans  
 les  Emex  ,  les  Lapathum  et  les  espèces  plus  ou  moins  voisines  de  
 ces  groupes,  lesquels  habitent,  en général,  les pays  bas  et  humides;  
 tandis  que  dans  les  Acetosa, qui  aiment  les  lerreins  secs  et  élevés,  
 elles  sont  souvent  fibreuses,  fasciculées  ,  rampantes,  tubéreuses,  
 et  moins  épaisses  que  les  précédentes. 
 Les  racines  des  Lapathum.  sont,  en  général,  à  l’intérieur,  d’une  
 couleur  jaunâtre  ,  mêlée  d’un  peu  de  rouge.  Elles  semblent  jouir  
 de  propriétés  analogues  à  celles  des  Rheum,  auxquels  ils  ressemblent, 
   quoique  à  un  plus  faible  degré  (1).  Il  paraît  même  qu’on  
 débite  souvent,  sous  le  nom  de  Rhapontic  (  racine  du  Rheum  
 Rhaponticum  L.)  ,  les  racines  du  Rumex  alpinus  (2). 
 Les  racines  de  patience  (R.  patientia')  sont  utilement  employées  
 dans  les  maladies  de  la  peau  et  des  membranes  muqueuses  :  on  
 emploie  sous  ce  nom  ,  et  sans  inconvénient,  celles  des R.  obtusi-  
 jfolius  ,  crispus  ,  acutus  et  aquaticus  ,  le  R.  patientia  L.  étant  
 beaucoup  plus  rare  qu’on  ne  pense.  Deyeux  trouva  dans  ce  dernier  
 du  soufre  libre  (3). 
 Les  racines  des  Acetosa  et  Oxyria  ,  ordinairement  moins  jaunes  
 et  plus  rougeâtres  à  l’intérieur  que  les  précédentes  ,  paraissent  être  
 plus  astringentes,  et  se  rapprochent  sous  ce  rapport  de  celles  des  
 Bégonia  avec  lesquels  ces  groupes,  l’Oxyria  principalement,  ont  
 d’assez  grandes  affinités. 
 On  multiplie  quelques  Rumex  économiques  ,  en  déchirant  leurs  
 vieilles  racines  en  autant  de  morceaux  qu’il  y   a  de  rosettes  de  
 feuilles  à  leur  collet  (4). 
 (1)  Voyez  les  traités  de  matière médicale,  principalement  Y Apparatus  
 medicaminum  de  Murray  ,  4 ,  p*  3 | 1  ,  et  l’Essai sur  les  propriétés  des  
 plantes . de  M.  De  Candolle  ,  246,  1 2 3 4*e  édit. 
 '(2)  Murray,  Z.  c.  De  Candolle,  Z.  c. 
 (3)  Voyez  Chaptal',  Chimie  appliquée  aux  arts,  2,  p.  321. 
 (4)  Nouveau  Cours  d’Agricult.  ou  Dictionnaire,  etc.  Paris.  1809.  t.  9,  
 p.  3to.