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 (juoiQUE  voué  à  l’étude  de  la  médecine  ,  j'ai  cru  devoir consacrer  
 quelque  temps  à  l’histoire  naturelle,  non  pour  connaître  la  généralité  
 des  faits  qui  la  constituent  ,  mais  seulement pour  être  à  même  
 de  mieux  apprécier  ceux  qui  ont  des  rapports  directs  avec  l’art  de  
 guérir ,  et  surtout  pour  me  familiariser  avec  sa  logique.  L'histoire  
 naturelle  ,  en  effet  ,  étant  plus  avancée-  que  la  médecine  ,  son  
 étude,  sous  ce  rapport,  ne  peut  qu’être  d’un  grand  intérêt  pour  
 le  médecin  ,  s’il  est  vrai  du  moins  ,  comme  tout  porte  à  Je  croire,  
 que  la  logique  propre  à  avancer  dans  la  connaissance  de  la  vérité,  
 soit  une  pour  les  sciences  d’observation  (i). 
 Convaincu  que  le  meilleur  moyen  d’atteindre  le  but  que  je  me  
 proposais  ,  était  de  faire  une  monographie  ,  j’entrepris  celle  des  
 Rumex que  je publie.  Mon intention  éthit  d’abord  de  me  borner  aux  
 plantes  connues  aujourd’hui  sous  ce  nom ;  mais  les  recherches  que  
 j’ai  été  obligé  de  faire  pour  les  connaître  et  les  grouper d’une manière  
 méthodique  ,  m’ayant  fourni  quelques  résultats  propres  à 
 (i)  D’ailleurs,  les médecins philosophes de  tous  les  temps  ont'  toujours  
 conseillé  d’associer  l’étude  des  sciences  naturelles  à  celle  de  la  médecine.  
 Ista quoque naturoe  rerum  contemplalio ,  disait  Celse,  quamvis  non faciat  
 modicum  aptiorem  ,  tamen  medicinoe  reddit  profectum.  Verique  simile  
 est y  et Hippocratem  et Erasistralum  et quiconque  alii non  contenu febres  
 et  ulcéra  agitare,  rerum quoque  naturam  ex  aliquâ  parte  scrutati sunt,  
 non  ideô  quidem  medicos  fuisse  ,  verhm  ideô  quoque  majores  medicos  
 extitisse.  Aurel.  Cornel.  Cels.  ,  de  re  medicâ ,  lib.  I ,  p.  8.