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 ,  et  de  trois  dans  les  autres  groupes:  dans les  cas  seulement  que  
 nous  allons citer  ,' ce nombre  est ou  paraît  moindre. 
 Le  fleurs  mâles  de 1 ’ Emex  n’offrent  que  deux  sépales  internes  ,  et  
 celles de  même  sexe du R.  auratus  paraissent  en  être  dépourvues. 
 : La plupart  des  fleurs  femelles  des  Acetosa  semblent,  lors  de  leur  
 épanouissement,  manquer  aussi des  sépales  internes;  mais  ils  existent  
 ordinairement  ,  et  probablement  toujours  ,  quoique  souvent  si  
 petits ,  qu’il  faut  en  être prévenu  pour  les apercevoir  :  le  développement  
 qu’ils  acquièrent  dans  la  suite,  ne  laisse  aucun  doute  à  cet  
 égard ,  pourvu  qu’ils ne se  soudent  pas avec  le cariopse  ,  comme  cela  
 a  lieu  dans  le R. acetosella, ce  qui les rend plus  difficiles  à  apercevoir. 
 Aspect.  Ils sont, lors de l’épanouissement  de la fleur,  plus  ou  moins  
 blanchâtres  à  l’intérieur  ,  verts  et  souvent  un  peu  colorés  à  la  circonférence  
 dans  leur  face  externe.  La  différence  de  couleur  des  deux  
 faces  dépend  évidemment  de  la  diversité  de  nature  des  deux  lames  
 qui  composent  ces  organes  ,  et  c’est encore  au développement  relatif  
 de  ces  deux lames  qu’il  faut attribuer  l’aspect  que  prennent  dans  la  
 suite ces mêmes  organes  dans  les  divers  groupes.  Dans l'Emex  et  les  
 Lapathum  ,  c’est  la  lame  extérieure  qui,  se  développant aux dépens  
 de  l ’intérieure, donne aux sépales  internes  un  aspect  foliacé. Dans  les  
 autres  groupes,  au  contraire,  c’est  la  lame  interne  ou  pétajoïde qui  
 l’emporte,  et les sépales ressemblent alors plus  ou moins à  des  pétales. 
 A  mesure  que  les  sépales  internes  se  développent  ,  quel  que  soit  
 l’aspect qu’ils  prennent, teurs nervures, composées  de  fibres  ligneuses  
 et  de  trachées  (i)  ,  deviennent  apparentes.  Ces  nervures,  palmées  
 dans  l’Oxyria  ,  pennées dans  les autres groupes  ,  sont ordinairement  
 d’autant  plus  saillantes  à  l’extérieur  que  la lame  foliacée  est  plus  développée. 
   La  nervure moyenne  est  souvent  remarquable  en  ce  qu’elle  
 s’engorge  et  forme  un  renflement  extérieur,  quelquefois  si  considérable  
 qu’il  recouvre presque tout  le sépale.  Ces  renflemens ,  désignés (i) 
 (i)  Voyez Malpighi,  l.  c.  ,  p.  66,  t.  4®,  f-  s63. 
 tour-à-tour  sous  les  noms  de grains ,  de verrues ,  ou  de  tubercules  ;  
 commencent  à se  manifester  aussitôt après  la  fécondation ,  et  par  la  
 partie  inférieure  de  la  nervure.  Tantôt  il  n’y  a  que  la  nervure  du  
 sépale  le  plus  extérieur,  c’est-à-dire,  de  celui  qui  est  le  plus direc-  
 ment  exposé  à  la  lumière  qui  s’engorge  ;  tantôt  il  y   en  a  deux  ,  et  
 alors  l’une d’elles appartient au  sépale le plus  extérieur ; tantôt,  enfin ,  
 les  trois  nervures  des  trois  sépales  internes  offrent  toutes  ce  phénomène. 
   Dans  ces  deux derniers  cas  ,  c’est  toujours  la  nervure  du  sépale  
 le  plus  extérieur  qui  commence  à  s’engorger  ,  et  le  renflement  
 qu’elle  forme  est ordinairement  plus  considérable que celui des autres. 
 Ces renflemens,  intérieurement  formés de  cellules , sont  ordinairement  
 lisses  et  plus ou moins  colorés  à  l’extérieur :  leur forme  et  leur  
 grandeur  relative  méritent  d’être  notées. 
 Direction.  La  direction  des  sépales  internes  ne  parait  varier  que  
 dans  les  Lapathum  ,  -où  ils  sont  d’abord  légèrement  divergens  et  
 souvent  réfléchis à leur  partie supérieure,  et deviennent  ensuite droits  
 et  contigus aux  faces du cariopse.  Dans  les  autres  groupes  ,  ils offrent  
 toujours  cette  dernière  direction. 
 Forme.  Il  n’y  a  que K Emex  et  V Oxyria  dont  les  sépales  internes  
 aient  toujours  la  même  forme  ;  ils sont obovés  dans ce dernier  ,  ovés  
 dans  les fleurs femelles  de Y Emex ,  lancéolés  dans  les autres  fleurs du  
 même genre. 
 Ceux  des autres groupeschangent toujours  plus  ou moins de forme  
 dans  le  cours de  la  floraison.  Ils  sont  ,  lors de  l’épanouissement de  la  
 fleur,  ordinairement  obovés  ou  lancéolés  dans la  plupart  des  Lapathum  
 ,  dans  le R. bucephalophorus  ,  et  vraisemblablement, dans  les  
 autres  espèces  du  même  groupe;  orbiculaires,  oblongs  dans  les  
 Rumastrum ,  et  semi - orbiculaires  ou  deltoïdes  dans  presque  tous  
 les  Acetosa.  Us  deviennent,  lors  de  la  maturité  de  la  graine  ,  ovés  
 dans  le R. acetosella  ,  triangulaires-lancéolés  dans  le  R.  bucephalophorus  
 ,  en  coeur  ou  réniformes dans  les  autres  Acetosa  ,  dans  les  
 Rumastrum  et  dans  plusieurs  Lapathum  ,  ovés  -  triangulaires  ou  
 lancéolés dans d’autres  Lapathum. 
 Dans  les  Acetosa  et  Lapathum,  non-seulement  la  forme  générale