qu’offrent les sépales lors de la maturité de la graine, - diffère de
celle qu’ils avaient précédemment, mais encore ils deviennent souvent
dentés à leur bord à cette même époque. Ces dents ne peuvent
servir de base de classification , qu’autant qu’elles ont une certaine
longueur , et qu’elles se trouvent sur des sépales qui ont une
certaine forme; mais leur nombre, leur forme, etc., fournissent
d’excellens caractères spécifiques.
Les sépales de chaque fleur, quel que soit l’état dans lequel elle
se trouve, et le groupe auquel elle appartienne, ont tous la même
forme ; seulement elle est ordinairement mieux dessinée dans le
sepale le plus directement exposé à la lumière. Le Lapathum orientale
angustifolium magno fructu de Tournefort offre seul jusqu’à
présent une exception remarquable: dans cette espèce, lorsqu’elle est
en fruit, deux des sépales internes sont ovés , tandis que l’autre est
orbiculaire. Cette différence de forme est-elle sensible lors de l’épa-1
nouissement de la fleur ?
Grandeur. La grandeur des sépales internes, lors de leur épanouissement
, n’est jamais en raison de celle de la plante ; mais, dans
chaque groupe, elle est proportionnée à celle de la fleur. Si on la compare
à celle qu’offrent à la même époque les sépales externes , ou
les parties supérieures ou libres des sépalules avec lesquelles ils sont
soudés, on voit quelle est plus considérable dans \’Emex, les Lapathum
, les Rumastrum , le R. bucephalophorus * et probablement
dans les autres espèces de ce groupe ; à peu près égale dans ÏOxrria
et dans les Acetosa voisins des Lapathum ; moindre dans les autres
Acetosa.
Dans les fleurs fertiles de tous les groupes , sans exception , les
sépales internes continuent à croître après l’épanouissement de la
fleur , et ce n’est qu’à l’époque de la maturité de la graine , qu’ils
atteignent leur maximum de grandeur: celle-ci est souvent alors
triple ou quadruple, quelquefois décuple de ce qu’elle était d’abord.
Le degré d’accroissement que prennent les sépales internes , soit
qu’on le compare à la grandeur de la plante , ou bien à celle qu’ils
avaient précédemmentn’offre aucun rapport; mais si on le compare
à celui qu’acquiert le calicule, on découvre bientôt des relations
importantes. On voit que l’accroissement des sépales internes est ,
proportionnellement, aussi considérable que celui du calicule dans
VEmex , moindre dans le R. bucephalophorus , et probablement
dans les espèces du même groupe , plus considérable dans les autres
groupes.
Dans chaque fleur, les sépales internes croissent tous également:
on observe seulement que, lors de la maturité de la graine , le sépale
extérieur , je veux dire celui qui est le plus directement exposé à la
lumière, est souvent plus grand que les autres. Cette différence est
peu considérable , et peut facilement s’expliquer, mais il n’en est
pas de même de celle qu’on observe dans les sépales du Lapathum
angustifolium orientale magno fructu de Tournefort. On voit dans
celte espèce que , lors de la maturité de la graine, un des sépales , le
même que nous avons déjà remarqué avoir une forme particulière (î),
est trois fois environ plus considérable que les autres.
Telles sont les modifications qui, diversement combinées , produisent
les aspects aussi divers qu’inléressans qu’offrent les sépales
internes dans les divers groupes et dans les deux époques de leur
existence. Il faut ajouter encore à l’histoire de ces organes :
1. ° La remarque que nous avons faite au sujet des sépalules-,
savoir : que dans les fleurs stériles, ils ne changent nullement , et
se dessèchent tels qu’ils étaient au moment de leur épanouissement ;
2. ° Oue leur oestivatio est imbricata comme celle des sépalules.
3. » Oue dans les verticilles où les fleurs sont très-nombreuses et
en plusieurs séries , les modifications des sepales internes doivent
être étudiées dans celles qui, par leur position , peuvent acquérir
tout le développement dont elles sont susceptibles.
Éta.mines. Les étamines sont ordinairement au nombre de six , et
environ deux fois plus longues que les sépales externes. Leur dispo