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rable qu’à l'ordinaire. En abaissant les sépales , on voyait autour du
cariopse, parfaitement analogue sous tous les rapports à celui des
autres fleurs , et à la place des six étamines , six corps oblongs ,
aplatis , rougeâtres et très-durs , un peu plus courts que le cariopse
auquel ils étaient contigus dans toute leur longueur: plusieurs étaient
soudés latéralement avec leurs voisins. Chacun de ces corps était
surmonté de trois styles courts et de trois stygmates, lesquels , examinés
au microscope , avaient le même aspect que ceux des vrais
ovaires. Je n’ai pu apercevoir au-dedans de ces corps aucune trace
d’embryon, ni même d’albumen : c’est en vain que je les ai semés.
Pistil. L'Ovaire est situé au fond du périgone , pressé et recouvert
par cette enveloppe. Toujours petit , lisse, et d’un blanc tirant
un peu sur le vert, il est en forme de coin et légèrement prismatique
dans l’Emex , ovale arrondi et légèrement prismatique dans nos
Rumex , ovale aplati et presque circulaire dans XOxyria; Il est toujours
aigu à son extrémité supérieure et souvent pédicellé à sa base.
M. Aug. de Saint-Hilaire nous apprend (i) que l’ovule est oblong et
rétréci à sa base en un pédicelle qui l’attache au fond de sa loge :
qu’outre ce point d’attache inférieur, avant et même un peu après la
fécondation , il tient encore par son sommet à celui de la loge où il
y forme un axe non interrompu. On ne voit vers l’ombilic .rien qui
indique le micropyle , et cet habile anatomiste regarde le point d’attache
supérieur comme l’origine du micropyle, et commé destiné par
conséquent au passage de l’aura seminalis. Cette opinion s’accorde
parfaitement avec le principe avancé par M. Turpin (2) ; savoir : que
la radicule est toujours tournée vers le micropyle, puisque dans nos
plantes les cotylédons regardent toujours l’ombilic.
L’ovaire,est surmonté de deux styles dans XOxyria , de trois dans
les autres groupes. 1 2
(1) Mémoire sur les plantes auxquelles ou attribue uu placeuta central
libre , etc., p. 63 , f. 23.
(2) Annales du Muséum d’bist. nat.
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Ces styles sont toujours minces, filiformes, plus longs que l'ovaire,
blanchâtres ou rougeâtres, et légèrement soudés entr’eux à leur sortie
de l’ovaire. Ils sont légèrement divergens dans XEmex , réfléchis et
contigus à la moitié supérieure des angles de l’ovaire dans les autres
groupes: il est même remarquable que , dans XOxyria, les Acctosa
et les Rumastrum, la partie du style qui est contiguë à l’angle de
l’ovaire se soude intimement avec cet organe.»Les styles , à l’endroit
où ils cessent d’être contigus aux angles de l’ovaire, se dirigent
chacun vers la paire d’étamines qui se trouve vis-à-vis , passent au
milieu d’elles, reposent sur leur base et vont s’épanouir au-dehors
de la fleur en stygmates qui sont couchés sur les sépales externes
tant que ceux-ci ne sont pas réfléchis , et recouvrent souvent les
sépales internes lorsqu’ils sont très-petits. Les stygmates sont en
forme de plumasseaux blanchâtres, rougéâtres ou verdâtres ; les
parties qui les composent, examinées au microscope, offrent le
même aspect que les styles. Les uns et les autres persistent après
la floraison.
Le pistil avorte souvent dans les fleurs de XEmex et de nos
Rumex , sans que ce phénomène s’accompagne de changemens
remarquables dans les plantes où il s’opère. Je suis même porté
à croire que cet avortement est souvent occasioné par le climat,
ou du moins par la température extérieure , ayant observé que
des espèces hermaphrodites , telles que le R. abyssinicus et le R.
lunaria, étaient monoïques en hiver.
F ruit. C’est un cariopse (1) dont la forme est analogue à celle
de l’ovaire, mais beaucoup plus grand, plus allongé et les angles
plus saillans. Dans XEmex et dans nos Rumex , il est entièrement
recouvert par les. sépales internes : dans XOxyria, ceux-ci ne le
recouvrent que dans une petite étendue, le péricarpe se développant
singulièrement. Il est toujours composé de deux enveloppes
membraneuses , distinctes, de l ’albumen et de l ’embryon.
(1) Voy. Grew- I. c., t. 74. JVÏalpigh. I. c. , p. 66 t, 46 , f. 263.