
 
        
         
		nous  le  verrons.  Ces  pédicelles  sont  ordinairement  articules  ;  ils  
 ne  paraissent  être  continus  que  dans  le  R.  acetosella,  dans  les  
 autres  espèces  du  même  groupe  et  dans  VEmex.  Scopoli  est  ,  je  
 crois  ,  le  premier  qui  ait  parlé  de  cette  articulation  (1)  :  le  point  
 du  pédicelle  où  elle  se  trouve  fournit  souvent  de  bons  caractères  
 spécifiques. 
 Les  enveloppes  des  fleurs  ont  été  considérées  de  diverses  manières  
 par  les  auteurs (a);  mais,  quelle que  ait  été  leur  opinion  à  
 cet  égard,  ce  que  nous  avons  dit  précédemment  (3)  prouve  qu’ils  
 ont  méconnu  la  disposition  et  le  nombre  des  parties  de  ces  enveloppes. 
   Nous  allons  les  décrire  successivement  sous  les  noms  de  
 ealicule  et  de périgone,  ainsi  que  nous  l’avons  fait  pour  la  famille,  
 en  appelant  sépalules  les  parties  du  Galicule  ,  et  sépales  celles  du  
 périgone. 
 Calicule.  Les  parties  ou  sépalnles:  qui  le  composent  sont  au  
 nombre  de trois,  opposées  aux  styles,  et  intimement  soudées  aveu  
 les  trois  parties  extérieures  du  périgone ,  avec  lesquelles  on  les  a  
 toujours  confondues. 
 Elles  sont toujours  plus  ou  moins  soudées  entre  elles  par  le  bast  
 leur  point  de  départ  et  les  formes  qu’elles  affectent  méritent  une-  
 attention  toute  particulière. 
 Dans  VEmex  ,  ou  pour  mieux  dire  dans  les  fleurs  femelles  de  
 ce  genre  (les  autres  en  sont  dépourvues),  les  sépalules,  très-épais  
 et  très-durs  ,  partent  de  la  base  du  pédicelle  de  la  fleur-,  et  sont  
 soudés  entre  eux  dans  la  plus  grande  partie  de  leur  longueur.  Us  
 sont  disposés  de  manière  à  représenter  à  peu  près  la  forme  d’un-  
 entonnoir  à  trois  faces,  divisé  au  sommet  en  trois  parties ;  le  tube 
 (i)  Flor,  Carniülica,  r. 
 (3)  Tournef.  Lnst.,  1 ,  p.  S02.  —  Zin.  Gener.  pl.  n.°  451.  —  Poli.  
 Palat.,  i , p.  35-j.  — De  Candolle, ï'lor. fr.,  3 ,  p. 3y 1. 
 (3)  Voy.  p.  8. 
 est  rond  et  lisse et  recouvre  entièrement  le  pédicelle ;  les  faces  de la  
 partie  évasée  ont  presque  la  forme  d’un  losange  parsemé  de  petites  
 fossettes  ,  et  marqué  au  milieu  d’une  côte  longitudinale  qui  se  
 bifurque à  ses deux extrémités ;  enfin,  les  divisions sont  triangulaires,  
 lancéolées  et  très-aiguës ,  convexes  extérieurement  ,  un  peu  concaves  
 à  l’intérieur  où  elles  sont  vraisemblablement  recouvertes  par  
 les  parties  extérieures  du périgone,  et intimement  soudées avec elles. 
 Dans  les  Lapathum ,  les  sépalules  foliacés  et unis  partent  de  l’articulation  
 du  pédicelle, et sont soudés  entre eux dans  la moitié environ  
 de  leur  longueur.  Ensemble,  ils  représentent  à  peu  près  la  forme  
 d’un  entonnoir,  dont  la  portion  évasée  est  divisée  en  trois parties  ;  
 le  tube  recouvre  la  partie  du  pédicelle  qui  est  au-dessus  de  l’articulation  
 ;  plus  celle-ci  est  éloignée  de  la  base  du  pédicelle  ,  plus  
 le  tube  est  court;  mais  comme  cette  articulation  se  trouve  toujours  
 dans  la  moitié  inférieure  des  pédicelles  ,  le  tube  est  toujours  
 assez  long  pour  que  le  calicule  puisse  être  comparé  à  un  entonnoir  
 :  les  trois  divisions  sont  triangulaires,  lancéolées  et  un  peu  
 aiguës,  légèrement  convexes  à  l’extérieur,  et  un  peu  concaves  
 à  l’intérieur,  où  elles  sont  recouvertes  par  les  parties  extérieures  
 du  périgone  (1). 
 Le  calicule du R.  bucephalophorus  et des  autres  espèces  du  même  
 groupe,  ressemble  beaucoup  à  celui  des  Lapathum  ,  avec  lesquels  
 nous  avons déjà vu  que  ces  espèces avaient  de  nombreuses  affinités  :  
 il  est  seulement  beaucoup  plus  épais  et  aplati. 
 Dans  les  autres  Acetosa  et  dans  les  Rumastrum  ,  les  sépalules  
 partent  presque  du  sommet  du  pédicelle,  loin,  par  conséquent,  
 de  leur  articulation  ;  ils  sont  soudés  à  leur  partie  inférieure  et  
 disposés  en  cloche.  Ce  calicule  ne  diffère  par  conséquent  de  celui  
 des  Lapathum  ,  qu’en  ce  qu’il  manque  de  tube,  ou  du  moins  que  
 ce  tube  est  réduit  à  un  petit  bourrelet  qu’on  observe  souvent  au  
 sommet  du  pédicelle  dans  les  fleurs  fraîches.  C’est  seulement  cette 
 (>)  Voy. p.  8.