4z
toujours plus ou moins soudés par en bas , et disposes alternativement
sur deux plans : ceux du plan supérieur ou internes ,
opposés aux faces de l’ovaire ; ceux du plan inferieur ou externes j
opposés aux angles du même organe. Ces deux plans sont d autant
plus manifestes que les sépales sont libres dans une plus grande
étendue ; ils sont à peine sensibles dans les fleurs mâles de VEmex ,
où les sépales sont soudés dans la plus grande partie de leur longueur.
Lorsque le nombre des sépales est moindre que celui que nous
venons d’indiquer , l’observation prouve que c ’est par avortement.
La théorie indique que, dans le cas où l’ovaire deviendrait à quatre
faces et à quatre angles , le nombre des sépales de chaque plan
devrait augmenter d’un.
Les sépales extérieurs, placés immédiatement au-dessus des sépa-
Iules, ont constamment la même forme et la même grandeur que
la partie supérieure ou libre de ces derniers avec laquelle ils sont
entièrement soudés. Ils subissent les mêmes modifications qu’eux ,
et ce n’est que par le procédé dont nous avons parlé (i) qu’on peut
constater leur existence , au moins dans les fleurs munies d’un
calicule.
Dans celles que nous croyons dépourvues de cet organe , les
sépales externes sont analogues à ceux des autres groupes et n’offrent
rien de remarquable. Ils sont toujours contigus à la base
des sépales internes , si ce n’est dans YOxyria où ils se recourbent
après la fleuraison, à cause de la forme que prend alors le péricarpe.
Par conséquent, les remarques que nous avons faites au sujet
de la forme de l’extrémité supérieure ou libre des sépalules et
des modifications qu’ils éprouvent, s’appliquent aussi aux sépales
externes : elles complètent l’histoire de ces derniers , et il ne sera
désormais question que des sepales internes.
Ceux-ci, également persistans, sont libres. Le R. acetosella fait
seul jusqu’à présent exception à cet égard ; les sépales internes sont
w m 8-
souvent intimement soudés avec le cariopse : les autres espèces de
ce groupe se trouvent vraisemblablement dans le même cas.
Il suffit de suivre le développement de ces parties dans quelques
espèces, pour s’apercevoir: i.° que l’état qu'elles offrent lors de
la maturité de la graine , diffère toujours plus ou moins de celui
où elles se trouvaient lors de l’épanouissement de la fleur ; 2.° que
chacun de ces états, comparé dans les diverses espèces, offre des
différences d’autant plus saillantes, que les espèces qu’on compare
diffèrent elles-mêmes davantage.
On sent dès-lors, et l’importance de ces parties , et la nécessité de
les étudier dans ces deux époques.
On sent aussi qu’il est indispensable, en les décrivant, ou de dire
la période de la fleuraison dans laquelle se trouve la fleur dont ils font
partie, ou bien de les désigner sous des noms différens selon l’époque
de la fleuraison. Linné, qui le premier se servit des modifications
qu’éprouvent ces parties vers la fin de la floraison comme caractère
spécifique, prit oe dernier parti, et appela les sépales internes, pétales,
petala , ou valves, valvuloe , selon l'état de la fleur. Cette manière
de s’exprimer , généralement adoptée , est sans doute concise et
commode ; mais elle offre le double inconvénient de désigner le
même organe sous deux mots différens , et d’appliquer à ce même
organe une dénomination ( valvoe ) consacrée pour en désigner un
autre très-différent. Je préfère ajouter à la description des sépales
internes , les expressions de à l ’épanouissement de la fleur , ou à la
maturité delà graine, selon l’époque dont je veux parler, auxquelles
on peut substituer en latin , celles de in anthesi vel post anthesin ;
langage à la vérité plus long, moins heureux si l’on veut, mais plus
exact , et qui facilite en outre l’étude comparative de ces organes.
En cherchant à se rendre compte des différences que présentent les
sépales internes , considérés aux deux époques citées, dans les diverses
espèces , l’on voit qu'elles dépendent de leur nombre, de l’aspect de
leur surface, de leur direction , de leur forme , ou de leur grandeur.
Examinons ces organes sous ces divers points de vue, dans l’ordre
où nous venons de les énumérer.