
 
		blanchâtre  par  le  sec.  Réceptacles  minces,  cupulaires,  souvent  irrégulièrement  développés,  
 plus  ou  moins  étalés  mais  presque  toujours  en  cupules  et  plus  ou  moins  ondulés  par  pression  
 réciproque,  légèrement  tomenteux  à  la  partie  inférieure  qui  est  plus  pâle  et  souvent  blanchâtre  
 par  les  temps  secs;  à  hj^ménium  d'une  belle  couleur  minium  brillante.  Paraph3'ses  grêles,  
 niais  épaissies  en  poire  au  sommet,  de  couleur  orangée  et  granuleuses  intérieurement,  verdissant  
 par  Taction  de  l'iode  qui  en  bleuit  le  contenu,  passant  alors  du  jaune  au  vert.  Thèques  
 C3'lindriques,  hyalines,  ne  bleuissant  pas  par  l'iode,  octospores,  aj^ant  environ  250  ¡-^ de  longueur  
 sur  13  de  largeur .  Spores  incolores,  elliptiques,  avec  deux  sporidioles  internes  et  recouvertes  
 à  leur  maturité  par  un  réseau  élevé  et  bien  marqué  ;  elles  mesurent  de  18  à  20  de  
 longueur  sur  10  à-12  de  largeur.  
 Cette  belle  espèce  est  très  commune  en  automne  par  toute  la  France  sur  la  terre  argilosableuse  
 des  bois  et  des  parcs,  où  elle  croît  souvent  en  touffe le  long  des  allées  ou  dans  les  clairières. 
   
 E X P L I C A T I O N  DE  LA  PLANCHE  313.  —  a.  Groupe  de  plusieurs  Pesiza  aurantia  récolté  
 sur  la  terre  sablonneuse  dans  la  forêt  de  Montmorency  et  reproduit  grandeur  naturelle.  —  
 b.  Autre  exemplaire  isolé,  grandeur  naturelle.  Groupe  de  spécimens  très  jeunes.  —  
 c  Coupe  d'un  exemplaire  adulte,  possédant  u n  court  pédicule.  —  d.  Groupe  de  thèques  et  de  
 paraph^'ses  grossi  225  fois.  —  e.  Extrémités  supérieures  de  deux  thèques  montrant  l'opercule  
 v u  de  face  et  de  côté,  grossies 820  fois.—  f . Ext rémi t é  supérieure  de  deux  paraphyses  au  même  
 grossissement.  —  g.  Deux  autres  sommets  de  paraphasses  traitées  par  l'iode  et  montrant  la  
 coloration  produi te  par  ce  réactif,  même  grossissement.  —  h.  Spores  à  dififérents  degrés  de  
 maturation,  vues  à 820  diamètres.  
 PLANCHE  314  
 Peziza  rhenana  (Fuck.)  Boud.  
 Fuckel,  Symb.  Myc.,p.  325.  
 Assez  grande  espèce  ordinairement  cespiteuse,  cupulaire  et  stipitée,  d'une  belle  couleur  
 orangé  rougeâtre,  plus  pâle  ou même  blanchâtre  en  dessous.  Réceptacles  cupulaires  assez  réguliers, 
   de  1  à  3  cm.  de  diamètre,  de  couleur  ochracée-rougeâtre  en  dessous  qui  est  finement  
 tomenteux  et  blanchissant  par  le  sec;  l'hyménium  est  d'une  belle  couleur  minium  orangée,  
 s'étalant  plus  ou  moins  avec  l'âge.  Paraphyses  assez  grêles,  épaissies  au  sommet  mais  non  en  
 poire  comme  chez  aurantia,  bleuissant  par  l'iode.  Thèques  grandes,  cylindriques,  un  peu  atténuées  
 à  la  base,  incolores  et  ne  bleuissant  pas  par  l'iode,  octospores  et  ajrant  de  250  à  310  i-^ de  
 longueur  sur  15  à  20  de  largeur.  Spores  blanches,  elliptiques,  avec  deux  grosses  sporidioles  
 i n t e r n e s  et  couvertes  extérieurement  d'un  beau  réseau  à  leur  matru'ité  ;  elles  mesurent  28  à  
 30  de  longueur  sur  15  à  17  de  largeur.  
 Cette  espèce  fort belle,  n e  paraî t  pas  très  rar e  dans  les  sapinières  des montagnes  où  elle  croît  
 cespiteuse  sur  les  feuilles  tombées.  Les  échantillons  représentés  m'ont  été  envo^^és  par  Quélet  
 sous  le  nom  de  P .  splendens  que  j e  n'ai  p u  conserver,  le n om  de  rhenana  étant  antérieur.  
 E X P L I C A T I O N  DE  LA  PLANCHE  314. —  a  .h.  c.  d.  Divers  groupes  àePeziza  rhenanarécoliés  en  
 septembre  et  reprodui t s  grandeur  naturelle.  —  e.  Coupe  d'un  autre  exemplaire.  —  f .  Sommets  
 de  quatre  paraplwses  grossis  820  fois.  —  g.  Extrémité  supérieure  d'une  thèque  avec  spores  
 -  ns  - 
 grossie  820  fois.  —  h.  Sommités  de  deux  thèques  vides  mont rant  leur  déhiscence  operculaire,  
 vues  a u  même  grossissement.  —  i.  Spores  dont  une  très  jeune,  grossies  820  fois.  —j.  Groupe  
 de  thèques  à  divers  âges  et  de  paraph3rses  grossi  225  fois.  
 PLANCHE  315  
 Peziza  rutilans  Fr.  
 Fries,  Syst.  Myc.,  Il,  p.  68.  
 P e t i t e  espèce  de  1/2  à  1 1/2 cm.  de  diamètre,  turbinée  ou  brièvement  pédiculée,  d'une  belle  
 couleur  orangé-rougeâtre  plus  pâle  et  même  blanchâtre  extérieurement  par  les  temps  secs.  
 Réceptacles  cupulaires,  plus  ou  moins  ondulés,  à  marge  denticulée,  extérieurement  couverts  
 d'un  tomentum  blanc  formé  de  poils  assez  raides,  aigus,  simples  ou  divisés,  quelquefois  cloisonnés  
 à  la  base,  à  pédicule  épais  s'évasant  au  sommet  pour  former  la  cupule  ;  chair  de  couleur  
 orangé  pâle.  Paraphyses  orangées,  septées,  épaissies  en  clavules  au  sommet,  souvent  divisées,  
 pleines  d'un  protoplasma  orangé  qui  verdit  par  l'iode.  Thèques  cylindriques,  assez  amples,  
 octospores,  un  peu  rétrécies  ài a  base,  incolores  et  mesurant  250  à  300  p- de  longueur  sur  17  à  
 20  de  largeur.  Spores  blanches,  incolores,  elliptiques,  avec  une  ou  deux  grosses  gouttelettes  
 oléagineuses  internes  et  ayant  u n  réseau  superficiel  bien  marqué,  mais  s'oblitérant  quelquefois  
 au  point  de  ne  présenter  que  des  verrues  comme  chez  Polytrichi,  sa  voisine  ;  elles  mesurent  
 22 à  25 ¡^ de  longueur  sur  12  à  14  de  largeur.  
 Cette  espèce  croît  en  automne  parmi  les  mousses  des  terrains  sablonneux  dénudés  ;  les  
 échantillons  figurés  proviennent  des  bois  de  Beauchamp.  Elle  est  très  voisine  de  Polytrichi,  
 mais  s'en  distingue  bien  par  ses  spores  plus  petites,  relativement  plus  elliptiques  et  réticulées  
 au  lieu  d'être  seulement  verruqueuses  ;  elle  se  rencontre  quelquefois  parmi  des  Polytrichum,  
 mais  de  préférence  p a rmi  d'autres  mousses.  
 E X P L I C A T I O N  DE  LA  PLANCHE  315.  —  a.  Groupe  de  Peziza  rutilans  reproduit  grandeur  
 naturelle.  —  h.  Deux  exemplaires  jeunes  grossis  2  fois.  —  c. Aut r e  adulte,  grandeur  naturelle.  
 —  d. Aut r e  grossi  1  fois  1 / 2 .  — d.  Coupe  d'un  autre  grossie  3  fois. —  f.  Groupe  de  thèques  et  de  
 paraphyses  grossi  225  fois.  ~  g.  Sommités  de  trois  paraphyses  avec  une  vacuole  dans  l'une,  
 grossies  820  fois.  —  h.  Autre  sommité  colorée  par  l'iode,  même  grossissement.  —  i.  Sommet  
 d'une  thèque  avec  spores  grossi  820  fois. — j . Ext r émi t é  d'une  thèque  vide  mont rant  l'opercule  
 v u  de  face,  au  même  grossissement. —  k.  Spores  plus  ou  moins  visiblement  réticulées,  grossies  
 820  fois. —  l.  l.  Deux  groupes  de  poils  formant  le  tomentum  extérieur,  grossis  225  fois.  
 PLANCHE  316  
 Peziza  Polytrichi  Schum.  
 Schum.,  Saell.,  p.  423.  —  Flor.  dan.,  pl.  1916,  fig.  1.  —  =  P.  rutilans  Cooke.  
 P e t i t e  espèce  de  1  à  2  cm.  de  diamètre,  d'une  belle  couleur  rouge  orangé,  distinctement  
 pédiculée,  à  extérieur  tomenteux  blanchâtre.  Réceptacles  d'abord  cupulaires,  puis  étalés,  assez  
 épais,  à  marge  denticulée  extérieurement  couverte  d'un  tomentum  formé  de  poils  cellulaires  
 pointus,  simples  ou  divisés,  blancs,  à  hyménium  de  couleur  minium  orangé.  Paraphj'ses  assez