
 
		PLANCHE  167  
 Hydnum amicum  Quel.  
 Quélel,  Assoc.  franc.  Av.  Sc.  1883.  Tab.  VI,  fig.  14.  
 lispèce  de  taille  moyenne,  de  3  à  5  cm.  de  hauteur  sur  3  à  6 de  largeur,  turbinée,  avec  un  
 pied  court,  brunâtre  et  un  chapeau  d^abord  blanc,  puis  brunissant  au  centre,  et  des  aiguillons  
 gris  rosé. Chapeau  turbiné,  déprimé  en  dessus  et plus  ou  moins  mamelonné,  irrégulier,  lobé,  souvent  
 soudé  avec  les  voisins  et  quelquefois multiple,  alors  à  chapeaux  superposés  ;  couvert  dans  
 toute  son  étendue  d'un  tomentum  velu,  d'abord  blanc  puis  se  teintant  de  gris  pourpr é  dans  
 son  milieu,  puis  enfin  fuligineux  avec  la  marge  toujours  blanchâtre.  AigLiillons  petits,  serrés,  
 d'un  lauve  pourpré,  blanchâtres  au  sommet,  ce  qui  donne  une  couleur  cendrée  purpurine  à  là  
 masse  de  ces  aiguillons  qui  recouvrent  toute  la  partie  inférieure  du  chapeau  jusqu'au  pédicule.  
 Celui-ci  très  court,  brun,  tomenteux,  pas  très  épais  et  un  peu  épaissi  à  la  base.  Chair  fibrocharnue, 
   d'abord  blanchâtre,  puis  fauve  plus  foncée vers  la  base,  avec  des  zones  assez  espacées  
 plus  foncées.  Spores  petites,  blanches,  arrondies,  couvertes  de  petites  verrues  coniques  assez  
 espacées,  mesurant  4  à  5  de  diamètre.  
 Cette  espèce  est  assez  fréquente  dans  les  bois  sablonneux  mêlés  de  bruyères  ; on  la  trouve  
 en  automne  et  elle  forme  des  groupes  souvent  confluents.  Les  échantillons  figurés  proviennent  
 de  Montmorency.  
 E X P L I C A T I O N  DE  LA  PLANXHE  167.  —a.  h.  Deux  exemplaires  reproduits  grandeur  naturelle.  
 -  c.  Exemplaire  représenté  en  b,  vu  en  dessous.  -  cl.  Groupe  de  trois  échantillons  plus  âgés  
 ayant  pns  une  coloration  brune  au  milieu.  -  e.  Coupe  d'un  autre.  -  f.  Spores  grossies  
 820  fois.  
 PLANCHE  168  
 Hydnum  fuligineo-album  Schm.  
 Schmidt,  Myc.,  Heft.  I,  p.  88.  —  Quél.,  Fl.  Myc.,  p.  447.  
 Grande  espèce  de  7  à  15 cm.  de  diamètre  ayant  assez  l'apparence  du  Lactarius  controversus  
 a  part  les  aiguillons,  à  chapeau  plus  ou  moins  creusé  en  entonnoir,  blanchâtre  maculé  de  
 taches  fauve-rougeâtre,  à  pied  concolore  un  peu  atténué  à  la  base.  Chapeau  d'abord  convexe  
 puis  déprimé,  à  la  fin  infundibuliforme,  d'un  blaÎc  sale,  à  marge  infléchie  et  couvert  sur  là  
 surface  supérieure  de  nombreuses  taches  d'un  fauve  pâle  un  peu  rougeâtre  et  souvent  confluentes  
 ;  il  est  glabre  dans  toute  son  étendue.  Pied  épais  à  la  partie  supérieure,  plus  atténué  
 inferieurement,  à  peine  furfuracé  ou  glabre,  concolore  au  chapeau  mais  un  peu  fuligineux  à  la  
 base.  Aiguillons  courts,  blancs,  un  peu  décurrents  sur  le  pied,  et  de  la  même  couleur  que  lui  
 c est-a-dire  d  un  blanc  un  peu  fuligineux  à  la  base.  Spores  blanches,  rondes,  couvertes  dà  
 petites  verrues  coniques  et  espacées,  plus  ou  moins  reliées  en  réseau  ;  elles  mesurent  de  3  à  
 5  i-i de  diamètre.  
 Cette  espèce  est  rare  et  vient  en  automne  sur  la  terre,  dans  les  bois  de  conifères  et  particulièrement  
 de  Pins.  Je  l'ai  trouvée  à  Fontainebleau  d'où  proviennent  les  échantillons  figurés.  
 E X P L I C A T I O N  DE  LA  PLANCHE  168.  —  a.  Exemplaire  jeune  à'IIydnum  fuligineo-album  
 trouvé  en  octobre  et  reproduit  grandeur  naturelle.  —  b.  Autre  ayant  atteint  toute  sa  taille.  
 ^  c.  Coupe  d'un  autre.  —  d.  Spores  grossies  820  fois. —  e.  Trois  autres  spores  vues  à  un  
 grossissement  de  1800  diamètres.  
 PI^AiNCHE  169  
 Sistotrema  confluens  Pers.  
 Pers.,  Synopsis,  p.  551.  
 Petite  espèce ne  dépassant  guère  2 à  3 cm.  de  hauteur  sur  1 à  2  de  largeur,  blanche,  à  chapeau  
 excentrique  ou  plus  ou  moins  régulier,  mou,  pédiculé,  à  aiguillons  aplatis  et  plus  ou  
 moins  confluents.  Chapeau  très  irrégulier,  mou,  tonnenteux  et  un  peu  squamuleux,  latéral,  
 excentrique  ou  régulier,  blanc  mais  légèrement  teinté  d'ochracé,  flexueux  sur  les  bords.  Pied  
 court,  glabre,  un  peu  ondulé,  de  couleur  pâle  ou  ochracée  et  se  terminant  en  un  chapeau  plus  
 ou  moins  régulier.  Aiguillons  plus  ou moins  aplatis,  souvent  soudés  à  la  base,  et  concolores  au  
 chapeau.  Chair  mince,  blanche,  mais  souvent  orangée  sous  les  lamelles  ou  aiguillons.  Spores  
 petites,  blanches,  ovales-arrondies  avec  une  ou  plusieurs  gouttelettes  intérieures,  mesurant  
 4  à  5  l-"- de  longueur  sur  3  à  4  de  largeur.  
 Cette  espèce  qui  n'est  pas  fréquente,  croit  sur  la  terre  argileuse  des  bois  souvent  en  groupes  
 plus  ou  moins  conlluents.  Les  échantillons  figurés  proviennent  de  la  forêt  de  Montmorenc}-,  
 ils  ont  été  récoltés  sur  les  parois  d'une  ornière  d'où  provient  leur  forme  à  chapeaux  spatulés,  
 ils  sont  plus  réguliers  habituellement.  
 E X P L I C A T I O N  DE  LA  PLANCHE  169.  —  a.  Petite  colonie  de  Sistolrema  confluens  récoltée  en  
 novembre  et  reproduite  grandeur  naturelle.  —  h.  c.  Petits  groupes  à  différents  âges,  grossis  
 2  fois. —  d.  Autre  groupe  vu  en  dessous,  grossi  2  fois. —  e.  Coupe  d'un  exemplaire  au  môme  
 grossissement.  —  /'.  Portion  marginale  d'uir  chapeau  adulte,  grossie  2  fois. — g.  Coupe  d'une  
 petite  partie  du  chapeau  montrant  la  chair  et  les  dents,  grossie  6  fois. —• h.  Spores  grossies  
 820  fois.  
 PLANCHE  170  
 Odontia  viridis  (Alb.  et  Sehw.)  Quél.  
 Alb.  et  Schw.,  Consp.  Fung.,  p.  262,  pl.  6,  fig.  4.  
 Espèce  formant  des  plaques  peu  épaisses,  étalées,  membraneuses,  d'abord  blanches  puis  
 bleu-indigo,  puis  enfin  verdâtres  : formées  d'un  mj-célium  blanc  sur  lequel  se  développent  des  
 tubercules,  cylindriques,  courts,  irréguliers  et  un  peu  divisés  obtusément  au  sommet  ;  sur  
 ce  m3'célium  et  ces  tubercules  se  développ)ent  les  basides  tétraspores  qui,  d'abord  blanches,  
 sont  colorées  ensuite  suivant  la  couleur  générale  ;  la  marge  de  la  membrane  m3'célienne  reste  
 blanche.  Les  spores  sont  rondes,  verruqueuses  et  d'une  belle  couleur  bleu-indigo  ; elles  mesurent  
 4  à  5  de  diamètre.  
 Cette  espèce  est  assez  rare  et  vient  sur  les  bois  pourris  de  différents arbres.  L'échantillon  
 figuré  a  été  récolté  sur  un  vieux  tronc  de  Pommier  pourri  à  Montmorency  ;  la  couleur  bleue  
 n'est  bien  visible  que  sur  les  jeunes  exemplaires,  elle  passe  assez  vite  au  vert  plus  ou  moins  
 jaunâtre.