
 
		—  3o  
 PLANCHE  59  
 Laccaria  tortilis  (Bolt.)  Berk,  
 liolton.  Tab.  . Fig-. A.  —  Berk,  et  Br.,  Not.  Brit.  Fungi,  n"  1.994.  
 Petite  espèce  de  I à  2  cm.  1 / 2  rarement  plus  de  largeur  et  d'autantde  hauteur,  entièrement  
 d'un  rose  pâle  un  peu  fauve;  à  chapeau  sillonné,  déprimé  au  centre.  Chapeau  d'abord  convexe,  
 puis  déprimé,  à marge  souvent  ondulée,  longuement  striée  jusqu'au  centre  qui  est  plus  foncé,  
 glabre.  Pied  grêle,  court,  d'un  fauve  rougeâtre,  plein  et  peu  fibrilleux.  Lames  distantes,  très  
 larges  à  peine  décurrentes,  souvent  réunies  par  des  veines,  concolores  au  chapeau  et  couvertes  
 d'une  pruine  blanche  de  spores.  Chair  peu  épaisse,  rosée.  Spores  sphériques,  blanches,  couvertes  
 d'aiguillons  pointus,  mesurant  12  à  15  p- avec  les  aiguillons,  et  10  à  13  sans.  
 Cespiteuse  ou  en  troupe  et  assez  fréquente  sur  les  parois  des  ornières  dans  les  chemins  
 argileux  et  ombragés,  plus  rare  dans  les  bois  même.  En  été  et  en  automne  à  Montmorenc3r  et  
 ailleurs.  
 E X P L I C A T I O N  DE  L-\  PI.ANCHE  5 9 .  —  a.  Petite  colonie  de  Laccaria  toriiù'S  poussée  sur  la  
 terre  d'un  chemin  ombragé  de  la  forêt  et  reproduite  grandeur  naturelle.  —  b.  c.  Deux  exemplaires  
 à  différents âges.—  cl.  Coupe  d'un  autre,  grossie  2  fois.  —  e.  Spores  dessinées  à  un  
 grossissement  de  820  diamètres.  
 PLANCHE  60  
 Laccaria  proxima  Boud.  
 Boud.,  Soc.  hot.  Fr.,  1881,  p.  91.  Tab.  II.  fig.  2.  
 Espèce  de  taille  mo3'enne,  de  3 à  7  cm.  de  hauteur  sur  2  à  5 de  largeur,  entièrement  d'une  
 belle  couleur  fauve  orangé,  pâlissant  par  les  temps  secs.  Chapeau  convexe  puis  déprimé  au  
 centre,  hv'grophane,  fauve orangé,  couvert  de  fibrilles  appliquées  et  devenant  squamuleux  sur  
 le disque  avec  l'âge,  strié  sur  les  bords  en  temps  humides  par  transparence.  Lames  larges,  
 écartées,  un  peu  épaisses,  d'abord  d'un  rose  carné  plus  pâle  vers  l'arête  et  devenant  ensuite  
 presque  de  la  couleur  du  chapeau.  Pied  allongé,  fibrilleux,  égal  ou  à peine  épaissi  vers  la  base,  
 médulleux  intérieurement  et de  la  môme  couleur  que  le  chapeau.  Chair  concolore,  pâlissant  
 par  la  sécheresse.  Spores  ovales,  blanches,  finement  échinulées,  mesurant  10  à  15  i-^ de  longueur  
 sur  6 à  7  de  largeur.  
 Très  abondant e  à  la  fin  de  l'automne  et  au  commencement  de  l'hiver  dans  les  clairières  des  
 bois  sablonneux  ou  argileux  sableux.  Voisine  de  L.  laccata,  elle  s'en  distingue  facilement  par  
 sa  couleur  bien  plus  vive,  et  par  ses  spores  ovales;  elle  est  plus  tardive  et  vient  moins  sous  
 bois.  Je  la  crois  une  très  bonne  espèce;  elle  est  comestible.  
 E X P L I C A T I O N  DE  LA  PLANCHE  60.  —a .  b.  c.  Exemplaires  d'âges  différents  récoltés  en  
 novembre  à  Monlmorenc3'-  et  reproduits  grandeur  naturelle.  —  cl. A u t r e  moins  imbu.  —  e.  Le  
 même  vu  en  dessous.  —/'.  Coupe  d'un  autre.  — g.  Spores  grossies  820 fois.  
 3 i  —  
 PLANCHE  61  
 Clitocybe  tabescens  (Scop.)  h'r.  
 Scop..  FL  Carn.,  Il,  p.  446.  —  Fr.,  Hym.  Fur.,  p.  111.  
 Espèce  cespiteuse,  grande  de 8  à 20  cnr.  de  hauteur  sur  2 à  6 de  largeur,  d'un  fauve  un  peu  
 brunâtre  avec  mamelon  garni  de  petites  mèches  plus  foncées.  Chapeau  d'abord  convexe  puis  
 plan  et  déprimé,  avec  u n  mamelon  bien  accentué,  de  couleur  fauve  plus  foncée  vers  le  centre,  
 celui-ci  est  couvert  de  squames  pileuses,  pointues  et  plus  foncées;  les  bords  sont  souvent  
 festonnés  et  u n  peu  lobés.  Pied  allongé,  sans  anneau,  un  peu  épaissi  à la  base  qui  est  d'un  brun  
 rougeâtre  plus  foncé  qu'au  sommet,  il  est  plein  ou  un  peu  farci  intérieurennent,  glabre  mais  
 quelquefois  un  peu  fibrilleux  à  la  partie  inférieure.  Les  lames  sont  adnées-décurrentes,  d'un  
 fauve  u n  peu  rosé  très  pâle  et  peu  larges.  La  chair  est  blanche  mais  teintée  à  la  base  du  pied.  
 Les  spores  sont  blanches,  ovoïdes  et  granuleuses  intérieurement;  elles  mesurent  8  à  10  i-^ de  
 longueur  sur  5  à  7  de  largeur.  
 Cette  espèce  n'est  pas  très  rare  dans  les  bois  près  des  vieilles  souches  ou  sur  les  racines  
 pourries  des  arbres.  Elle  vient  en  touffes souvent  très  compactes,  comme  celles  de  VArmillaria  
 mellea  à laquelle  elle  ressemble,  mais  s'en  distingue  bien  par  son  manque  constant  d'anneau  ;  
 elle  est  aussi  plus  précoce.  Les  exemplaires  figurés  ont  été  recueillis  dans  les  bois  d'Écouen  en  
 septembre.  C'est  l'espèce  que  Bulliard  a  décrite  et  figurée  sous  le  nom  d'Agaricus  ggmnupodius. 
   
 E X P L I C A T I O N  DE  L A  P L A N C H E  61.  —  a.  Touffe  de  Clitocybe  tabescens  représentée  grandeur  
 naturelle  et  recueillie  sur  des  racines  pourries.  —  b.  Coupe  d'un  spécimen  isolé.  —  c.  Spores  
 vues  à  un  grossissement  de  820  diamètres.  
 PLANCHE  62  
 Clitocybe  Arnoldi  Boud.  
 Boud..  Bull.  Soc.  Myc.  Fr.  Tom.  X  (1894),  p.  60.  Tab.  I,  fig.  2.  
 Moj'enne  espèce,de  4  à  7  cm.  de  hauteur  sur  2  à  4 de  largeur,  entièrement  d'une  couleur  
 ochracée  briquetée  avec  les  lames  blanches.  Chapeau  mince,  déprimé  puis  infundibuliforme,  
 ondulé,  subtomenteux  et  très  finement  squamuleux.  Pied  de  même  couleur  que  le  chapeau,  
 égal  ou  u n  peu  épaissi  au  sommet,  fibrilleux  mais  avec  des  granules  concolores  au  sommet,  farci  
 intérieurement.  Lames  très  blanches,  étroites,  décurrentes.  Chair  blanche  ou  u n  peu  teintée  
 vers  les bords.  Spores  blanches,  ovoïdes,  granuleuses  intérieurement,  mesurant  de  9  à  11  i-'  de  
 longueur  sur  5  à  6  de  largeur.  
 Espèce  rare  que  j'ai  reçue  de  mon  confrère  et  ami  M.  Arnoul d  de  H am  à  qui  j e  l'ai  dédiée  
 et  qui  l'avait  récoltée  dans  le dépar tement  de  la  Somme  ; je  l'ai  retrouvée  dans  les  bois  sablonneux  
 de  Beauchamp.  Elle  doit  se  trouver  aussi  dans  le dépar tement  de  l'Allier,  si,  comme  je  le  
 pense,  l'espèce que  Quélet  a  décrite  dans  son  X X P  supplément,  trois  ans  après  moi,  sous  le  nom  
 à'Omphalia  incilis,  est  bien  la  même.  Cl.  sinopica,  espèce  voisine,  s'en  distingue  bien  par  le  
 manc[ue  de  furfuration  du  sommet  du  pied.