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 * Celte  jolie  espèce  n'est  pas  très  commune,  elle  croit  principalement  dans  les  montagnes  
 sous  les Sapins;  mais  elle  vient  aussi,  quoique  plus  rarement,  dans  les pays  de  plaines  et  même  
 dans  les  environs  de  Paris  où  l'a  rencontrée  notre  zélé  collègue  M.  Dumée.  Les  échantillons  
 représentés  m'ont  été  envoyés  du  Jura,  par  Quélet.  
 E x p l i c a t i o n  di-:  i.a  PLAxcjni  319.  —  a.  Petit  exemplaire  de  Caloscypha  fulgens  dont  l'extérieur  
 a  été  coloré  par  l'roisseracnt,  reproduit  grandeur  naturelle.  —  h.  c.  cl.  e.  Autres  exemplaires  
 plus  frais,  recueillis  comme  le  précédent  en  mai  et  reproduits  grandeur  naturelle.  —  
 /'.  Coupe  d'irn  autre. —  g.  Groupe  de  thèques  et  de  paraphasses  grossi  225  fois. —  h.  Extrémités  
 do  paraph^-ses  montrant  leurs  ramifications  et  leur  protoplasma  coloré,  vues  à  820  diamètres.  
 —  i.  Extrémité  d'une  thèque  garirie  de  ses  spores,  grossie  820  fois. — j .  Sommets  de  deux  thèques  
 vides  montrant  leur  déhiscence  operculaire,  même  grossissement.  —  k.  Spores  grossies  
 820  fois.  —  l.  Fascicule  pileux  formant  la  légère  furfuration  extéi'ieure,  vu  à  225  diamètres.  
 PLANCHE  320  
 Pithya vulgaris  F'uck.  
 Fuckel,  Symh.  Myc.,  p.  317.  
 Petite  espèce  de  2  à  5  mm.  de  diamètre,  blanche,  tomenteuse,  épixjde,  avec  rh3'ménium  
 d ' u n  rougc-orangé.  Réceptacles  épais, hémisphér iques,  à pédicules  courts  et épais,  fixés  aux  branches  
 par  un  m3-célium  également  blanc,  extérieurement  tomenteux,  quelquefois u n  peu  côtelé,  
 à  jnarge  obscurément  dentée.  Hyménium  plan,  à peine  ondulé,  d'un  rouge  orangé.  Paraphyses  
 simples  ou  rameuses,  à  sommets  irrégulièrement  lancéolés,  souvent  granuleuses  intérieurement  
 et légèrement  colorées.  Thèques  operculées,  assez  larges,  un  peu  rétrécies  inférieurement,  
 octospores,  ne  bleuissant  pas  par  l'iode,  et  aj-^ant  de  200  à  220  de  longueur  sur  20 de  largeirr.  
 Spores  parfaitement  rondes,  h^^alines,  lisses,  à  peine  nébuleuses  Intérieurement  et  mesurant  
 15  à  17  de  diamètre.  
 Cette  espèce,  qui  fait  partie  des  Humariacées,  est  fréquent e  sur  les  petites  branches  mortes  
 des  Sapins,  dans  les  parcs,  les  forêts,  surtout  celles  des  montagnes  ; mais  elle  se  trouve  aussi  
 aux  environs  de  Paris.  Les  échantillons  figurés  proviennent  du  Jura  d'où  ils m'ont  été  envoj^és  
 par  le  regretté  D'  Quélet.  
 E X P U C A T I O X  DE  LA  PLANCHE  320.  —  a.  Petite  branche  de  Sapin  morte  portant  quelques  
 exemplaires  de  Pythia  vulgaris  reproduite  grandeur  naturelle.  —  b.  c.  cl. Aut res  exemplaires  
 grossis  3 fois. —  e.  Coupe  d'un  autre  grossi  5  fois.  —  f .  Groupe  de  thèques  et  de  paraphj-ses  
 à  différents âges,  vu  à  225  diamètres.  —  g.  Extrémités  supérieures  de  trois  paraphyses  grossies  
 820  fois.  --  h.  Spores  représentées  à  820  diamètres.  —  i.  i.  Extrémités  supérieures  de  deux  
 thèques  montrant  leur  déhiscence  operculaire,  vues  à  820  diamètres.  
 PLANCHE  321  
 Perrotia  flammea  (Alb.  et  SCIIM-.)  Boud.  
 Albertini  et  Schweinitz,  Consp.  Fung.,  p.  319.  —  Boud. ,  Bull.  Soc.  Myc.  Fr.  Tom.  XVII.  
 Très  petite  espèce  de  1 à  2 mm.  de  diamètre,  épixjde,  épaisse,  sessile,  d'un  jaune  rougeâtre,  
 couverte  extérieurement  de  poils  courts  et  serrés  de  couleur  marron-pourprée.  Réceptacles  
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 hémisphériques,  marginés,  sessiles,  recouverts  extérieurement  de  poils  obtus,  de  couleur  baie,  
 septés  et  granuleux  extérieurement  avec  le  sommet  plus  pâle.  Hyménium  et  chair  jaunâtres  
 plus  ou moins  teintés  de  rouge.  Paraphyses  linéaires,  simples  ou  seulement  divisées  à  l'extrême  
 base,  incolores  sous  le microscope  et  granuleuses  intérieurement.  Thèques  assez  larges,  à  sommet  
 arrondi,  légèrement  atténuées  à  la  base,  octospores  et  operculées,  ayant  130  à  1401^- de  longueur  
 sur  15 de  largeur.  Spores  blanches,  non  ou  à  peine  granuleuses  intérieurement,  oblongues 
 obtuses  et  courbées,  avec  une  cloison  centrale  bien  visible  à  la  maturité;  elles  mesurent  
 19  à  23  de  longueur  sur  5  à 6  de  largeur.  
 Cette  espèce  qui,  par  ses  spores  cloisonnées,  est  anormale  dans  cette  section,  doit  cependant  
 être  placée  dans  les  Humariacées  par  ses  thèques  operculées  ;  elle  croît  sur  les  branches  mortes  
 de  divers  arbres  ou  arbrisseaux;  elle  est  assez  rare.  Les  échantillons  figurés  ont  été  trouvés  sur  
 du  Prunellier  dans.le  Jura.  
 E X P L I C A T I O N  DE  LA  PLANCHE  321. — a. Morceau  de  bois dénudé  de  Prunel l ier,  sur  lequel  s'est  
 développée  une  colonie  de Perrotia  /?am7ïiea, r eprodui t  grandeur  naturelle.—  6. Groupe  de  quatre  
 exemplaires d'âges différents, grossi  8 fois. — c.  Coupe d'un  autre,  grossie  15 fois. — cl. cl. Thèques  
 et  paraphyses  à  divers  degrés  d'évolution,  grossies  475  fois.  —  e.  Sommités  de  diverses  
 paraphyses  grossies  820  fois.  —  f .  Deux  sommets  de  thèques  avec  spores  grossis  820  fois.  —  
 g.  g.  Trois  sommets  de  thèques  vides  montrant  l'opercule,  vus  de  face  et  de  côté,  même  grossissement. 
   —  h.  Spores  grossies  820  fois,  les  unes  avec  cloison,  les  autres  sans.  —  i.  Sommités  
 de  trois  des  poils  extérieurs  montrant  leurs  cloisons  et  les  granulations  qui  les  recouvrent,  
 plusieurs  de  ces  granulat ions  sont  détachées,  grossies  820  fois.  
 PLANCHE  322  
 Sarcoscypha  coccinea  (Jacq.)  Er.  
 Jacquin,  Mise.  Austr.  Tab.  169. —  Fr. ,  Syst.  Myc.,  II,  p.  79.  
 Espèce  assez g rande  et magnifique,  de  11/2  à 4  cm.  de diamètre,  stipitée,  à h ymé n i um  d'une  
 belle  couleur  coccinée,  à  extérieur  blanchâtre  plus  ou  moins  coloré  suivant  l'imbibition.  Réceptacles  
 cupulés,  s'étalant  plus  ou  moins  ensuite,  à  marge  jaunât r e  finement  denticulée,  à  extérieur  
 tomenteux,  souvent  un  peu  rivuleux,  blanchissant  par  dessiccation,  avec  un  pied  cylindrique, 
   uni,  de  cette  couleiu-  et  poilu  à  la  base.  Hyménium  d'un  rouge  cocciné  très  pur.  Paraphyses  
 très  grêles,  très  allongées,  très  rameuses,  à  extrémités  aiguës  non  ou  à  peine  épaissies  
 et  remplies  de  granulations  rouges,  bleuissant  par  l'action  de  l'iode.  Thèques  très  grêles,  très  
 allongées,  longuement  atténuées  à  leur  base  et  flexueuses,  octospores,  ne  bleuissant  pas  par  
 l'iode  et mesurant  environ  400  de  longueur  sur  15 de  largeur.  Spores  grandes,  oblongues  un  
 peu  fusiformes,  quelquefois  u n  peu  courbées,  blanches  et  garnies  intérieurement  de  granulations  
 fines  et  réunies  aux  deux  extrémités,  laissant  au  milieu  une  assez  grande  vacuole  arrondie; 
   elles  iTiesurent  de  32  à  40  de  longueur  sur  10  à  12 de  largeur.  
 Cette  belle  espèce  n'est  pas  très  rare  en  hiver,  on  la  rencontre  de  décembre  à mar s  dans  les  
 bois  et  les  haies  des  terrains  argileux  calcaires,  toujours  fixée  sur  des  branches  mortes  et  
 enfouies,  de  Prunel l ier,  d'Orme,  de Noisetier,  etc.  Les  échantillons  figurés  proviennent  du  bois  
 d'Ecouen.