quoique subéreuse et à odeur d'ani s très manifeste. Spores blanches, oblongues cylindriques,
finement granuleuses intérieurement, et mesurant 10 à 12 H de longueur sur 3 à 4 de largeur!
Cette espèce est assez fréquente sur les vieux Saules dans les marais, surtout boisés!' I,es
échantillons reproduits ont été récoltés dans la forêt de Montmorenc3^
E X P L I C A T I O N DE LA PLANCHE 163. — a. Groupe de deux exemplaires adultes, récolté en
mars. — b. Aut r e exemplaire vu en dessous. — c. Coupe d'un autre reproduite comme les précédents
grandeur naturelle. — d. Groupe de basides dont une est mûre et garni e encore de ses
spores, grossi 820 fois. —e. Spores vues au même grossissement.
PLANCHE 164
Fistulina hepatica (Huds.) Fr. (forme Conidifère).
Très grand exemplaire atteignant 18 cm. de hauteur sur 13 de largeur, charnu, lobé et
mamelonné, d'une belle couleur rouge briquetée, couvert sur toute sa surface de granulations
identiques à celles qui existent sur la surface supérieure du type basidifère, c'est-à-dire formées
de petites cupules urcéolées et velues, semblables aux orifices des tubes, mais qui ne se seraient
pas développés ; cet exemplaire formait une masse oblongue formée par un certain nombre
de lobes pressés les uns contre les autres. La chair est épaisse, fibreuse et de même couleur
vineuse que chez les exemplaires hyménifères, mai s elle n'est pas aussi uniforme et présent e des
amas concolores d'apparence non fibreuse, qui sont farcis de conidies.
Ces conidies sont ovoïdes, de couleur fauve, lisses, mai s granuleuses intérieurement et sont
portées par des hyphes rameuses au sommet des ramuscules, où elles sont groupées en bouquets
de 3 à 10, rarement réunies en chainette très courte de 2 à 3 spores au plus.
J'ai trouvé ce bel échantillon conidifère en août dans la forêt de Blois ; il est rare de les
rencontrer de cette taille, habituellement les exemplaires ne dépassent pas 5 à 6 centimètres de
diamètre.
E X P L I C A T I O N DE LA PLANCHE 164, - a. Echantillon entier récolté sur un Chêne et reproduit
grandeur naturelle. — b. Coupe d'une partie de cet exemplaire. — c. Parcelle de la surface
extérieure, grossie 15 fois. - d. d. Hyphes conidifères prises dans l'intérieur de la chair et
grossies 475 fois. — e. e. Quelques sommités de ramuscules sporifères, au même grossissement
- f. Sporules grossies 820 fois. - g. Sporules émettant par bourgeonnement apical une autre
sporule, même grossissement. ^ h. Hyphes de la chair entremêlées de vaisseaux laticifères
colorés, grossies 250 fois.
PLANCHE 165
Merulius lacrymans Fr . var. Guillemoti Boud.
Boud,. 5oc. Myc. deFr. Tom. X, p. 63. Pl. II, fig. 2.
Cette variété n'est qu'une simple forme de Merulius lacrymans type et ne s'en distino-ue
que par la membrane hyménifère qui se réfléchit en véritables chapeaux dimidiés, charnus et
assez épais, por tant sur leur face inférieure un hyménium porifère analogue à celui du type
résupmé. Chapeaux plus ou moins nombreux, imbriqués, de 5 à 6 cm. de longueur sur 10 à 15
de largeur, assez épais quoique aplatis, blancs ou légèrement grisâtres, mous, tomenteux flocon-
— 8.T
neux à la surface, à marge obtuse et à base souvent colorée par les spores. Hyménium à pores
vermiculés, larges, d'abord jaunes, puis ferrugineux orangé. Chair d'abord blanche, pois un
peu cendrée, zonée, à fibres divariquées et manifestement visibles, à odeur forte. Spores ferrugineuses
oblongues avec un hile bien visible, garnies de gouttelettes de grosseur variée à l'intérieur,
mesurant 12 à 13 de longueur sur 5 à 6 de largeur.
Cette prétendue espèce n'est qu'une simple forme mieux développée de Merulius lacrymans
typique. Dans mon mémoire cité plus haut, j'ai été indui t en erreur par la grosseur des spores
que j'avais comparées à celles du type, j'avais, contrairement à mon habitude, représenté ces
spores avec mon microscope non tiré, delà une diminution de près de moitié; je tiens à rectifier
ici cette erreur involontaire, les spores du t3^pe étant bien identiques à celles de la variété
Guillemoti. Les échantillons figurés ont été récoltés à Cherbourg sur des bois ouvrés.
E X P L I C A T I O N DE LA PLANCHE 165. — a. Echantillon de la variété Guillemoti vu en dessus,
reproduit grandeur naturelle. — h. Le même vu en dessous. — c. Coupe d'un autre. — d. Spores
ffrossies 820 fois.
PLANCHE 166
Hydnum erinaceus Bull. (Forme stérile)
Hoiippe des arbres. Paulet, Traité des Champ. Tab. CXCV.
Ce Champignon forme des masses turbinées arrondies et mamelonnées à leur partie supérieure,
atteignant jusqu' à 12 cm. de diamètre, hirsutes par une multitude de pointes formant
chapeau à la part i e antérieure ; lobé intérieurement et supporté par une base épaisse conique,
paraissant formée par la réunion de faisceaux soudés, blanchâtres ou légèrement ochracés. La
couleur du chapeau est d'abord blanchâtre puis un peu ochracée et plus ou moins rosée. La
chair est blanche légèrement zonée et laisse apercevoir une multitude de faisceaux fibreux et
soudés qui la composent ; ces faisceaux se couvrent sur leur sommet extérieur de pointes un
peu velues qui, par leur rapprochement et leur ensemble, forment le pseudo chapeau de cette
production qui est stérile et ne m'a pas offert de basides, quoique j'aie pu y rencontrer des
sporules arrondies, blanches avec une gouttelette centrale ne différant pas sensiblement des
spores de Y Hydnum erinaceus et mesurant 4 à 6 ."^.de largeur.
Je rapport e cette curieuse production à un état jeune et stérile de Y Hydnum erinaceus, sur
l'affirmation de notre regretté confrère M. Poirault de Poitiers, qui me l'avait envoyée comme
provenant de vieux arbres du Jardin des Plantes de cette ville, et qui, quelque temps après, a
vu se développer au même endroit des exemplaires typiques de cet Hydne. Paulet l'a décrite et
figurée sous le nom de Houppe des arbres et Quélet, dans son dernier Supplément, sous celui de
Dryodonjtiranum.
E X P L I C A T I ON DE LA PLANCHE 166, — a. Echantillon de cette forme récoltée en octobre sur
u n Orme, grandeur naturelle. — h. Coupe du même. — c. Sommet d'un faisceau fibreux terminé
par des aiguillons pubescents, grossi 3 fois. - d. Aiguillon isolé grossi 5 fois. — î, Sporules
grossies 820 fois. — f . Extrémi tés supérieures des filaments qui forment la pubescence des
aiguillons, grossies 475 fois. — g. Autres mêlés aux précédents, reproduits au même grossissement.