
 
		que Wulfen  a it  connu  une  espèce  si  fréq u en te   dans  la   mer a d ria tî-  
 q u e -  W eb e r et Mobr  on t  cité F u c u s  i n a r g i n a l i s   comme synonyme  
 de  S p o r o c b m i s   R b i z o d e s ,   B ey tr.  1.  p.  311.  Et  j ’ai  trouvé  mot-  
 même,  lorsque  M.  Mertens  a  bien  voulu  me  pe rme ttre   en  1830  de  
 parcourir  sa  collection,  des  échantillons  orig in au x ,  que  je  rapportois  
 alors  à  S p o r o c h n u s   R b i z o d e s ,   signés  avec  le  nom  de  F u c u s   
 m a r g i n a l i s   de  Wulfen. 
 On  a  donc  lieuA   croire,  si  ce  nom s’e st  in tro d u it pa r tradition,  
 qne  le  F u c u s   m a r g i n a l i s   de Wulf.  doit  ê tre   rap p o rté   on  à  S p o -  
 r o c h im s   R b i z o d e s ,   ou  à  un e   espèce  v o is in e ,  c.  a.  d.  à  n o tre   
 S p o r o c h n u s   A d r i a t i e n s .   P o u rtan t  to u t  ce  raisonnement  ne  peu t  
 amener qu’à  une trè s -g ran d e   probabilité,  dans laquelle  il  re ste ra   to u jours  
 des  doutes,  su rtout  parce  que  je  n ’en   ai pas  pu  tro u v er  aucun  
 é ch antillon  au th en tiq u e   dans  les  collections  de  W u lfe n ,  qui  sont  
 g ardées  ta n t  à Vienne  qu’àG r a lz ;  e t  j ’ai  cru  que  l ’on  év ite ra   moins  
 de  confusions  si  l’on  lui  donnoit  un  nouveau nom,  qne  de lu i en   assigner  
 un  ancien,  qui  soit  douteux. 
 Reste  à savoir,  si notre p lan te  est v ra im en t un e  espèce  distincte  
 de  S p o r o c h n u s   R b i z o d e s .   H  fau t  avouer  qu e   cette  question  
 n ’est  pas  tout-à-fait  décidée.  Notre  espèce  se  distingue  p a r  la  g ro sseur  
 de  ses  dimensions,  e t  l ’épaisseur  égale  de  ses  ram e au x . 
 Il  y   a  p o u rtan t  des  v a rié té s  de S p o r o c h n u s  R b i z o d e s ,   qui  
 lui  approchent  en  ces  points.  Mais  i)  est  problématique,  si  ces  v a rié 
 té s   mêmes  ne  sont  pas  des  espèces  différentes.  Ou  n e   doit  pas  
 s’étonner  de  ces  in c e rtitu d e s ,  quand  il  y   en  a même  dans les genres  
 phanérogames  les  plus  connus.  Le meillenr  moyen  de  les  lev e r  est  
 de  décrire  les  formes  avec  la  p lu s  gran d e   exactitude  possible. 
 C’est  p a r   celte  ra iso n   que  j’ai  assujetti  cette  espèce  à  l ’an a ly 
 s e   la  pins  complète;  et  j’ai  rencontré  par  cette  a n a ly se   des  organ 
 e s ,  auxquels  je  n ’aurois  pas  pu  m’atleiulre. 
 TJn  tubercule  fig.  5.  consiste  de  filamens  claviformes  et  a r ticu 
 lé s,  flg.  8.  et  9.,  entre  lesquels  ou  trouve  des  capsules  sessiles,  
 fig.  6.  et  7 . ,   ressemblans  to u t- à - f a i t   à  celles,  qne  l ’on  trouve  dans  
 tonte  la  famille  des  F n c o i d e s ,   mais  qui  jusqu’ici  n ’étoient  pas  
 découvertes  dans  ce  g e n re ;  ce  qui  ainsi  ne  fait  que  confirmer  l’affin 
 ité ,  que  j’avois  déjà  établie.  Mais  cette  conformation  des  tubercules  
 nous  jette  dans  de  n o u v e au x   doutes  d ’un  au tre   côté. 
 M r.  Gréville  v ien t  de  former  un  g enre  nommé M y r i o n e m a ,   
 dont  la  seule  espèce  connue,  M y r i o n e m a   s l r a n g u l a n s ,   croît  
 comme  un   p arasite  sur une U lv a ,  e t  qui  est  caractérisé  p a r  ce  qn’il  
 esl  constitué  to ut-à-fait  de  ces  d eux  organes,  que  nous avons  trouvé  
 fo rm er  le   fru it  de  notre  S p o r o c h n u s .   Les  organes  so n t  si  ressemb 
 la n s ,  qu ’on  seroit  tenté  de  re g a rd e r  le  M y r i o n e m a   comme  le  
 fru it  d’u n   S p o r o c h n u s .   Comment  e x p liq u e r  cette  singularité?  
 Est-ce  que  le  p ré ten d u   fru it  du  S p o r o c h n u s   n ’est  qu’une  petite  
 ]>laiite  p a ra s ite ,  ou  e s t- c e   que  le  p e tit M y r i o n e m a   n ’est  pas  une  
 p lan te   mais  le  fruit  de  l’U lv a   sur  laquelle  il  c ro ît,  ou  enfin  est-ce  
 que  les  formes  qui  so n t  des  fru its  des  Algues  supé rieu re s,  re sten t  
 encore  comme  des  p lan te s  distinctes  d ’un  degré  in fé rie u r,  à  peu  
 près  comme,  à  ce  que  j ’ai  indiqué  a illeu rs ,  ies  capsules  des  F o u g 
 è r e s  se m o n tren t encore c o m m e  de p etites p lantes du g en re  C a e om » 
 parmi  les  Champignons?  . 
 Yoilà  b ien   des  hypo th èses  à  v é rifier  ou  combattre  et  que  Je 
 ne  sanrois  ici  e x am in e r  de  p lu s  p rè s.  Je  n’ai  rien   à  
 mie  je  présume  que  la   fameuse  C o n f e r v a   s c u t u l a t a   EB.  qui  
 L la te   de  l’in té rieu r  du   F u c u s   l o r e u s ,   p a ra ît  ê tre   un  tel M y r i o   
 p e m a ,   ou  d ’un  g en re   voisin. 
 E x p lic a tio n   des  figures: 
 Fig .  1.  S p o r o c h n u s   A d r i a t î c u s ,   g randeur  n a tu re lle . 
 1   2.  portion  de  la   tige  peu  aggrandie. 
 —  3.  substance  in té rieu re   de  la   tige  aggrandie. 
 _   4.  cellules  de  cette  substance  détachées. 
 _   5.  fru it  peu  aggrandi. 
 _-  6.  fragment  du  fru it  aggrandi. 
     7.  capsule  détachée. 
 —  8.  filamens  du   fru it  détachés. 
 iî 
 ■f 
 ‘ii' 
 i