
 
		J-î" 
 i l 
 qui  p a ru re n t  en  même temps ê tre strictement limités  p a r l e   caractère,  
 e t  faciles  à  sa isir  j>ar  le  p o rt.  Les  mycologues  cassèrent  tout  «le  
 suite  le   nom  de  S o l e n i a ,   en  ressuscitant  un  g en re   de  cbampignous  
 de  ce  n om ,  qui  étoit  bien  e iilerré  lors  de  celte  division  des  ü l v a -   
 c é e s .  Il  fallut  ainsi  y   d o nner  le   nom  d’  E n  t é r  o in o r  p b  a ,   qu’  
 avoit  prêté  au  même  g e n re   Mr.  L i n k ,   le  fondant  i>ourtant su r d’autres  
 caractères. 
 Bientôt,  faisant  un e   révision  des  espèces  qui  fornioient  ce  
 g e n r e ,  je   m’a p p e rç u s ,  que  les  caractères  su r  lesquels  je   l’avois  
 fo n d é ,  u ’étoient  que  tra n s ito ire s ,  et  qu’il  n ’étoit  pas  possible  de  
 tro u v e r  u n   limite  tran cb au t  e n tre   les  U l v a s   à  fronde  plaine,  et  
 celles  a  fronde  tu buleuse ,  et  que même  celles-là  consistoieiit  en   une  
 fronde  tu b u leu se ,  mais  dont  les  parois  s’étoient  ou  rapprochées  ou  
 sépares  pour  former  une  môme  membrane  p lain e .  Po u r  le  genre  
 de  T  e t r  a s p  o r  a  il  e st  encore  un  peu  v a c illa n t,  su r to u t,  si  l’on  
 veu t  lu i  d o n n e r  les  limites  qui eu aiiiiouceiit  le   caractère,  c’est à  d ire   
 l ’a r r a n g e m e n t   p a r   q u a t r e   des  globules,  e t  la   viscosité  de  la  
 fronde.  Selon  le  premier,  on  y   devroit  ra jip o rter  l ’U l v a   1 e r -   
 r e s t r i s ;   selon  le  second  ou  n e   croit  pas pouvoir en ex c lu re  l ’U l v a  
 b n l l o s a ,   qui  tous  les  d e u x ,  à ma manière  de  v o ir ,  ne  p o u rro n t  
 pas  ê tre   séparés  des  autres  espèces  d ’ U l v a s .   La nécessité,  de  conse 
 rv e r  les  T e t r a s p o r a s   comme  g enre,  ré su lte   su rto u t  de  ce  que,  
 autrement on  seroit  obligé  de  ré u n ir  dans  u n   même  g e n re ,  n on  seu lem 
 en t  pre sq u e   tous  le s   U l v a s ,   mais  encore  beaucoup  de  P a l me 
  1 1 a s ,  entre  lesquelles  la  T e t r a s  p o r a   forme  un  chaînon in te r m 
 éd ia ire ,  mais,  (il  faut  r  avouer),  artificiel. 
 T e t r a s p o r a   l u b r i c a ,   quoique  nullement  r a r e ,   n ’est  pas  
 p o u rtan t  b ien   décrite  p a r   les  a u te u r s ,  e t  en  comparant  la   figure  
 telle,  que nous l’avons donnée,  d ’ajirès les échantillons  trouvés dans le  
 fleuve  de  T e p e l,  avec  les  descrij>tions,  on  la   c roiroit  une  espèce  
 différente.  Les  trous  de  la  fro n d e ,  qui  la  c ara cté risen t  d ’une  man 
 iè re   si  év id en te,  sont  passés  sous  silence  p a r  tons  les  auteurs.  
 C’e st  qu’il  est  un   peu  difficile  de  tire r  cette  p lan te   gélatineuse  de  
 l ’eau  san s  la   d e ch irer  d ’une  manière  irrégulière ;  on  a  donc  cru,  
 que  les  trous  n ’étoient  que  des  déchirures  accidentelles. 
 Après  avoir  exposé  les  difficultés,  qui  se   sont  p résentées  
 po u r  d éterminer  ta n t  le   g en re   que  l ’espèce  de  cette  ])lante, nous diro 
 n s  quelques  mots  su r  sa  p h y sio lo g ie ,  qui  n ’est  pas  moins  rem a rquable. 
   Dans  mon  mémoire  su r  la  m é t a m o r p h o s e   d e s   A l g 
 u e s   *,   j’avois  p u blié  en  1820  un e   observation  su r  le  Z y g n e m a   
 q i i i n i u i i m ,   selon  laq u e lle   les  g lo b u le s,  contenus  dans  le   tube  de  
 cette  p lan te ,  paroissent  se  tran sfo rm e r  en  animaîcules  e t  dev en ir  
 mouvaiis.  Je  vois  p a r  les  jo u rn au x ,  que  Mr.  E d w a r d s ,   sans  
 connoître  mon  o u v rag e,  ne  l ’a y a n t  p as  c ité ,  a  fa it  précisément  la   
 même  observation  précisément  s u r   le  même  g en re   de  p la n te s ,  dans  
 un  mémoire  p ré s e n té ,  en  1826.  à  l ’Académie  des  Sciences  de  Paris. 
 *  D i s s e r t a t i o   d e   i n e t a m o r p h o s i   A l g a r u i n ,   pra e side   C.  A .  
 Agardh.  p. p. Ackermau  die 27. M ai 1820.  tu n d a e   1820;  réimprimé  dans  
 l ’I s is ,  tra d u it  en Allemand  dans  le  J o u rn a l Botanique  de  R a t i s b o n e .   
 l e   fait  dont  U  est  ici  question; est  précisément  cité  p a r  M r.  R i c h a r d   
 dans  sa  Botanique  médicale  P a ris   1823.  p.  16. 
 i l 
 É 
 it;