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U l r a s . Nous avons m o n tré dans le cah ier p ré c é d e n t, que ce sont
les globules e u x -m êm e s (analogues a u x corpuscules alongés des
P o r p h y r a s ) , qui dans les U lv a s se tran s fo rm en t en m a ille s, et
qu’ainsi il seroit p ro b a b le , que dans les P o r p h y r a s la métamorphose
consistât aussi dans la transformation des corpuscules et
non de la m em b ran e , ce qui n ’au roit pas lieu selon notre explication.
Nous avouons que cette observation nous a jeté s dans qu e lque
incertitude. Mais il y a plusieurs circonstances, qui nous ont
ra ssu ré s su r ce p o in t. Dans les U l v a s c’est une métamorphose
d ’espèce en esp è ce ; ce qui e st globule dans l ’U l v a c o m p r e s s a se
transforme en maille dans l’U lv a c l a t h r a t a . Dans notre P o r p h y -
r a c’est un e métamorphose in d iv id u e lle , et dans la même espèce.
Cela pourra amener une grande différence dans la manière de tran s formation.
En second lieu il est bien possible q u e , quelque différentes
que paroissent ces d eu x transformations, elles p uissent être
eu effet p a rfa item en t analogues. Il est possible que les globules
dans U lv a c l a t h r a t a , se dilatant, forment autour d ’e u x les m ailles
de la f ro n d e , qui pa r rag g ran d isse in en t des globules se confondent
avec c e u x -c i, e t qu’a insi la seule différence entre ces d e u x métamorphoses
seroit, que dans les P o r p h y r a s les corpuscules se cond
en sen t e t la is s en t un espace vide autour d ’e u x dans la maille,
au l ie u , qne dans les U l v a s les globules se d ila ten t jusqu’a u x
parois de la m a ille s, et se joignent avec elles.
Ces recherches n e so n t p as sans in té rê t. Nous espérons, qu’il
se ra de plus en plus c la ir, que la physiologie des p lan te s p a rfa ite s
pourra tire r beaucoup d ’éclaircissement des celles des Algues, e t cela
nous donne le courage de fa ire encore un ra p p ro ch em en t, qui nous
a p a ru trè s remarquable.
La corolle des phanérogames a u n e couche ép id ermique, qui
consiste de corpuscules elliptiques rapprochés e t perpendiculaires
v e rs la surface. Leur ressemblance avec les corpuscules sém in au x ,
que nous avons décrits d an s les P o r p h y r a s , est vra im en t frap p
an te . Si l’on ajoute que c’est caractéristique dans les corolles
comme dans les P o r p h y r a s , d ’ê tre parées de couleurs b rillantes, on
a encore u n p oint de rap p ro ch em en t, surtout quand ou considère
que la couleur des corolles est «hîe à cette couche e x té rieu re .
Isolé ce fa it auroit peu d’imp o rtan ce , mais comparé à d ’antres
analogues il devient in té res san t. Nous avons déjà tâché de montrer
dans le cahier p ré c é d e n t, comme l ’épiderrae v e rte des p lan te s semble
n ’être qu’un développement de la forme U l v a c é e . L’observation,
que nous v en o n s de r a p p o rte r , indique une liaison semblable
en tre l ’épiderme des c o r o l l e s et des P o r p h y r a s ; e t nous trouv
e ro n s, dans les cahiers suivans, des ex p lic atio n s analogues des autres
organes des plan te s parfaites.
A p ré sen t jetions n n regard su r le tableau que nous avons
tracé du déveloiipement des organes rouges dans les diverses formes
des Algues. Nous trouvons qne le P r o t o c o c c u s n i v a l i s commence
la série p a r un e simplicité qui n e peut pas être surpassée.
C’est l’état p rim itif de la forme. Mais ces globules se ra ssemblent
en masses sphériques dans les H a e m a t o c o c c u s , et nous tro u vons
la forme, qui d an s le P r o t o c o c c u s étoit espèce, n ’ê tre plus
W u n organe dans les H a e m a t o c o c c u s . Nous a rrivons à des
espèces de ce d e rn ie r g e n re , dont les petites frondes affectent une
fo n n e elliptique, et dont les globules enfermes ten d en t à se sép a re r,
dans des positions figurées. La n a tu re n ’a qu’enchaiiier ces petites
frondes en fils , p o u r av o ir créé u ne nouvelle forme générique. Ce
so n t les B a n g i a s . Ici la fro n d e se développé en un e espèce de
membrane co n tin u e , et les globules s’a rran g en t d an s u n e position
q u a te rn aire . On n ’a qu’à imag in er cette fronde é la rg ie , pour avoir
la forme d’un e P o r p b y r a , q u i , dans u ne de ses espèces, forme
line transition à u n organe des plan te s pa rfa ite s.
Nous nous abstiendrons de remarques ulté rieu rs su r ce sujet,
que sa n s doute beaucoup de b o tanistes re g a rd e ro n t comme bien
oiseuses. C’e st p eu t-ê tre p a r la masse de telles remarques que 1 on
p a rv ie n d ra à les p e rsuader, qu’elles p o u rro n t amener à des ré su lta ts
d’une g ra n d e importance.
Fig.
Exp lic atio n des figures :
P o r p h y r a v u l g a r i s , g ra n d e u r naturelle,
aspect de la fronde pen aggrandie.
la même po rtio n p lu s aggrandie.
p o rtio n de la fro n d e dans u u an tre é ta t très aggrandie.
portion de la f ro n d e , d an s un état que nous regardons
comme le plus développé, les mailles a y an t perdu les
corpuscules sém in au x , enfermés antérieurement dans leu r
espace.
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