terulilloit une autre e sp è ce , le S p h a e r o c o c c u s m u s c i f o r i n i s ,
comme é ta n t le v ra i F u c u s m u s c o i d e s . Le Baron de 'Wulfen
v oulant tro u v e r les espèces de Linné d an s la mer adria tiq n e , ay an t
décrit le F u c u s mu s c i f o r i n i s comme nouvelle espèce, étoit obligé
de rap p o rte r le F u c u s m u s c o i d e s à u n e autre plante, celle que
nous désignons sous le nom de C h o n d r i a t e n n i s s im a , ce que
j’ai vérifié dans la collection de Mr. Merten s.
Voilà une divergence bien singulière dans l’opinion su r la vraie
détermination de cette e sp è c e , et qui tire son origine de ce que
l ’on n ’avoit pas rapproché les Algues en groupes n a tu re ls , in c e rtitude
qui sera toujours la suite de ces systèmes artificiels que p lu -
sieui's croient encore devoir ê tre retenus p armi les Algues; on croit
p a r-là contribuer à la facilité de la détermination des e sp è c e s , et
l’on vo it que l’on s’expose à des e rreu rs très graves.
L ’échantillon originaire de Linné s’étant p e rd u , le problème
p a ru t ir ré s o lu b le , et l ’on acquiescoit à l’opinion des algologues an -
glois qui adoptoient la rétra cta tio n de Linné lu i-m êm e , selon la quelle
F u c H s m u s c o i d e s de Linné ne dut ê tre que le F u c n s
a c u l e a t u s , d’ofi il s’en su iv ro it que le F u c u s a c u l e a t u s se
troiiveroit d an s les mers tropiques, et que Osbeck l’aurait trouvé sur
les rochers de l’île d’Asceusion, fa it qui n e s’est pas co nstaté, e t
qui sans doute est fau x .
Osbeck é toit mon p rem ier p ré c ep teu r en B o tanique, mais il
é toit déjà chez son m a itre , l ’immortel L in n é , quand je commençait
à fa ire des recherches algologiques. Son h e rb ie r étoit v e n d u , il
n ’étoit donc plus teins d ’avoir des renseignements su r ce sujet à la
source. Mais je connoissois très bien qu’il étoit lié avec Mr.
Moutin, et ne dem eu ran t éloigné que de quelques lie u e s , les collections
de ces d e u x amis pourroient être le su p p lémen t l ’une de
l’autre. Heureusement la collection de Moiitiii est dan s le Musée
de Stockholm. Je m’eiiin-essois d ’y chercher cette e sp è c e , et je ne
trouvois, à ma su rp ris e , aucune des tontes les espèces que l’on y
avoit substituées, mais un e espèce nouvelle et iiicouiiue laquelle j’ai
retrouvée après dans le grand Musée de P a r is , apportée du Brésil,
e t que Mr. B rongniart m’a envoyée de rn iè rem en t, apportée de la
Martinique pa r Mr. Diiperrey. C’est su r u n é ch antillon du Musée
de P a ris que la figure p ré sen te est faite. Le F u c u s m u s c o i d e s
est si voisin du F u c u s a c a n t h o p b o r u s de T u rn e r , que je
crois que tous les d e u x ne diffèrent que comme des v a rié té s.
i. !..
m.
1;
E x p lic . des fig. Fig. a C h o n d r i a m u s c o i d e s , g ra n d , n a tu r.
fig. b rameau aggrandì p a r une lentille simple et peu forte.