
« ï V I K -
•Ces épingles Te vendeïit communément 4 liv. la douzaine
de milliers à Laigle. Ainfi le profit fèroit de iz f.
:5> den. ou de près du cinquième.
Pour connoxtrc plus particulièrement ces détails, on
T a b l e pour-une &>u{c
ï L 1 E R. a joint à ces mémoires la table ti-ap re s , qui comprend
le poids des épingles fans papier, le poids du-papier,
le prix auquel elles doivent revenir aux fabriquais, celui
qu’ ils le vendent, & le bénéfice qu’ils doivent y faire. '
4îc de milliers d'épingles»
Numéro des
épingles.
L eur longueur.
Poids fans .
papier.
Poids du
papier.
Total.
Prix auquel elles
reviennent aux
fabriquans.
P r ix qu’ ils
les vendent.
Bénéfice.
livres, onces, gros. onces, gros. livres onces, gros. livres, fols, deniers. livres, fols. iv. fols, den«
V . *4 7 4 I 2 7 Z 8 6 3 i i 6
V I . 9 1 9 6 5 3 I 1 3 7 3 4 i z 9
V II.- 10 ■ 1 5 4 6 . 1 i i 4 4 4 7 5 15 5
VIII. 1 1 2 1 1 z 6 4 3 1 6 4 18 10 6 1 . 1 z
X . 1 1 i 3 8 3 8 5 6 6 10 t 4
X I I. -i •>. - 3 6 4 10 4 4 5 12 1 7 1 7 1 1
X IV . 13 3 i z 4 1 1 0 18 4 7 4 1 2 6 3 11 8 1 16 1
X V II . 14 4 6 5 1 1 5 1 6 6 17 4 9 z z 8
X X . 15 5 1 1 1 1 5 13 7 15 6 10 10 1 1 4 6
X X I I . 16 5 1 1 6 1 1 3 ' 6 8 6 8 14 1 IZ 3 fil IO
Les poids 8c prix des épingles de chaque numéro font
un peu différens, fuivant les fabriquans qui les^font.
Mais cette table peut toujours en taire connoître la
proportion : on y voit que ces marchands gagnent plus
fur les greffes épingles que fur les menues -, le bénéfice
pouvant être pour un marchand qui en débiteroit lix
douzaines de milliers par jour, de 15? liv. iy f. & feulement
de 3 liv. 9 fols pour les plus petites, ce qui
fait 1 1 li-v. 1 - fo k du prix moyen par jour.
•Les outils & machines précédentes Sc qui fumfent
pour la fabriquation des épingles, reviennent à 380 liv.
Ce mémoire nous a été communiqué par M. Perro-
ne t, a qui nous avons beaucoup d’autres obligations.
F L A N C H E I « e.
Fig. 1. Ouvrier qui feffe les torques de fil de laiton,
z. Ouvrier’ qui les lave.
3. Ouvrier qui replie le fil déroulé autour de fôn bras.
a . Ouvrier qui tire le fil à-la bobille.
Bas de la Planche.
Repréfentation de tout l’affûtage de la bobille.
y. Plan du même affûtage.
S. Jauge.
P L A N C H E I L
L z f i s . 1. A repréfente l’élévation anterieure du billot
dans lequel la meule eft placée,
m , la meule.
b d , le fufeau.
e , la noix.
a b , d e , barreaux quarrés de b o is , que Ion hxe
avec des coins dans les faces latérales du b illo t,
8c dans les extrémités defquels les pointes dm fufeau
le placent : on voit en ƒ une plaque de tôle,
contre laquelle l’empointeur frappe^ les hampes
qu’il veut empointer avant de les préfenter a 1 action
de la meule, ainfi que h fig. ' i 6 le fait voir.
On voit à côté en B la coupe par la ligne A ƒ ou
l’on voit comment le billot eft recrcufe quarre-
ment pour placer la meule m n o qui tourne dans
l’ordre de ces lettres, & en entonnoir g h k l pour
laiffer paffer la corde fans fin qui communique le
mouvement de la roue à la meule. On voit ce
billot en pcrfpeétive dans la vignette.
q p , profil du chaffis.
L a fig. z. repréfente le drefteur tenant avec des tenailles
a , un fil a b qui fort de deffus le tourniquet
G , paffe entre les clous de l'engin d où il fe
redreffe. Le dreffeur tire ce fil auffi long que la longueur
du lieu peut le lui permettre, le coupe près
de l’engin : on vo ità fç s fié s plufieurs dreffées x y .
Fig. 3. Coupeur de dreffées ; il divife la dreffée g s en
tronçons auffi longs que la boîte fig. 1 y ,& le s mec
dans la febile g qui eft à côte de lui.
4. Coupeur de tronçons | celui-ci divife les tronçons
en longeurs de trois ou quatre épingles : il a fur la
cuifle de la jambe étendue, la chauflè repréfent'ce
fig. 1 1 , 8c deux febilles à fes côtés, une pour les
tronçons que le coupeur de dreffées lui a remis ,
8c l’autre pour les épingles qu’il en fépare. Ces
deux ouvriers fe fervent de la cifaille repréfentée
fig. 1 z , au bas de la Planche.
y. Empointeur affis, les jambes croifées devant le billo
t , fur une fellette inclinée:il préfente les parties
de tronçons que l’ouvrier ,fig. 4. a coupés, 8c qui
font contenus dans la febille a , à i’aétiori de la
meule "pour y faire la pointe, & qu’il met enfuite
dans la febille b. On voit devant lui le chaflis de
verre qui garantit fes yeux de la limaille que 1«
meule élance de tous côtes.
6. Tourneur de roue de l’empointeur.
7. Repaffeur : il prend dans la febille c les épingles auxquelles
l’empointeur a fait la pointe : il perfeéHonne
cette pointe fur une meule plus douce, les met en-
fuite dans la febille d , d’où elles paflènt entre les
mains des ouvriers qui y mettent les têtes.
8. Tourneur de roue du rèpaffeuf.
9. Tourneur de têtes. Son rouet, c a , le moule autour
duquel lé fil de tête s’enroule à mefùre qu’il fe dé-,
veloppe de deffus le tourniquet b.
10. Profil 8c plan d’une boîte de fer fèrvant a l ouvrier,’
fig. 4. à couper les tronçons en longueurs d’une
ou de plufieurs épingles. Il y a des boîtes de différentes
longueurs pour les différentes fortes d épinglés.
Voyei auîfi h fig. z i : 19 . eft la boîte en perf-
peétive.
1 1 . Cifeaux ou cifailles fervant au coupeur de tetes,
fig. 8. PI. 1IL
1 z. Cifailles fervant au coupeur de dreflees 8c au coupeur
de tronçons: fig . 3 .^ 4 . Extrémité de la plus
longue branche terminée en palette fe j>lace fous
le jarret de la jambe droite 'qui eft pliee.
1 3,. Repréfênte dans la grandeur véritable lapofition des
fix clous 1 , 1 , 3 , 4 , f , 6. qui compofent l’engin
propre à dreffer le fil deftiné à faire les épingles du
numéro X. Le fil entre entre les clous par le cote b,
8c fort par le côté a.
14. Repréfentc la porte b e , dans laquelle paffe le fil de
têt e / c . L’ouvrier, fig . p. tient cette porte à pleine
main, & s’en fert pour conduire le fil de tête le long
• du moule c a , en allant de c s/exs a. c b , partie du
moule déjà entouré du fil de tête, d , épingle qui
empêche le moule de s’écarter de la porte : on voie
à. côté le plan en grand de la poignee.
i f . Profil & plan de la boîte dont fe fert l’ouvrier,
Ë P i N <
m . pdür côiipcr les dreffées en tronçons.
pige 16. Profil de la meule où on voit comment l’empoih-
teurou le repàffeiir préfèntent les épingles S à la
furfàcé de la meule m -, b d , le füfèàii '; e , la noix fur
laquelle paffe là corde fans fin qui vient des roues,
fig. 6 & 8 ,qui ont cinqpiés &d emi de diamètre.
\6 . n°. z.Plan delà meule bA .p q, tampon dé bois qui
remplit l’oeil de là meule : il eft percé àii centre
d’ un trou quatre, pour recevoir le fufeau. Ces deux
figures font fuir Une échelle double; c’eft-à-dire,
qu’un pié de 1 échelle qui eft au-deflôus né doit
être compté que pour fix pouces.'
\fig. ty. Profil de la table qui porte l’engin, vue en
perfpcétive dans la vignette. G le tourniquet. H K
l’engin.
La fig. 1 7 , n . i , éft le plan des mêmes objets.
*8. Profil de l’extrémité inférieure du rouet à tourner
les têtes ,fig . 9 de là vignette, e d , la tête ou poupée.
6. clé qui l’affujéttit fur le banc du rouet.
4. taffeau de la poupée fous laquelle ôn force le
coin f , pour donner plus oit moins de bande à la
corde, qiti après avoir paffé fur la n o ix , va paflèr
fur la roue dü rouet, laquelle a deux pies huit pouces
de diamètre, r r. morceaux de nerfs de boeufs
dans lefquels paffe la broche de fer f c de la fig.
fuivante.
ao. Élévation de la tête dit roite t, vue du côté de la
roue, e d , tête ou poupée; laquelle d eft traver-
fée par lâ clé 6. 4 le taffeau. y le c o in ./ c , broche
qui paffe dans les deux nerfs de boeuf 3 , 1 :
cette broche porte la noix z de trois lignes de diamètre
: cettte broche porte le moule c a , furlequel
s’enveloppe le fil de tête conduit par la porte b c.
a i . Perfpeâive de la chauffe,que le coupeur de rron-
çons attaché fur fa cuifïè 8c fur laquelle il fixe les
tronçons qu’il veut couper ail moyen de la croflé n
qui paffe dans les brides sr. 11 préfènte la boîte 19 ,
dont la profondeur réglé celle des épingles, 8c il
tranche avec les cifailles ,f ig . îz . m p i la queue de
la chaude qui eft tournée du côté du genou, &
fert à empêcher qu’elle ne fè renveffe lorfque l’ouvrier
poudè la boîte 19 contre les tronçons, k k ,
courroies de cuir fervant à attacher la chauffe fur
la cuiffe gauche.
i l , n°. z. Élévation 8c profil de la chauffe. I l , couffins
qui garnifl'ent la partie de la chauffe qui s’applique
fur la cüiflè. (D )
Tous ces defièins font exactement conformés àüx machines
dont on fait üfage à Laigle en Normandie. Les
dimenfions qu’on a obmifès, fe retrouveront facilement
par le fecours des échelles qui font au-bas de chaque
Planche.
P L A N C H E I I I ,
La Fig. 1. repréfente le jauniffeur d’épingles, qui agite
les épingles dans un baquet fufpendù à une piece
de bois fixe. Ce baquet a vingt-un pouces de diamètre
par le haut, 8c quatorze pouces de hauteur :
on y met une trentaine de livres pelant d’épingles
& Un feau d’eau dans laquelle on a fait bouillir
pendant une demi-heure à gros bouillons, une
demi-livre de tartre. L ’ouvrier balance ce baquet
à deux mains, dont une eft„placée aux bords de
deffus, 8c 1 autre aux peignes d’en-bas, jufqu’à ce
que les épingles foient décralïées, 8c que leurs têtes
foient reblanchies : ce baquet fert auffi a éteindre
les épingles.
1 . Ouvrier qui feche les épingles dans le barrit foncé B,
qu on appelle frottoir, dans lequel on les a introduites
avec du fon.
3* Ouvrier qui vanne les épingles.
4* 8c y Deux ouvriers*qui fechent les épingles après
qu’elles font forties du blanchiment :.ce qui fe fait
en mettant environ quatorze livres pefànt d’une
lcule forte avec du fon dans un fac de cuir compôfé
de deux peaux de mouton coufiies enfèmble, Ces
deux ouvriers fè renvoient alternativement les
épinglés contenues dans le fàc à frotter, ou étant
ainfi agitées avec le fon,elles font bientôt feçhes*
; L î £ R. ^ Fig. 6. Ouvrier qui coule ietain fuir îè coutil pour îè ré=
duire en flaques, II verfe dans le chaffis avec uné
cuillère 1 étain fondu qu’il a puifé dans la chau-.
diere m-,
7 . Ouvrier qui fait recuire les têtes d’épingles dans
la.euillere/z, dont le manche terminé comme urii
chenet, foutient la cuillère, ce quidifpénfe l’ouVrieé,
de ce foin.
8. Ouvrier qui coupe les têtes : cette figure eft n1al-à*
propos citée comme appartenant à la planche l ù
Cet ouvrier tient de la main gauche une douzaind
de moulées o n , qu’il tranche avec les cifeaux ca-
mards repréfeiités par lafig> n , pi. IJ. Les têtes
font reçues dans un tablier de peau attaché à fà
ceinture 8c à \11ae efpece de fellette qu’il a devant
lui ; il les met enfuite dansuine febille que l’on vo it
à côté.
0. Repréfênte la table ou l’on coiipe au trompas les
plaques d’étain dont on fè fert pour blanchir lës
épingles, 8c qui doivent entrer dans la chaudière* À • H-
10 . Repréfenie ce qu’on appelle une portée coiripOféé
d’une vingtaine de plaques d’étain de Teize pouces
de diametré, fur chacune defqiiellés on met enviroti
deux livres pefànt depirigles après qu’elles font for-4
. ties des mains dü jaüniffeur. Ces plaques ont uri
rebord d’environ fix lignes de haut pour empêcheé
les épingles de tomber : le toüt eft porté par uné
Croix de fer x , z , 3 , 14 , qu’on vo it ait bas de là
Planche. On empilé dans la chaudière autant dé
portées qu’elle en peut contenir»
il» Repréfênte deux bâtons de bois, au hiiliëü defqüéls
eft une boücle paflée dans un anneau. Ces bâtons
fervent à exileVer là chaudière deltinée au blanchiment
, que l’on voit à côté, en paffant les crochets
dont elle eft armée dans les anneaux de ces bâtons:
on voit mieux iln de ces crochets dans la fig. 14.
xz, O* 13 . Deux Frappeurs qui mettent les têtes adx
épingles» Ces figurés font mal-à-propos citées comme
appartenant à la planche IL Là fig. 1 1 , nJ. i . ail
bas de la planche, 8c les fig. 1 7 , 18, 8c 19 font toutes
relatives au même objet. La fig. i 8. eft le plaxi
du métier à fix places, A B C D E F pour fix frappeurs.
C eft un billot de bois ou tronc d’arbré , dd
trois piés neuf pouces de diamètre & fêize pouces
de haut, fur lequel font élevés fix poteaux s s
s t , s t , fig. 1 1 ,n . z , affemblés par les traverfes ttj
dans lefquelles paflènt lés broches x x 8c l’outi-
bot b c, Les broches terminées en pointes irepofenc
par leur partie inférieure fur des plaques de plomb
y, 7 , place B,f ig . i 8, encaftrées dalis des creux 1 , 3 ,
place A, pratiqués dans le billot. L ’oUtibot eft guidé
parla moife de fer y y, en forte qUe le poinçon Z
dont fon extrémité inférieure eft armée, tombe
jufte fur l’enclume 6 , places B & C , dont la queue:
entre dans le troU z , place A. L ’entêteur, aflîs à là
place, les coudes appuyés fur les barrés de bois G H ,
prend dans la poche' ou calotte 0 £ , places E , F ÿ
qu’il a devant lu i, une hampe oü corps d’épingle
placé en Z , comme on voit place D , & la pouffd
dans un grand nombre de têtes placées en 0 , ou
elle ne peut-manquer d’en enfiler Une ou plufieurs»
Il place enfuite l’épingle chargée d’une feule têtd
fur l’enclume 6 ; 8c lâchant le pié de deffus la mar-
chette g f if ig i iz.n. z , le poids a dodt- fbutiboë
eft chargé, le fait defeendre fur l’enclume 8c comprime
la tête àutour de l’épingle, qui après qu’elle
eft façonnée, eft jettée dans l’efpace 3 , 1 0 , place D
ou Z, place C , fig. 18.
14» Chaudière à blanchir de cuivre rouge ,■ de dix-huit
pouces de diamètre 8c deux piés 8c demi de hauteur.
1 y. Partie d’une portée' empilée' fur la première, 8c defti-*.
née à entrer dans la chaudière.
1 6. Repréfênte le plan de la fnoifèy y qui guide le mouvement
vertical de l’outibot.On voit par cette fi-~
gure demnée, ainfi que les deux fui vantés,fur une'
échelle quadruple de celle qui eft fur la planche *
que les broche? X i f de fix lignes de gro s, ne rem