
«»liées, de quatre pouces & demi de large fur quatre
pouces d’épaiffeur, dans lefquelles s’implantent
les coyeaux qui foutiennent les aubes, au nombre
tic vingt ; ces aubes ont quinze pouces de large fur
dix de rayon, & font plongées dans un courtier, auquel
on donne l’eau au moyen d’un empellement
placé à la tête du courfier •, H H la huche composée
de fortes douves emboîtées par leurs extrémités
dans la feuillure des chaflis F G , F G , qui avec
les fonçures L forment les cotés de la huche, qui
eft intérieurement femi-cylindrique & de fix piés
en quarré ; au milieu du côté d’amont aboutit un
canal A , répondant à un empellement particulier,
par lequel l’eau vient dans la huche, & du côté
d’aval eft une pelle à long manche C , que l’on
ôte lorfquc l’on veut laitier écouler l’eau & la mine
lavée dans le lavoir S , en paflant par le canal M &
la gouttière Q ; ce lavoir a une pelle de fond T ,
que l’on leve dans fts couliffes pour mettre le lavo
ir à fec & en retirer lamine lavée, pendant que
d’autre mine que l’on a introduite dans la huche y
éprouve la même préparation.
L ’arbre eft garni de trois barreaux R R R de fer
coudés en double équerre for l’angle, & tournés
de façon à préfonter une de leurs arêtes à la mine
que l’on a jettée dans la huche, ce qui la divifo, la
délaye dans l’eau perpétuellement renouvelléc qui
vient par le canal A du côté d’amont; l’eau chargée
de la terre de la mine eft évacuée à mefure
par une ouverture à un des côtés de la huche, &
s’écoule dans le courtier.
Les barreaux font difpofés en tie r s-p o in t, &
font arrêtés par des coins dans le corps de l’arbre,
enforte que la partie entre les deux coudes puiffe
s’approcher jufqu’à un demi-pouce près de la fur-
face intérieure de la huche.
а. Ouvrier qui charge l’égrappoir en jettant la mine
par la trémie pofée fur le courant qui aboutit au
haut de l’égrappoir A , placé au-deflus d’un lavoir,
dans lequel la mine tombe à-trayers la grille de
cette machine, tandis que les pierres & autres corps
de plus gros volume que la mine, font entraînés
par le courant au-bas de l ’égrappoir.
i . Ouvrier qui avec un rablc ou rabot ratièmble la mine
qui eft tombée dans le la v o ir , l’eau s’écoule par
une décharge de fopcrficie , comme il a été c i-
devant expliqué.
Bas de la Planche.
Fig. 4. Plan général du patouillet, a queue de la pelle que
l’on leve pour fournir dans le courtier l’eau à la
roue, A A canal répondant à un petit empellement
particulier qui fournit l’eau à la huche, B C la roue,
N N l’arbre, O O les tourillons, P P les empoif-
fo s , R R R les barreaux, F E F E chaflis de la huche
, L L fonçure de la huche, D gouttière pour
rejetter dans le courfier l’eau fuperflue, Q décharge
de la huche dans le lavoir S.
P L A N C H E V I I I .
Cette Planche eft la fuite dé la précédente.
Fig. f . Profil & coupe du patouillet par un plan parallèle
à la longueur du courfier ; a pelle du courfier
qui fournit l’ eau à la ro u e , N l’arbre de là roue ,
R R R les barreaux, A canal par lequel l’eau entre
dans la huche , F G différentes pièces du chaflis
de la huche, H H les douves de la huche , L fonçure
du côté du courfier, D ligne pon&ucc du niveau
de l’eau dans la huche, E ouverture ou décharge
de foperficie dans le courfier pour rejetter
les eaux chargées de terre, C pelle de décharge
pour vuider la mine lavée par le canal Q dans le
lavoir S.
б, Repréfentation perfpe&ivc & fur la grande échelle de
l’égrappoir, N canal qui apporte l’eau fur l’ égrappoir
, O tremie dans laquelle on jette la mine qui
êft aufli-tôt emportée par le courant le long de la
g r ille , A H A la grille eompofée de barreaux reg
préfentés plus en grand dans la Planche fuivante
on a fra&uré une des membrures ou jumelles pouî ’
brures laitier voir de fix la piés grille,de lo Bn gB f ulre hs ujiutm &e lqleusa troeu p moUec^es.
ddees g ernotrse, -etofpifaecsé eqsu di ea fhfeurimt ipffoeunct else,s Cju mCe ellxetrsé,m Dité q
les mortaifos dans lefquelles patient les tenons des
entre-toifes, EE mortaifos dans les tenons pour
rgercaepvpooiirr leefst cploésf éE e Fnt,a Il uladv ,oLi rc aôuti-edreef lfuosi dcuoqtéu deul ll'aé
voir fur lequel eft appuyée l’extrémité Inférieure d:
7. Elél’véagtriaopnp doeir l.’égrappoir vu par une de fos extrémités,
B B les membrures ou jumelles, D D l’entretoife,
mCoCrt ateifnoosn sd edse tel’neonntrse tpooiufer, rEec Eev eomirp llaecse cmléesn, t Fde Fs
8. Coluesp ecl étsra.nfverfale de l’égrappoir dans le milieu de
rfaa ilnounrgesu eduarn,s Bl eBfq luees lljeusm oelnle isn otruo mdueimt blersu rbeasrr,GeauGx
qui forment la grille de l’égrappoir.
9. La trémie.
P L A N C H E IX.
Bepréfentation perfpeclive & développement £u n bocard,
La vignette, le bocard çn perfpe&ive ; il eft conftruit
dans la chauffée d’un étang, dont il n’eft féparé que par
l’efLpea cbco ncéacredf feafitr ec opmoupro lf’ëe md’puenlel ermouene tà. aubes,d’un arbre
horifontal, garni de cames & d’un nombre de pilons
convenable, dont la chute réitérée pulvérifo les binerais
qui ont befoin de cette préparation. A l’empelle-
ment de la roue que l’on leve pour donner 1 eau dans
le courfier, C la roue à aubes de 8 piés de diamètre, y
compris les aubes qui ont 1 f pouces de large & 10 de
hauteur, & font au nombre de foize ; le corps de la
roue eft formé par deux rangs de courbes ado flecs, dans
lefquels font affermis les coyeaux qui foutiennent les
aubes ; l’arbre E F a environ 11 piés de long for îo pouces
de diamètre, ôc eft garni de 15 cames difpoféesen
hélice à trois filets , pour lever trois fois a chaque révolution
chacun des pilons ; G un des tourillons.
La cage du bocard eft compofëe de deux fortes jumelles
IH , de 7 à 8 piés de longueur for 18 & n pouces
d’équarriffage ; elles font élevées à plomb for une forte
femelle dJçnviron 9 piés de long for 18 a 10 pouces en
quarré : cette fomelle repofo & eft affemblee a encoche
for deux longrines d’un pié d’équarriffage , qui font
placées au-deflous &à plomb des jumelles qui font affermies
daus la fîtuation verticale par quatre jambes de
force embrevées haut & bas, lavoir les deux latérales,
lNes ddaenusx l easu ltarergse Ms f alcee fso dnets a ujuxm peeltlietes s, f&ac efos rd leas fjoummeellllee#*
& Eà nl’terex tlreésm laitrég edse sf alcoensg rdiense sju dmue cllôetsé dq’uaiv aflo.nt entretencéuse
sc ipnaqr pleil ohanus tq puair, laevse mc oleif joesu cnlaévceetféleasir Ke, Lo c,c fuopnetn ptl uan
efpace de 17 pouces , les pilons ayant chacun f pouces
d’éLqeusa rpriilfolangse f. ont garnis chacun d’un mentorinet .a une
hfoanutt eleusr creonncvoenntarbelre, ,& p oàu.lre uqru eex ltersé mcaitmé çisn dféer ile’aurrber ed p uunne*
plaque de fer dont on trouve la figure dans le bas de a
PlaAncuh-dee. vant des pilons du côté d’amont, eft un e.lpa^
pOlu,s ohùa uotn l ’ejemttpee llel émmiennetr aBi qquuei flo’ounrn vite ul’te apuu lavuér bifoecra»r d.
on a fradturé la joyere ou paroi antérieure a b Ç P01! claoifufrearn vt oeimr lp’ionrtéter ifeouur sd el el’sc fppialocen s0 ; ,le3 tm lei nmeirnaèi rfaoit ntan1 ment trituré , eft emporté par le courant à-travers un
gdréiplloef àc ,b &arr eda’ouùx henofroilibten toanu xle d raentsir ele ,l aavporèirs Pa v,o ioru l aiij .
écouler l’eau du lavoir, pour enfoite lé tranfporter
fourneau. Bas de la Planche*
Fig, 1 . Plan général du b«card. A Empellement de lar°u»
F O R G E S OU A R T D U FR.
3 aubes , C D la roue , E F l’arbre, G g les tourillons
, B l’empellement du bocard, H I les jumelles
K * L l les moifos clavetées, N n les jambes
for^a fomelle, M m les jambes fur les longrines ;
■ i , 3 , 4 , î les pilons; 6 W Ê 8 , 9 , 10 les cames
„S canal par lequel le minerai fuffifàmmentpul-
vérifo paffe, après avoir traverfé la grille pour entrer
dans le lavoir P , T verfoir de foperficie pour
écouler les eaux dii lavoir.
Elévation du bocard du coted aval ou de la grille ,
H I les jumelles, K k une des deux moifos, N n les
jambes for la fomelle , Q ? la fejnellc , M m les
ambes for les longrines, R r l’extrémité des longri-
nes Y y entretoifo ou guide d’en-bas des pilons,
Y « la grille, X taque, ou plaque de fer placée entre
les deux jumelles, & encaftrée de fon épaiffeur
dans la fomelle ; c’eft for cette taque que les pilons
écrafontle minerai ; t , i , 3 , 4 , y les pilons.
, Développement en grand de quelques parties du
pilon, & de l’arbre tournant, N le centre de l’arbre
tournant, B une came, C mentonnet, D la clavette
qui eft elle-même clavettée, E frette au bas du pilon
, F plan du deflous de la ferrure du pilon, de laquelle
on voit le profil en 1 , 1 , E e queue de la
ferrure du pilon.
4. Quelquesnins des barreaux de la grille V u du bo-
r card ôc de la grille A H A de l’égrappoir repréfonte
dans la Planche précédente, a b un de ces barreaux
coupé en deux, ils font quarrés par les deux bouts,
& le milieu eft triangulaire ; le côté qui fo préfonte
à la vue dans la figure, eft celui qui eft tourné du
côté d’aval dans le bocard, & en-deffous dans l’é-
grappoir,afin que les corps qui doivent être criblés
par cette grille , ne s’y arrêtent point, trouvant le
paffage plus ouvert du côté de la fortie, que dè celui
de l’entrée.
P L A N C H E X .
Plan général du bocard compo/e.
La defeription eft extraite d’un mémoire qui nous a
été communiqué par M. Grignon , maître de forge a
Bayard fur Marne.
La connoiffance fitppofoe des meilleurs minerais, il eft
péceflaire de les rendre dans l’état le plus avantageux
pour être fournis à l’aétion du feu , foit en les brifant
feulement pour les divifo.r , afin que préfontant plus de
furface , ils foient plus intimement & plus promptement
pénétrés par le feu, foit en féparant de leurs mafias
des corps étrangers qui abforheroient inutilement
une partie de la chaleur, ce qui fruftreroit d’une partie
du produit, ou qui altérant leur effence , communiqueraient
une mauvaifo qualité à la fonte.
11 y a en général deux efpeces de mines de fe r, l’une eft
en malles compactes, l’autre en grains plus ou moins
gros ; chacune de ces efpeces exige des préparations particulières.
Les mines en matiès font ou pures ou folphurcufos,
eu terreufes: les mines pures» c’eft-à-dire qui ne contiennent
rien au-delà de la fubftance métallique , n’ont
befoin pour être admifes au fourneau, que d’être brifocs
au fortir de la miniere, en morceaux dont les plus gros
n excédent pas un pouce cubique ; il eft néceffaire de
griller, concaffcr & laver les mines folphureufos & quart-
zcules ;les mines feulement terreufos qui font enveloppées,
ou qUi renferment dans leurs cavités des parties
terreufes , n’ont befoin que des deux dernicres opérations.
Les mines de la féconde efpece font en grains globuleux,
détachés, ou aglutinés par un peu de fpath ou des
terres bolaires, les filons ou les amas de ces mines font
environnés ou traverfés par des lits de fable, deglaifo,
dc Purifications , ou de caftine, dont la fëparation ne
peut te faire que par un lavage approprié.
Le bocard compofé eft une machine coïWpofee d’utt
bocard fimple, d’un patouillet, d’un lavoir & d’un egrap-
poir , à-travers lefquels paffe le minerai ; le bocard ,
fomblable à celui décrit ci-devant, eft compofé de deux
jumelles N N perpendiculaires , affemblécs & ateboü-
tees for une femelle elles font diftantes l’une de l’autre
de 16 pouces pour recevoir cinq pilons 1 , 1 , 5 , 4 , p
de cinq pouces quarrés chacun, auxquels font affem-
hlés à angles droits des mantonnets de fonte ou de bois,
qui répondent à trois rangs de cames de fer M M, efpacées
Un meme fourneau confomme fouvent de tontes ces
peecs de minerai ; il eft donc effenticl de trouver une
® a™ inequi puiffe s’appliquer à leur différent caraétcrc,
c clt* avantage de celle que l’on va décrire.
à tiers-point for la circonférence de l’arbre horifontal
G , qui eft mit par 1’ étion de l’eau for la roue verticales
H y en forte qu’il y ait toujours un pilon levé entre
un qui s’élève & un qui retombe ; ces pilons font garnis
à la partie inférieure d’une frété & d’une plaque de
fer percée de cinq trous, pour recevoir cinq fiches forgées
fur l’étampure des trous ; au lieu de cette plaque,
fouvent on met un pilon de fonte, du calibre de la piece
de bois , fur quatre pouces de hauteur : ce pilon de fonte
eft pénétré d’une queue de fer forgé qui en occupe le
centre ; cette queue s’enfonce perpendiculairement dans
la piece de bois.
Les pilons retombent fur une plaque épaiffe de fer
fondu, qui occupe toutl’efpace entre les jumelles, & eft
encaftrée de fon épaiffeur dans la foie ou femelle dans laquelle
les jumelles font affemblées ; les jumelles font
garnies intérieurement à leur partie inférieure de plaques
de fonte de iz pouces de hauteur, pour éviter leur
prompte ruine qui naîtrait du frottement continuel des
pilons qui les avoifinent : les jumelles font reliées en-
femble par quatre traverfes P P , qui pénètrent les jumelles
en-haut Sc en-bas, &■ font reteuueS par des clés &
des coins ; ces traverfes font de fer.
Un courant d’ eau d’environ trente pouces de volume,
qui entre par l’empellement C , poufle fous les pilons lé
minerai que l’on précipite dans l’auge F ; cette auge dont
le plan eftun trapèze, eft formée par deux joyeres de bois
aboutiffantes aux jumelles, & fe reflèrrent du côté d’amont
ou de rempellement C ; le minerai trituré, paîtri
| & délayé par la chute réitérée des pilons , eft forcé par
le courant de l’eau à paffer à-travers de la grille qui eft
appliquée aux jumelles du bocard du côté d’a v al, pour
arriver par les goulettcs a ou y dans une des deux huches
du patouillet.
La grille ne doit point être formée de barreauxaflèm-
blés & foudés for un cadre ; il eft plus commode de la
former de barreaux qui n’ont aucune liaifon entre eux ,
parce qu’ayant différentes efpeces de minerais à traiter,
il fautefpacer différemmenr les barreaux,pour les groffes
mines il fout fix à fept lignes dediftance, & feulement
trois ou quatre pour les m ines, ce qui obligerait à avoir
nombre de grilles différentes ; d’ailleurs un barreau qui
éprouve un accident, met la grille hors de fervice.
Pour éviter ces inconveniens il fout creufer à la partie
inférieure de chaque jumelle, du côté d’aval» une feuillure
d’un pouce de profondeur,deux pouces &demi de
large ,& quinze pouces de hauteur, depuis le niveau de
la plaque de fonte fur laquelle retombent les pilons ju f
qu’au niveau des traverfes inférieures. Il fout enfuitè
brocher fortement un guide d’un pouce d’épaitièur for
vingt lignes de largeur pour former une couliflè à chacune
des jumelles ; pour former la grille il faut des bar;
reaux triangulaires de vingt - huit pouces de longueur
dont les bouts refoulés & forgés quarrément for fept 4
huit lignes de groffeur, portant à plat, uns des faces de la
partie triangulaire, fe préfentc du côté d'amont, & l'ar-
rcte oppofee du côté d’aval ; qu-bien on employera des
barreaux quarrés, dont lesbouts refoules quarrément, ôç
pofant horifqntalement > le milieu du barreau préfente
deux de fes arrêtes horifonialement ; en cet état on les
introduira dans les couliffes en les féparrant pa? de petir
tes cales de bois proportionnées à la diftance que l’on
veut laitier entre chaque barreau : le dernier barreau eft
aflujctti à chaquebout par une petite clé chaffée à force;
lorsqu'il fout changer de grille , un quart d’heure foffit
pour la rétablir. Le patouillet X X ou Y Y , eft une cuvç
demi-cylindrique de cinq pies de lo n g , ôç cinq piés de
diamètre, formée de douves fortes faites avec des quat-
telages de bois de quatre à cinq pouces en quarré, bien