à deux arêtes Huilantes, fervant au fondeur à imprimer
dans un des côtés du moule les chiffres 8c
parties de chiffres formés par des lignes droites.
4 . Autre baguette de fer ronde, dont fextrémité inferieure
à deux arêtes faillantes, eft ployée en demi-
cercle 9 pour imprimer dans le fable les caraéferes
qui repréfentent les cent & les cinquante ; celle-ci
eft tournée du côté, qui doit s appliquer au fable
pour former la placo d un cent.
5, L e même outil tourné du côté où il doit s’appliquer
au fable pour y imprimer un cinquante.
C. Levier dont les ouvriers ( fig. 3. & 4. de la vignette)
fe fervent pour embarrer les rouleaux fur lesquels
ils conduisent les gueufes, 8c auffi pour leur
donner quartier, comme on le voit dans la P l.X .
ce qui fe fait en embrafTant l’angle de la gueufe
avec le crochet a b j l’autre bout c entre dans les
trous des rouleaux.
% Les différens cara&eres des fondeurs, tels qu’ ils pa-
roilfent en relief fur les gueufes, après que le fer a
pris la figure des empreintes faites dans le fable ;
au - dcfTous de chaque caraéfcere eft fa valeur en
chiffres ordinaires : l’ exemple finit par le nombre
1 8 7 , que l’on voit répété fur la gueufe * l dans
la vignette , laquelle eft par confequent la deux cent
quatre - vingt - feptieme du fondage ; celle pour
laquelle lesfig. 1. & z. préparent le moule, doit
être numérotée 188. 8. Le moule de la gueufe en plan, dans lequel on voit
en creux le même nombre Z 8 7 .
P L A N C H E I X .
La vignette repréfentc l’opération de couler la gueufe,
c’ eft-à-dire de faire fortir du fourneau le fer fondu qui
y eft contenu, & obtenir par ce moyen le produit pour
lequel on a fait tous les apprêts contenus dans les Planches
précédentes & leur explication. > /
Le fous-fondeur forme avec du fable neuf 1 entrée
du moule près de la coulée, ce qui comprend 1 extrémité
extérieure de la pierre qu’on nomme coulée, placée
entre la dame 8c le frayeux ; il affermit ce fable avec
la pelle Ôc le pié, ce qui forme un canal de quatre a
cinq pouces de large qui fe termine au moule, puis il
perce le bouchage d’argille ou herbue de la coulee avec
un ringard nommé lache-Jer j c’eft ce que fait 1 ouvrier,
Jîg . 1. de la vignette ; la fonte coule à côté de la dame F
fur une pente douce, & va remplir le moule pour former
une gueufe de dix-huit à vingt piés de lo ng , fui-
vant l’emplacement & la quantié du produit du fourneau
; lorfque la fonte fort du fourneau pour entrer
dans le moule I L , elle eft fuivie du laitier qui, fi on le
laiffoit couler dans le moule, couvriroit la gueufe & s y
attacheroit ; pour l’empêcher de fè répandre on jette en-
travers du moule un bout de barre de fer G , fous lequel
la fonte paflè ; cette barre arrête le laitier : 8c un fécond
ouvrier {fig. 1 . ) répand fur la gueufe une ou deux pel-
lerées de frazins fées qu’il élance d’un bout à l’autre,
afin que la furfacc du fer, encore fluide, ne foit point
expofée à l’air, ce qui empêche la fonte de pétiller.
Lorfque toute la fonte eft fortie du fourneau, on
détache des côtés de la timpe C D & de la dame F , les
laitiers endurcis qui peuvent y être attaches ; on remet
de nouveau bouchage, après avoir ôté , autant qu on le
peut, tout le laitier de halage ; il eft auffi néceflàire de
-rapporter de nouveau charbon vis-à-vis la timpe pour
remplir le vuide ,de les couvrir de frazins mouillés que
l’on recouvre de terre afin de concentrer la chaleur;
on rend alors l’eau à la roue des foufflets, dont le jeu a
cté interrompu pendant tout le tems qu’a duré la coulé
e ; toutes ces opérations demandent des attentions
•particulières; il faut qu’elles fe faflènt avec diligence
pour que le fourneau foit moins de tems fans le fecours
des foufflets.
Les premières mottes de bouchage de la coulée que
l ’on détache peuvent être employées pour fervir d’herbue
dans les charges fuivantes, oii pour la chaufferie.
Lorfqu’un fourneau eft bien en train il eft inutile d’en-
: lever entièrement le bouchage, il faut feulement y faire
un trou près du fond pour écouler la fonte; de cette
attention réfultent quatre avantages principaux, le premier,
d’accélérer l’opération ; le fécond, d’employer
moins d’herbue ; le troifieme, qu’en employant moins
de bouchage on fournit moins d’humidité à la bafe du
fourneau, dont il eft important de conferver la chaleur;
le quatrième enfin, eft lorfque l’ouvrage eft élargi, 8c
qu’il contient beaucoup de laitier outre la fonte qui
doit former la gueufe; on empêche ce laitier abondant
de fortir du fourneau où il entretient la chaleur du bain
& conferve l’ouvrage; ces précautions doivent être fup-
primées lorfque l’on s’apperçoit de quelque dérangement
dans le fourneau auquel il fèroit difficile de remédier
fans cette ouverture ; mais dans tous les cas il
eft elfentiel de ne point trop avancer le bouchage dans
l’ouvrage, & de couler en - dedans une couche de fra*
zins fecs, de même que devant la dame.
Après la coulée on retire la pelle pour donner l’eau
à la roue des foufflets, ou on débouche la thuyere qui
avoit été condamnée pendant la coulée, à caufè que le
feu qui paflèroit par les timpes incommoderoit les ouvriers
, qui ne font déjà que trop expofés à une grande
chaleur ; on répare la thuyere avec la fpatule ; il eft e f
fèntiel de modérer un peu le jeu des foufflets jufqu’à la
deuxieme charge, fur - tout dans les fourneaux dont le
creufet eft fort rétréci, 8c dans ceux dont la thuyere eft
baffe, parce que le fourneau étant alors prefque fans laitiers
, le vent porte une partie de l’aétion du feu fur
l’ouvrage, ce qui le dégrade; mais lorfque les étalages
commencent à s’évafer depuis la thuyere, & qu’elle eft
élevée au-defliis du bain, cette précaution devient moins
néceflàire.
Entre la deuxieme & la troifieme charge le laitier
commençant à remplir le creufet, on releve; relever
c‘ efl détacher 8c enlever de devant la dame 8c de défi-
fous la timpe les portions de laitiers qui peuvent s’y
trouver attachées, auffi-bien que les matières dont on
s'eft fervi pour boucher; c’cft auffi le tems de travailler
avec les crocs & le ringard dans l’intérieur du fourneau
pour faciliter la defeente des charges éje mettre le laitier
en mouvement; alors il commence à couler fur la dame,
ce qui continue jufqu’à ce que l’on coule de nouveau
une gueufè.
On voit dans la même vignette différens ringards
dreflés contre le mur du fourneau, un pic, 8c la brouette
qui fert à tranfporter au dehors les laitiers qui s’écoulent
fur la dame; on voit auffi les orifices des canaux
expiratoires A A A A I K , par lefquels l’humidité du
mole s’évapore ; on voit auffi fur des rouleaux une
gueufe prête à fortir de l’attelier; Z & Z Z font les
contreforts qui buttent contre la face des timpes du
mole du fourneau; le premier à l’angle du pilier de
coeur, 8c de la face de la thuyere ; le fécond à l’angle de
la face des timpes & du contre-veut.
Bas de la Planche.
Fig. 1. Gros ringard de quinze piés de long, pour travailler
dans le fourneau & foulever la gueufe.
z. Petit ringard de douze piés de lo n g , fervant à percer
le bouchage.
3. Grand crochet à travailler dans le fourneau, à tirer
le laitier de hallage, 8c
4, Petit crochet pour le même ufàge.
Tous ces outils font arrondis dans la partie où
on les tient pour en faire ufage ; la partie du milieu
de leur longueur eft à huit pans, 8c celle qui entre
dans le fourneau eft quarrée.
j . Spatule pour porter l’herbue dans la coulee pour
former un nouveau bouchage,
j 6. Dame de fer fondu en perfpeétive, 8c deffinée fut
une échelle double ; elle a douze pouces de large
ôc neuf pouces de haut ; le deflus eft arrondi pour
faciliter aux ringards l’entrée du creufet-.
7. Autre dame des mêmes dimenfions que la précédente;
à cette différence près que le plan incliné fur lequel
coule le laitier n’eft pas de la même piece que lu
dame, mais eft formé par deux pièces de fonte
d’environ deux piés Ôc demi à trois piés de Iongueur,
moulés triangulairement, le long defquelles
le laitier coule ; on a donné à ces barres le nom de
gentilshommes.
î . La gueufe tirée du moule de la Planche précédente,
elle eft vue par-deffous ; on y voit en re lief le nombre
18 7 , qui étoit imprimé en creux dans le moule
, lequel nombre fait connoître que cette gueufe
eft leréfultat de la deux cent quatre-vingt-feptieme
coulée depuis que le fourneau a été mis en feu.
P L A N C H E X.
La vignette repréfente le fourneau vu extérieurement
par l’angle du pilier de coeur »entre la face de la thuyere
& celle des timpes ; on a démoli le mur des batailles
au-deffus de la thuyere, pour laifTer voir l ’opération de
fonder avec la bécaflè.
Fig. i- Ouvrier qui fonde avec la bécaflè, pour connoître
fi les charges font avalées de l’efpace nécef-
faire pour y introduire une nouvelle charge, lequel
cfpace eft de 36 pouces „au - deflous des taques
qui entourent le gueulard : pour cela l’ouvrier
ayant introduit la partie coudée de la bécaflè, il la
promené dans toute l’étendue du gueulard ; fi la bécaflè
n’atteint pas le charbon de la charge précédente
lorfque fbn manche affleure le gueulard , il
eft tems de charger ; on a fupprimé un des quatre
piliers qui partant des angles de la bune foutien-
nent la cheminée F , que l’on nomme en quelques
endroits couronne, 8c cela, pour laiflèr voir l’ouvrier
fondeur.
Près de cet ouvrier on voit le pont O qui communique
de deflus le fourneau à la halle à charbon
Pp , 8c près le paflàgc la plaque de fer fufpendue,
fur laquelle on fonne les charges ; dans le lointain
on voit pluficurs bêtes de fbmme q q qui apportent
le charbon à la halle.
A , ouverture ou fenêtre dans le mur des batailles du
côté des timpes pour regarder dans le moulage, &
que les ouvriers du haut du fourneau puiflent dans
l’occafion communiquer avec ceux du bas.
O P , la roue à aubes qui donne le mouvement aux foufflets
; elle tourne de P en O : k k lucarnes par lef-
quelles paflènt les bafeules des foufflets, e e les baf-
cuies, i i les contrepoids ; le foufflet du côté du
pilier de coeur eft abaifTé, ce que l’on connoit par
fa bafcule qui eft élevée ; 8c le fécond foufflet près
l’angle de la face de la thuyere Ôc de la face de ruftine
eft élevé , puifque fa bafcule repofe fur fa chaife de
rechute : m piece de bois pofée fur deux des liens
qui aflèmblent la chaife des bafeules qui eft en-
dedans avec k chaife de rechute ; cette piece de
bois eft couverte de fàfcines pour amortir le coup
de la chute du contrepoids, ou on y fubftitue un
reflort de meme matière, h h deux des quatre liens,
cd chapeau de la chaife de re chute,//les montans,
a le patin près duquel on voit une partie de l’efca-
lier qui conduit du bas du fourneau au haut de
1 elcarpemcnt fur lequel la halle à charbon eft con-
ftruite, £ £ contreforts extérieurs pour fortifier
ceux qui arboutent contre la face de ruftine, S
paflage entre les deux contreforts vis-à-vis le moulage
, W une des deux portes aux extrémités du
moulage.
z. Ouvrier qui avec un levier ou ringard pouffe une
gueufe pour aider à l’ouvrier (fig. 3.) à les empiler.
3. Ouvrier armé du levier ou crochet (fig. 6. PI. V III.)
qui fait effort pour donner quartier à la gueufe.
4. zx commis du fermier de la marque des fers préfent
a la pefée de chaque gueufe dont il enregiftre les
numéros & le poids pour percevoir le droit domanial.
î* Ouvrier qui pefe une gueufe avec une romaine,X la
gueufe, X romaine fufpendue à une chcvre, rrr
Jes trois montans de la chevre.
Bas de la Planche,
ig- i*.Bécaflè en fqrme de fléau; la partie X qui entre
dans le fourneau eft affèmblée avec le manche par
deux pitons enfilés l’un dans l’autre,
z. Autre maniéré de bécaflè ou jauge préférable à la précédente;
la partie X eft terminée par une douille
qui reçoit le manche, en forte qu’elle eft inflexible.
5. Griffe ou grille fervant à foulever la gueufe pour la
pefer ; elle eft compofee de trois crochets à piton,
enlacés dans un troifieme piton D , terminé par un
crochet qui s’adapte au crochet de la romaine;
deux crochets a 8c b font tournés du meme fens,
& le troifieme Z , qui eft l’intermédiaire du fens
oppofé pour faifir deux des arêtes de la gueufe.
4. Romaine dont fe fert l’ouvrier ,fig. ƒ. de la vignette
pour pefer; elle n’a rien de particulier,
f- Autre maniéré de grille pour pefer les gueufes, Z le
fond de la grille que l’on pafle fous la gueufe, a 8c b
les derniers maillons des chaînes qui s’accrochent
au crochet de la romaine, comme on le voit dans
la vignette.
T ROI S I EME S E C TI O N .
Des fourneaux en marchandife.
P L A N C H E I ere. P L a n général d’un fourneau en marchandife 8c des
atteliers qui en dépendent pour le moulage à découvert
dans le fable , le moulage en fable dans des chaffis , le
marchoir, le moulage en terre & la rôciflèrie. A A la
halle au charbon placée fiir un terrein élevé. B porte de
la halle du côté de la face de ruftine : on communique
de la halle au-deflùs du fourneau par un pont dont on
voit l’élévation dans la Planche fuivante. Il y a un ef-
calier pour defeendre de deflus ce pont au rez-de-chauf-
fée du fourneau : cet efcalier prend fon origine près de
l’empellement du courfier, 8c fe termine près de l’angle
Y de la ruftine 8c du contrevent. M N le courfier qui
fournit l’eau à la roue à augets. M Tempellement qui
fournit l’eau au courfier; l’eau de l’étang arrive à l’empel-
lement par-deflbus une voûte indiquée par des lignes
ponctuées. K la roue à augets recevant l’eau par-deflus ;
a b arbre de la roue à augets. C lanterne qui communique
le mouvement à la roue G de l’arbre des foufflets :
c d cet arbre ; 00 8c p p cames placées en tiers point qui
compriment alternativement les foufflets. o 0 cames du
foufflet du côté de la ruftine ; p 0 cames du foufflet du
côté du pilier du coeur, le premier eftabaiflé 8c le fécond
élevé ; n n baflè-condes fur lefquelles les cames s'appliquent;
r r les foufflets.
Le mole du fourneau S T V X , eft un quarré d’environ
z f piés fur chaque face. S T la face des timpes ,'ou
le devant du fourneau , vis-à-vis lequel fe fait le moulage
à découvert. T V la face dite du contrevent. V X la
ruftine. X S Je côté de la thuiere. SA le pilier de coeur
entre l’embrafure de la thuiere & celle des timpes.
e f gh i k canaux expiratoires par lefquels s’exhale l’humidité
du mole ; ils ont à - peu - près la même difpo-
fition que ceux décrits dans la feétion précédente , 8c
ils fervent au même ufage. I I I fondation des parois 8c
contre-parois du côté du contrevent & de la ruftine ,
les mêmes parois & contreparois pour les deux autres
faces étant portées par les maraftres qui traverfent les
embrafures. R maffifde l’ouvrage qui eft de fable battu.
E le creufet. F la dame. Y le frayeux , entre lequel «5c
la dame eft l’ouverture que l’on nomme coulée. Y L le
moule de la gueufe ; m communication du moule de la
gueufe au moule d’un contre-coeur ; près de la communication
eft une boule d’argille fervant à fermer la coulée
lorfque le moule du contre-coeur eft rempli. D porte
du moulage entre les deux pavillons qui renferment le
moulage en terre & le moulage en fable dans des chaffis.
Y Y autre porte des atteliers entre la rôtiflèrie qui eft
adoflee à la face du contrevent du fourneau , 8c le pavilr
Ion où fe fait le moulage en ter*e. Z Z autre porte entre
le pavillon où fe fait le moulage en. fable dans des
chaffis , & l’équipage dit à double hamois, qui meut les
foufflets. P porte du pavillon où fe fait le moulage en