4. X Z La grande plaque ou taque du devant de l’ouvrage.
Y y la fourche dans laquelle on décralfe les
ringards qui ont été plongés dans le cremet, 8c en
•ont rapporté ou de fer fondu ou des laitiers figes,
y la queue de la fourchette,
7. Plaque femblable à celle décrite ci-devant, fig. f »
avec laquelle elle forme l’embrafure du chio.
C I N Q U I E M E SECTION.
Des deux ejpeces de fonderies.
P L A N C H E Ine.
P Lan général d’une fenderiedans laquelle on divifeles
bandes de fer en plufieurs verges. La fenderje de la
première efpece eft conftrnite fur lachaqflcc d’un étang,ou
autre lieu convenable pour avoir une chute fuffifante pour
l’ eau qui doit faire mouvoir les machines. A B l’étang,
canal ou bief fupéricur qui fournit l’eau à la fenderie. a , a.
joueieres de l’empellement qui fournit l’eau à la roue des
efpatardsjles vannes ou pelles de cet empellement qu^fervent
de portes de garde, relient levées tant qu il n y a
point de réparations à faire à l’empellcmcnt^ particulier
de la roue des efpatards. a a poteau de feparation
des deuxvannesjon alupprimédans tous les empellcmens
le chapeau qui recouvre les potils ou poteaux, pour laif-
fèrvoir les feuillures qui reçoivent les pelles. C empellement
particulier de la roue des efpatards auquel l’eau eft
conduite par-delfous un pont, c , c” bafcule pour ouvrir
ou fermer à difcrétion cet empellement de dedans
l’attelier, au moyen d’une bielle ou perche fufpendue en
c" , ainfi qu’ il a été expliqué dans la fèdtion précédente.
C D continuation du courfier fouterrein qui porte l’eau a
la roue. E F la roue à aubes dont l’arbre fe raccorde en S
avec le tourillon de l’efpatard de deffus. G pont dans le
mur de clôture , fous lequel paffe l’eau qui a fait tourner
la roue. G H fous b ief par lequel l’eau fe perd en paffant
fpuç le pont H I dans le fous canal ou prairie. 1,1 i.
L ’autre empellement b , b , b b femblable au precedent
j fournit l’eau par-deflous le pont b b K , & le canal
K j k k dans la huche L , qui par l’enipellement particulier
M , la fournit à la roue N O. L’empellementM s’ouvre
8c fè ferme au moyen delà bafcule m m " , à l’extrémité
m” de laquelle une perche ou biele eft fufpenduc.
L ’arbre de cette roue fe raccorde en T avec le tourillon
des taillans de deflous : l’une 8c l’autre de ces deux roues,
non compris les aubes, ont douze pies de diamètre, font
enrayées en huit parties ; leur circonférence eft formée
par un double cours de courbes de fix pouces de large
fur quatre d’épaifteur élégies, pour referver des boflà-
ges vis-à vis les rayons. Ces courbes font pofées en liaifon,
Je plein à côté du joint. Elles portent vingt * quatre aubes
de vingt pouces de large for douze de hauteur , foutc-
nues chacune par deux coyaux , comme on le voit dans
fe profil, planche fifivante. L ’eau après avoir fait tourner
la roue N O , en forte que le point N palfe fousl’ar-
bre pour remonter en O , s’écoule parle canaldans lequel
on a placé une ftcche, palfe lous la huche dans le
fous-bief H Al, & s’écoule par deft'ous le pont H / ï I i,
dans le marais ou fous - canal dans laquelle elle fe perd,
l’autre roue tourne dans le fens oppofé.
Le bâtiment qui contient les deux roues, ou \zfonderie
proprement dite, contient auffi le fourneau de réverbéré
dans lequel on fait chauffer les bandes de fer que l’on
veut fendre en plufieurs verges.Ce bâtiment qui communique
à l’attelier du bottelage par la porte Z , a intérieurement
environ fept toifes de large entre les murs parallèles
aux courfiers, & fix toiles de longueur depuis le fond
du fourneau, jufqu’à la porte qui communique à l’attelier
du bottelage ZÆ .C e t attelier a intérieurement environ
cinq toiles & demi de large fur cinq toifes de long de Z
en Æ , qui eft la porte chartiere par laquelle on entre dans
la fenderie.
Le fourneau eft compofé de trois parties ; du fourneau
Q dans lequel on met chauffer les bandes de fer que l’on
veut fendre, de deux toqueries c >u chaufferies P R ,
dans lelquclles on jette le bois. 11 y a des. fenderics où
iln*y en a qu’une •, l’ouverture du deffus de la toquerie
par laquelle on jette le bois , eft garnie d’un chaffis de
fer fondu, dans les feuillures duquel coulent des pelles
de fer forgé que l’on ferme après avoir introduit le bois
qui tombe fur une grille. R toquerie fermée. P toquerie
ouverte. Les ouvertures des cendriers par lefquelles entre
l’air extérieur qui anime la flamme pour la lancer
dans le fourneau par les ouvertures V , V , font placés en
r 8c p. Qn monte à chaque toquerie pour y jetter le bois
par trois marches ou degrés ; il faut auffi entendre que
dans cette figure le haut P & R des toqueries eft plus élevé
que le plan du fourneau , plan qui eft pris au niveau
défaire de fit gueule. V , V embrafures ou ouvertures qui
communiquent à l’ intérieur des toqueries, c’eftparccs
ouvertures que la flamme entre dans le fourneau. X em-
brafure de la bouche du fourneau. Y la bouche garnie
d’un fort chaffis de fer fondu pour préferver les parois
du fourneau qui font de briques du frottement des barres
de fer qui les auroient bien tôt détruits fans cette précaution.
Les efpatards S 8c les taillans T font fixés fur deux
fortes folles , (cmclles ou pièces de charpenre s sytt,encochées
par le deffons pour être reçues dans les encoches
des traverfinesjil en eft de même des pièces de charpente
s’ s’ y i i qui foutiennent les chevalets 8c les empoiffes
de fer des tourillons des arbres des roues i les empoiffes
des tourillons extérieurs font de bois.
L ’attelier du bottelage, dont on trouve les dimenfions
ci*delfus, contient les tables à boucler le fourneau à recuire
les liens 8c la forge pour radouber les outils, f f ,
g g les tables pour botteler & redrefler la verge. 1 & 4
chevilles entre lefquelles on redrefle la verge z , z , 3 , j
fourchette dans lefquelles on la met en botte de ƒo liv.
pefânt, y compris les liens, f , ƒ, dans *a table f f pièces
de fer verticales pour féparer le bottelage de deux ouvrier
«:. (E la forge â radouber les outils. "W le foufflet.
h l’enclume, h la bigorne ronde d’un côté, & quarrcc
de l’autre./ /«l’établi auquel un étau doit être attaché, x
porte du cabinet ou magafin.
P L A N C H E I I .
Coupe tranfverfale & longitudinale de la fonderie de la
première efpece.
L a figure 1. eft la coupe tranfverfale de la fenderie prifè
par un plan entre les arbres des roues & le mur mitoyen
à la fenderie 8c au bottelage. On voit dans le
fond , derrière les efpatards 8c les taillans, le fourneau
, fès deux toqueries & les trois cheminées qui
les recouvrent, K pont fous lequel paffe l’eau qui
vient emplir la huche , que l’on a fraéfcurée pour
laiffer voir la roue N O des taillans d’en-bas » cette
roue tourne de forte que le point N defcend par-
devant l’arbre a b pour fè rendre en O. On voit a
côté la cloifon qui fépare le courfier du fous-bief
par lequel l’eau s’écoule en paftant fous; la huche. T
la folle far laquelle les taillans font établis. S la folle
qui foutient les efpatards •, on voit au - deffous la
traverfîne dans laquelle elles font encochées, cd
l’arbre de la roue E F de l ’efpatard de deffus ; cette
roue tourne de maniéré que le point E defeend
poftérieuremeat â l’arbre pour fè rendre en F. Au-
deffus des lettres b 8c c , on voit la coupe des bafches
qui fourniffenr l’eau pour rafraîchir les efpatards 8c
les taillans ; plusloin, comme il a été d it, eft le fourneau.
Y la bouche du fourneau bordée d’un chaffis
de fe r, & placée au milieu d’une efpece d’arriere
vouffure conftrnite en briques , ainfi que l’intérieur
du fourneau. P , R les deux toqueries ou chaufferies.
p r k s hottes de leurs cheminées. />/>, r r or‘"
fices des cheminées audeffus du to it, par lefquelles
les fumées s’exhalent. Q la cheminée du fourneau
dont la hotte fùfpendue par trois liens de fer à une
folive pofee fur les entraits des fermes qui fou*
| tiennent le comble, reçoit la flamme 8c la fumée
qui fort par 1a bouche Y du fourneau, q q ouver-
; ture de cette cheminée au deffus du comble:
i . Coupe longitudinale d e là fenderie 8c du bottelag^
F O R G E S O U
A étang ou bieffupérieurqui fournit l’eau aux roues
de la fenderie. a queue des pelles de garde à l’entrée
du pont qui foutnit l’eau à l’ernpcllement de la
roue des efpatards* a a , b b t bb b I fond du courfier
de la roue des efpatards. E F cette roue, t e le
bafehe qui fournit l’eau aux efpatards , l’eau eft
portée dans le bafehe par une gouttière ou chanlatte
qui reçoit une partie de celle que la roue en tournant
lance de tous côtés, & l’eau du bafehe e ftd i-
ftribuee aux efpatards par des petites gouttières particulières
que l’on verra dans les figures fuivantes.
U en eft de meme de 1 équipage des taillans qui a
fon bafehe particulier.T l’équipage des taillans projette
fur celui des efpatards. tria folle ou femelle fur
laquelle 1 équipage des taillans eft établi. Cette femelle
eft encochée en-deffous pour recevoir les quatre
traverfincs que l’on voit dans Iajîgure. Ces tra*
verfines font auffi encochées en-deffos vis-à-vis les
folles de l’équipage des taillans & de l’cquipagc
des efpatards pour les recevoir ainfi qu’elles reçoivent
les chantiers qui portent les chevalets &
les empoiffes des tourillons des deux arbres des
roues. Q leimffifdu fourneau, q q orifice de la cheminée.
P la toquerie. V la grille fur laquelle tombe
le bois. Au-deffous de la même lettre on voit le
cendrier par lequel l’air extérieur entre dans la toquerie
pour animer le feu , & en lancer la flamme
dans le fourneau.p hotte de (acheminée de la
toquerie./»/» ouverture de cette cheminée au-deffus
du toit.
La fenderie communique à l’attelier du bottelage
par la porte Z. On voit dans cet attelier le fourneau
a recuire les liens, forme par deux piliers de briques
d d y adoflés au mur ; chacun de ces piliers a quinze
pouces de large de vingt pouces de faillie hors le
nud-du mur ; entre ces deux piliers qui font efpa-
cés de douze pouces, eft établie à dix-huit pouces
de hauteur une grille de fer fur laquelle on pofe
les liens & les charbons deftinés à les faire rougir.
On verra dans une des Planches fuivantes la maniéré
d en faire ufage. Æ porte d’entrée de la fenderie par
1 attelier du bottelage.
P L A N C H E I I I .
| 1 vignette repréfènte une vue du fourneau & des
équipages des efpatards 8c des taillans. Plufieurs ouvriers
font occupes a 1 operation de fendre une barre de fer en
verges.
Les bandes que l’on veut fendre étant coupées de longueur
convenable pour pouvoir être placées dans le four,
& y être arrangées les unes fur les autres en forme de la
lettre X , comme on le voit dans la Planche IX. ci-après
on allume le feu dans les toqueries P & R , ou dans l une ‘
des deux feulement, obfervanc de boucher la communication
de l’autre toquerie avec le fo u r ; le feu allumé,
on 1 entretient avec,du bois que l’on jette par les ouvertures
P 8c R du deffus des toqueries, ouvertures que l’on
reternie auffi-tôt que fe bois eft introduit avec les pelles
de fer, ainfi qu’il a été dit ci devant. Le bois que l’on
emploie eft de l’échantillon de trois pies 8c demi à quatre
piés. ^
La flamme des toqueries lancée par l’air extérieur dans
la capacité du four a bientôt échauffé les barres qui y font
tentermees , 8c font comme ifolées les unes audeffus
es autres ; une heure fuffit ordinairement pour que la
d S Ce/ 01t I B I I B klanc : en cet é ta t, & ayant mo-
. . / j 11 > 011 formé en totalité ou en partie les cen-
riers des toqueries , fi la flamme fort avec trop de vio-
r«? u par ko^tche Y du fourneau, on tire les bar-
emr?|Uner aprC!5 Ies autres du fournea» pour les palier
qui U f kjPatrrd s* & focceffiVemenc entre les taillans
J.V1 1« lubdivifent.
i j 1 * Ouvrier en chemife qui avec de longues tenailles
*te c* narres hors du four pour les préfènter aux ef-
patards C D , entre leftjüels la barre s’applatir ôc
■ alon«e d’environ tm riers, & fort dü côté d'aval
I B B vcî u®.Par l’ouvrier .figure i , qui aVec des '
raulles la paile par-dellus les équipages ati troi- .
A R T D U FER.
fieme ouvriér, qui de la même cbaode la préfentê
aux taillans. Pendant cette opération les efpatards
ou Cylindres (ont continuellement rafraîchis par 1 eau qui tombe dédits. Cette eau qui vient de la
roue par la chanlatte ou canal t a , creulè dans
une pièce de bois, Sc arrive dans la bafehe c c , en
fort par une ouverture garnie d’un fauffet, 8c coule
le long de la petite gouttière de toile $ a , pour fe
rendre dans lapaffoire f t d’où elle tombe comme
d un arrofoir fur les cylindres, efpatards oü laminoirs
G D , qui par ce moyen font rafraîchis.
^ Le mouvement eft communiqué directement par 1 arbre E de la roue à l’efpatard fupé rieurC , au
moyen de la boite G , qui raccorde le tenon quarré
de 1 efpatard avec le quarré de la meche du tourillon
de 1 arbre, le tenon oppofë de l’efpatard fupéricur
eft reçu dans la boîte V , qui par le moyen
de 1 arbre de fer Y ’ & de l’autre boîte V ’ fe raccor-
de a la troufle fiiperieure des taillans qui eft mu«
ainfi par renvoi.
L ’efpatard ou cylindre inférieur D eft mu par ren-
voi. L arbre O de la roue qui meut directement la
troufle inferieure des taillans au moyen de la boîte
N qui raccorde la meche de cet àrbre avec celle de
cette troufle, eft prolongé jufqu’à l’cfpatard inférieur
D par le moyen des boîtes u , u , & de l’arbre
de communication^, ce qui fait tourner cet cfpa-
tard en fens contraire au premier. E e , E clés deux
mont.ms anterieurs du côte d’a v al, ou de la forcie
des bandes ; ces monrans & leurs correfpondansdu
cote d’amont fontreliés par des brides ferrées avec
des coins qui traverfène le haut des montans pour
comprimer Jes empoiffes ou collets fur les'tourillons
des^ efpatards : c eft fur ces brides que portent
les extrémités de la paffoire. S s*s* partie antérieure
du côté d’aval de la folle ou femelle fur laquelle
les efpatards font établis.
A mefure que la bande de fer attirée parla rotation
des cylindres ou efpatards dont la vîtefle doit
etre égalé, s applatit, on voit s’en détacher des
écailles de près de demi-ligne d’épaiffeur; ces écailles
ne font autre chofe que le laitier fuperflu que la
recuiffon vive du fer dans le fourneau de réverbère
fait montera la forface, joint à une petite partie de
fer feorifie, & aux cendres vitrifiées qui s’attachent
aux bandes de fer dans le fourneau ; on peut employer
ces écaillés au même ufâge que les battitures
que Ion raflèmble au-tour de l’enclume, defquel-
les on a parlé dans la fèélion précédente.
z. Second ouvrier qui attend que la bande que le premier
ouvrier tire du fourneau , & qu’il préfèntera
aux efpatards, en forte du côté d’aval S ; alors cet
ouvrier la faifit avec les tenailles fur lefquelles il
femble fe repofer, & la paffe par-deffus les communications
des équipages des efpatards 8c des taillans
à l’ouvrier, fig. 3 , qui la préfènte du côté d’amont
aux taillans.
3 . Ouvrier qui ayant reçu de l’ouvrier, fig. 1 , la bande
applatie , 8c encore rouge, la préfènte aux taillans
, entre lefquels elle eft attirée & comme avalée
parla rotation fimulranée des deux trouffes qui
les compofènt ; la bande fort du côté d’aval. divifec
en autant de verges qu’il y a de taillans moins deux
dans lafomme de ceux qui compofènt la troufle fü-
périeure impaire & la troufle inférieure qui eft toujours
paire ; on ne pourra bien entendre comment
fè fait cette divifion , qu’après avoir vu l’eXplica-
tion des Planches fuivantes, dans lefquellés on a
repréfenté d’une maniéré intelligible l’intérieur de
la cage qui renferme les taillans & leur vraie con-
ftru&ion.
Pendant 1 opération de la fente, ainfi que pendant
1 operation d’applatirle fer entre les efpatards,
les taillans font continuellement rafraîchis & ar-
rofès par 1 eau du fécond bafehe c e , amenée delà
roue par la chanlatte r 1, Sc diftfibuée par la p a ffoire
f , dans laquelle elle Coule par la gouttière de
t 0 iiC 5 \ 4 » & en outre l’ouvrier, fig. 3 , graiffe les
taillans a chaque bande qu’il paffe,avec du fûif con